Les langues se délient .
Tiré du Blog note de Gilles William Goldnadel .
Je cite :
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LA NUIT QUI DESCEND
Au mois d'août dernier, l'ancien Président de la République italienne et sénateur à vie, Francesco Cossiga, a révélé au Corriere della Sera qu'au début des années 70, le Premier ministre de l'époque, Aldo Moro, avait signé un accord avec l'OLP de Yasser Arafat et ses organisations satellites qui leur permettaient d'accueillir des terroristes et de stocker des armes en Italie en contrepartie d'une immunité totale pour les intérêts italiens tant dans la péninsule que dans le monde.
En cela, il ne s'agissait pas vraiment d'une révélation.
Mais l'essentiel est ailleurs : Cossiga révèle que les Juifs italiens n'étaient pas compris dans l'accord : c'est ainsi que le 9 octobre 1982, six terroristes ouvraient le feu sur des fidèles qui quittaient la Grande Synagogue de Rome. Des dizaines de Juifs blessés, et un enfant de deux ans, Stefano Tache, fut assassiné. Quelques heures avant l'attaque, les policiers italiens chargés de la sécurité, avait curieusement disparu.
Surtout, Cossiga admet pour la première fois que la plus grande attaque terroriste jamais survenue sur le sol italien, à savoir l'attentat à la bombe de la gare de Bologne en juillet 80, tua 85 personnes – était l'œuvre de terroristes affiliés à l'OLP du FPLP, de Georges Habache.
Selon Cossiga, la bombe avait explosé par mégarde, et n'était pas destinée à tuer des non Juifs.
C'est dans ces conditions que, comme dans le cas de l'attentat de la rue Copernic, les autorités incriminèrent l'Ordre Noir des néofascistes italiens.
Compte tenu de la fascination des médias français pour tout ce qui touche au conflit proche-oriental, il est extrêmement étrange que cette révélation de l'ancien président italien n'ait pas été reprise dans les journaux de l'hexagone.
Cossiga, le 3 octobre dernier, s'est étendu sur ces révélations au Corriere della Sera, dans un entretien avec le correspondant romain du Yediot Aharonot.
Il rappelle qu'en décembre 85, des terroristes palestiniens ouvrirent le feu contre un comptoir de vente de billets de l'aéroport de Rome. Dix personnes sont blessées. Sept personnes furent assassinées lors d'une attaque simultanée contre le comptoir de vente de billets de l'aéroport de Vienne. Selon lui, les services de renseignements italiens avaient reçu un avertissement avant l'attaque, mais n'avaient pas pris le soin d'en faire part aux Israéliens.
Et Cossiga d'expliquer au Yediot Aharonot : « Aucune cible italienne n'a été frappée. Ils ont attaqué la compagnie israélienne à l'aéroport. Les personnes assassinées étaient toutes des Israéliens, des juifs, et des Américains ».
Il y eut également le détournement du bateau de croisière italien, Achille Lauro, en octobre 85. Des terroristes palestiniens arraisonnèrent le bateau. Ils tirèrent sur un passager juif américain, handicapé en chaise roulante, et le jetèrent par-dessus bord alors qu'il était encore vivant. Les Égyptiens libérèrent les pirates, et les expédièrent en Libye. Des jets américains contraignirent l'avion à atterrir sur une base de l'OTAN en Sicile. Les Italiens libérèrent les terroristes et présentèrent sans grande peine leur geste comme une marque d'indépendance à l'égard des yankees.
En réalité, et ainsi que Cossiga l'explique sans ambages : « Du fait que les Arabes pouvaient nuire à l'Italie davantage que les Américains, l'Italie leur a cédé. »
Mais l'ancien président actualise ses propos : il indique que l'accord entre son pays et les radicaux arabes s'est récemment étendue jusqu'à y inclure le Hezbollah.
Après la deuxième guerre du Liban, l'Italie a accepté de commander la force de la Finul, chargée théoriquement d'empêcher le Hezbollah de reprendre le contrôle du Sud Liban et de bloquer ses efforts de réarmement conformément à la résolution de l'ONU.
Cossiga affirme cependant : « Je puis indiquer, avec une certitude absolue, que l'Italie a conclu un accord avec le Hezbollah suivant lequel les forces de la Finul ferment les yeux sur le réarmement du Hezbollah tant qu'aucune attaque n'est perpétrée contre les soldats de notre force. »
La presse française, s'est montrée, également sur ce point, d'une remarquable discrétion.
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Puisqu'on a commémoré ces derniers jours le 70ème anniversaire de la «Nuit de Cristal», il n'est peut-être pas inutile de prendre connaissance de ce qu'écrivait dans son journal du 11 novembre 1938, notre vieil ami Joseph Goebbels : « Les médias étrangers rendent compte objectivement des événements antisémites en Allemagne ».
En clair, cela signifie que les journaux de l'époque donnaient du Monsieur le Chancelier au dictateur nazi, prenaient en considération ses affirmations, accordaient du crédit à ses engagements.
Dans un ordre d'idée voisin, je voudrais encore citer le journal du ministre de la propagande en date du 14 août 1937 : « Les juifs ont publié un mémorandum éhonté sur la Palestine (n.d.l.r : acceptation de la proposition du rapport Peel de deux États arabe et juif mais discussion sur l'étendue territoriale.) [...]. Les Juifs sont tellement bêtes. À présent ils ont toute l'opinion anglaise contre eux... »
Il ne serait peut-être pas inutile de consacrer un opuscule qui montrerait à quel point Adolf Hitler et ses amis partageaient avec l'extrême gauche d'aujourd'hui la même vision du conflit palestinien.
Histoire de relativiser l'originalité de leur point de vue.
À la suite des massacres de novembre, aucun pays ne s'est déclaré prêt à accueillir d'éventuels réfugiés juifs allemands. Mieux : violant la lettre et l'esprit du mandat qui lui a été confié par la Société Des Nations en 1922, la Grande-Bretagne ferme le foyer national juif de Palestine à toute immigration. Les nazis en tirent toute conséquence et Goebbels note dans son journal : « Les juifs sont seuls ».
Il peut arriver qu'un menteur dise vrai.
Gilles William GOLDNADEL