t'inquietes pas, mon cher. imagine tt le monde dans leurs pyjamas.

c'est en sueur et manquant d'air, que j'accueilli les invites qui me faisaient l'honneur d'assister a ma bar-mitsva.
il y a une heure de cela, maman m'avait noue le noeud de cravate, un peu trop fort, mais c'etait a ses dires, afin que
celle-ci ne se defasse pas apres les nombreuses accolades que je devais subir de la part de la masse joyeuse qui
deferlerait vers moi en ce jour solennel.
elle me ramena une fois de plus a la salle de bain, afin d'enlever les traces de rouge a levre qu'elle avait laisse sur ma joue en m'embrassant. elle le fit apres m'avoir veti en s'exclamant, "maintenant tu es un homme!" ses yeux alors brillaient de mille feux. elle semblait avoir oublie la honte ressentie lors de la ceremonie religieuse, ou j'avais oublie tous ce que le rabbin (paye en espece et d'avance) m'avait inculque.
c'est donc en sueur et manquant d'air, que j'accueillit mes premiers invites. avant meme de l'apercevoir, je sentais tata
fortunee, qui arrivait en grand renfort de parfum bon-marche, et genereusement distribue a la rondeur (ou plus exactement
sur ses rondeurs). apres avoir subit un baiser aussi mouille que tonitruant, je sentais a present "eau sauvage" (ca c'est
mon parfum personnel!), melange a un ersatz d'"opium", en plus fort, et d'une entetante odeur de jasmin et de fleurs
d'orangers.
tata denise, et tonton robert, par contre, je les entendis avant meme qu'ils s'approchames de moi. ayant fait fortune dans
le "vrai faux diamant" et dans la bijouterie de fantaisie, ils avaient mis sur eux quelques echantillons de leurs
marchandises. la poignee de main virile de tonton robert, me rappela au contact de sa chevaliere sur les articulations ,
combien les bisous sont preferables dans certains cas. quant a tata denise, feminine a souhait, prefera le baiser. nous
dumes demander au traiteur les ciseaux de volaille, afin de delivrer mes cheveux collants de brillantine, coinces dans une
de ses boucles d'oreille a la circonference ethnique.
tonton james, celui qui avait reussi dans le pret-a-porter "style sportswear original genre chevignon", s'avanca avec son
sourire refait et son bronzage de la cote ouest. apres la serieuse accolade, il me demanda de venir lui rendre visite a son "showroom" sis rue blondel. il avait une petite surprise brune pour moi.
tata sarah et tonton zevouloun me regarderent d'un air grave, et c'est en me tenant les epaules qu'il me raconta que la
thora etait chose sainte etc etc, que les tefilin devaient etre mis chaque jour... que j'etais un homme... l'enfer pour les
mechants... bref, il me souhaita plein de superbes choses, et c'est avec emphase dramatique qu'il me presenta son cadeau:
une serie de livres relies, qui bien que lourds, etaient loin d'etre aussi colories que mes bandes-dessinees.
elle etait chouette ma bar-mitsva, surtout lorsque enfin, maman me retira la cravate(afin de ne pas la salir, elle
resservira pour mon petit frere), et, penche sur la cuvette des toilettes, je rendis le champagne que tonton james m'avait
fait boire, m'invitant ainsi a penetrer dans le monde merveilleux des adultes!

Lhomeopathie ne fonctionne quen tant que placebo.

kaubi, j'ai revecu un peu ma bar-mitsva a travers ton tres bon recit sauf qu'en plus du bon vin, du champagne on avait le droit a la cigarette, et le melange fut explosif !!

Yakuza93

alorrss mon grand, on doit t'appeler Monsieur Yakuza maintenant!!!

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mazal tov