Il y a 47 ans : Ben Gourion faisait bombarder l'Altalena

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

J'ai bien aimé le dernier paragraphe...

Arouts 7, 23 Juin 2005

L'Altalena était un bateau affrété en 1948 par l'Irgoun, organisation juive clandestine dirigée par Menahem Begin. Il transportait des nouveaux immigrants et des armes achetées en Europe, destinées aux soldats israéliens qui en étaient cruellement dépourvus face aux armées arabes.

A bord de l'Altalena se trouvaient ainsi 900 soldats, 5000 fusils, 4 millions de cartouches, 300 mitrailleuses et 5 véhicules blindés. Ces armes auraient pu modifier le rapport de force entre Israël et les armées arabes bien supérieures en hommes et en armement.

Mais le chef du gouvernement provisoire, David Ben Gourion, en décida autrement. Soucieux avant toute chose d'écarter toute rivalité politique, il prit la décision de faire bombarder l'Altalena, qui se trouvait au large de la plage de Tel Aviv. Le 23 juin 1948, le commandant du Palmach ouvrit le feu sur l'Altalena, faisant 16 morts et de nombreux blessés parmi les membres de l'équipage, dont certains s'étaient jetés à l'eau pour gagner la plage.

Le commandant de l'Irgoun, Menahem Begin, ordonna à ses hommes de ne pas riposter, pour éviter une guerre civile. Dans ses mémoires (parues en français sous le titre La Révolte d'Israël), Begin relate ainsi cet épisode tragique : "je n'ai versé de larmes que le jour où notre indépendance fut proclamée et le jour où l'Altalena fut détruit". Ben Gourion, quant à lui, n'exprima aucun regret, n'hésitant pas à qualifier de "canon sacré" le canon qui avait coulé l'Altalena.

Dans le discours qu'il prononcera aujourd'hui, lors de la cérémonie en souvenir des victimes de l'Altalena, le président de la Knesset Reuven Rivlin devrait notamment déclarer qu'il y avait encore des hommes politiques en Israël qui "ont la nostalgie du canon sacré", et qui veulent "employer des moyens similaires contre leurs opposants politiques", allusion au plan d'expulsion des habitants juifs de Gaza et de Samarie. PL

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Et oui... Il était absolument nécessaire de renforcer le pouvoir central, et l'Irgoun refusait de céder la totalité de son matériel à Tsahal... C'est triste, mais c'était absolument nécessaire.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Avec l'immense respect que j'ai pour Ben Gurion, si il y a deux choses que je lui repproche dans sa carrière, c'est bien celle la.

On ne bombarde pas un bateau rempli de juifs, qui étaient pour la plupart dans de malheureuses conditions 3 ans auparavant...
Les rivalités politiques ne peuvent pas expliquer l'assassinat de juifs par d'autres juifs.


La deuxième chose que je repproche a Ben Gurion, c'est d'avoir refusé jusqu'à temps qu'il soit en place au pouvoir en Israel de rappatrier la dépouille de Zeev Jabotinsky.

Si il avait autorisé le corps de son (meilleur?) ennemi à revenir en terre sainte, Ben Gurion aurait vraiment était Grand sur ce coup.


Ce sont pour moi les 2 grandes erreurs qu'il ait fait dans sa carrière, qui est pour le reste, grandiose.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Bin oui car ainsi Ben Gourion a pu recreeer une cohésion et eviter la division des forces juives , qui auraient pu niure à leur efficacité

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Choussar : aucun état de droit ne peux se permettre d'avoir une milice armée en sons sein. Il fallait que l'Irgoun s'intègre dans Tsahal, et le bombardement de l'Altalena a forcé l'Irgoun à le faire. A moins bien sûr, que tu regrettes qu'Israël soit un état de droit et donc un état démocratique...

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

« Ces armes auraient pu modifier le rapport de force entre Israël et les armées arabes bien supérieures en hommes et en armement. »

J'abonde dans le sens de Gabi et de JIOAPARIS.

De plus chez Arouts 7 on a le chic pour déformer la réalité historique car c'est justement parce que Begin ne voulait pas céder les armes aux forces armées mais les réserver à l'Irgoun que Ben Gourion a fait tirer sur le bateau qui a coulé avec son chargement. Les IDF ont ainsi été privées d'un matériel qui aurait pu être utile au jeune état assiégé et menacé.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Si la guerre civile a été evitée, c'est bien grâce à Begin qui les larmes aux yeux, avait décidé de garder sa politique.

Dans "La Revolte d'Israel" que Choussar cite, et que j'ai commencé par hazard il y a 1 semaine, la premiere phrase par quoi Begin commence son episode de l'Altalena est la suivante :


" Eviter la guerre civile à tout prix. Ce principe, forgé dans les souffrances de la "saison", nous l'observâmes encore des années après, dans l'épreuve de sang et de feu de l'Altalena."


Et pendant une quizaine de page, il donne son sentiment sur cette tragedie.
Et la quizaine qui précède celle ci dans le livre se nomme : La guerre civile ? Jamais !

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Massacrer les opposants politiques, c'est sur que c'est démocratique...
Démolir des tonnes de matériel pour ne pas avoir a le partager (sachant qu'il servirait dans le meme but), israel ne pouvait pas se le permettre non plus...

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Choussar. Le 1er juin, deux semaines après la déclaration d'indépendance, un accord est conclu avec l'Irgoun pour son intégration aux FDI. Une armée doit elle oui ou non obéir aux autorités politiques du pays, au représentant du peuple, au premier ministre, en l'occurrence David Ben Gourion ?

Le pays est tout neuf, en guerre, il y a danger. L'Irgoun tergiverse, fait diversion, fait bouger le cargo arguant qu'il doit échapper à l'ONU (c'est de la contrebande d'armes), refuse de livrer le chargement, ceci dans l'espoir de le conserver pour son compte.

Question. Le militaire doit-il être assujetti au politique ? Est-ce qu'Israël est un état comme un autre, avec des institutions, une armée aux ordres de la représentation nationale ou un territoire contrôlé par des bandes armées (Haganah, Irgoun, gang Stern) ?… Avec toutes les implications néfastes qui en découlent y compris une image internationale absolument désastreuse.

Ben Gourion se devait de faire respecter l'autorité et Begin ne pouvait que se soumettre ou alors l'affrontement était inévitable.

On ne peut parler de "massacre d'opposants". Il y a 16 morts (sur 900) et 200 arrestations. Les tractations s'étalent sur trois semaines. Menahem Begin a eu tout le temps de se convaincre que le "père de la nation" ne plierait pas. Peut-être a-t-il tenté un coup de poker ? Il a joué, il a perdu. Il est responsable de l'affrontement. Il le sait et il en tire toutes les conséquences quand il dit qu'il a voulu éviter la guerre civile.

À mon avis l'événement est la véritable naissance "politique" de l'état, de la démocratie : dans les faits.

Forums

partagez et débattez