L'Université Concordia, de Montréal, au Canada, refuse de laisser l'ex-premier ministre israélien Ehud Barak donner une conférence sur son campus cet automne. Deux ans après les événements violents qui ont entouré la visite de Behjamin Nétanyahou à l'Université Concordia, le 9 septembre 2002, l'institution craint toujours pour la sécurité.
'' Nous avons fait une évaluation des risques avec le Service de police de Montréal et la Gendarmerie royale'' a dit ce matin en conférence de presse Monsieur Michael Di Grappa, vice-recteur de Concordia. ''Notre conclusion est que les lieux physiques de l'Université ne sont pas conçus pour accueillir des personnalités de haut profil. ''
Premier conférencier à qui l'accès de l'Université Concordia est refusé, M. Barak a été reçu sans problème à l'Université Yale, en octobre 2002. C'est au cours de l'été que l'association étudiante a demandé à Concordia la permission d'inviter M. Barak.
''Nous voulions le recevoir parce qu'il a beaucoup travaillé pour la paix, on pensait que ce serait intéressant pour tous les étudiants tant pro-israeliens que pro-palestiniens, a dit l'association étudiante.
''Après la débâcle qu'il y a eu lors de la venue de M. Nétanyahou, on s'attendait pourtant à ce que l'université ait pris les choses en main pour contrôler ses étudiants. Il faut garantir la liberté d'expression, c'est l'un des fondements de notre société canadienne.''a fait remarquer Sylvain Abitbol, président de la fédération juive CJA
Un plan d'action est réclamé
L'Université Concordia ne peut préciser si tous les ex-chefs d'État sont dorénavant persona non grata sur son campus. ''
Nous déciderons au cas par cas '', a dit M. Di Grappa.
À la sortie de la conférence de presse de l'Université Concordia, Samer Elatrash, porte-parole de l'association étudiante Solidarity for Palestinian Human Rights (Solidarité pour les droits des Palestiniens), s'est quant à lui réjoui de la position de l'université.
''Il ne faut pas recevoir quelqu'un qu'une grande partie de la population étudiante considère comme un criminel de guerre . Concordia ne doit même pas offrir de parrainer l'événement.Je ne veux pas que mes droits de scolarité servent à payer le salaire d'un criminel de guerre », a ajouté Tania Tabar, étudiante d'origine palestinienne.
Des manifestation sont prévues cette semaine , pour défendre la liberté d'expression sur le campus universitaire.
D'abord Monsieur Barak, mais qui sera le prochain personna non grata, peut être Monsieur Amran Mitzna, l'un des négociateurs de Genève avec les Palestiniens ?????? ou bien l'ancien Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen)?????