Tout d'abord, je ne sais si ce sujet a sa place exactement dans cette rubrique du forum, si ce n'est pas le cas je m'en excuse.
Je ne suis pas Juif, je n'ai que ma mère qui est sur la voie de la conversion. Je ne l'ai jamais contredite et toujours poussée dans cette voie.
Mais quelque chose me pèse sur le coeur depuis un moment, et ce bien avant qu'elle me parle de conversion. Je n'ai jamais compris ni accepté l'antisémitisme en France. Je n'ai d'ailleurs absolument aucune haine envers les Juifs, musulmans, chrétiens .. Et je m'insurge, je suis écoeuré de voir tant de haine envers votre communauté. Je n'arrive pas à comprendre, comment peut-on avoir une telle haine ?? J'ai sincèrement mal au coeur, honte d'être français quand je lis de telles atrocités sur les Juifs. Je me ballade sur YouTube, je lis des commentaires affligeants comme quoi les camps d'extermination n'ont pas existé, que les Juifs contrôlent tout, qu'ils sont les instigateurs du 11 septembre ... des insultes antisémites en commentaire. Chaque personnalité a son propre nom associé au terme "Juif" dans les recherches automatiques de Google.
Je ne comprends pas cette haine des Juifs, viscérale. Je côtoie des Juifs, je n'ai jamais eu de problème, je ne me suis jamais senti rejeté.
Bref, je trouve totalement insupportable cet antisémitisme tout comme de l'islamophobie d'ailleurs. Ma démarche est simple, je viens à vous afin de vous témoigner un message à l'inverse de celui d'un antisémite. Surement une goutte d'eau mais avec tout ce qu'on peut lire sur les Juifs, je me dit qu'un message de profond respect et de sympathie ne pourrait être totalement inutile.
Voilà, tel était le sens de mon message, un simple soutien en ces périodes un peu troubles. J'espère ne pas voir les choses de manière trop sombre, mais d'après ce que je lis / entends, certains français (enfin pas que les français malheureusement) ont un sérieux problème avec le peuple Juif. Un peu de soutien et de chaleur humaine qui j'espère feront du bien au coeur des lecteurs de ce message !
Shalam, Salam, Salut,
Cordialement
Ancien utilisateur
moi aussi ca me choque l antisemitisme et ca m enerve meme !
Ancien utilisateur
http://www.liguedefensejuive.com
est ce une solution en france aujourd'hui la ligue de défense juive ?
Ancien utilisateur
Paris, Copenhague, les yeux rivés sur les Juifs
MICHAEL LAITMAN 17 février 2015, 12:39
La désunion du peuple juif
2015 a très mal débuté. Ce n’est pas que 2014 ait été une promenade agréable, mais le niveau de la violence contre les juifs a manifestement franchi une étape. Le 20 janvier, j’ai écrit dans un post sur The Jerusalem Post qu’ « il semble que nous ayons atteint un point critique, et nous devons agir rapidement et avec détermination ».
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Il n’a pas fallu longtemps pour qu’on nous rappelle que nous vivons sur du temps emprunté et que nous sommes tous sur le même bateau.
La France qui sombre dans l’antisémitisme n’est pas un incident isolé, ni la Belgique avant elle, pas plus que le Danemark à présent. Nous voyons que l’antisémitisme se répand rapidement à travers toute l’Europe, et il n’est plus injustifié de le voir traverser l’Atlantique.
Honnêtement, je pense que les juifs n’ont plus rien à trouver en Europe de nos jours. La guerre que l’Islam extrémiste mène contre les juifs ne concerne pas la terre, la souveraineté ou la vie des Palestiniens à Gaza. C’est le Jihad, c’est une guerre qui n’est destinée qu’à un seul but : celui d’exterminer les infidèles. Et les juifs sont les premiers à être visés.
Néanmoins, nous devons aussi réaliser que l’état d’esprit antisémite n’est pas exclusif aux musulmans extrémistes. Les juifs sont indésirables à travers « le vieux continent ». Les musulmans extrémistes sont peut-être les plus ouvertement agressifs dans leurs actions, mais nous avons vu de nombreuses fois que les natifs d’Europe de l’Ouest, dans l’ensemble du spectre politique, se mêlent volontiers aux émeutes antisémites. Dans ces conditions, je pense que si les juifs veulent se sentir en sécurité, ils feraient bien de chercher une résidence ailleurs.
A l’heure actuelle, Israël et l’Amérique du Nord semblent être les deux endroits les plus sûrs pour les juifs. Mais ce serait une grave erreur de penser qu’ils puissent y aller pour traverser en paix la vague d’antisémitisme, et ensuite rentrer chez eux en Europe.
L’antisémitisme est en train de se répandre comme un feu de brousse, qui envahira bientôt le monde entier.
C’est pourquoi il ne suffit pas de fuir ; nous devons aussi analyser profondément les causes possibles de ce tsunami de haine. Cependant, vu que les arguments habituels au sujet de notre contribution dans les sciences, l’économie et l’éthique sont clairement inefficaces, nous devons chercher les réponses ailleurs.
La seule chose pour laquelle les juifs ont toujours été à la fois enviés et haïs est leur solidarité, l’union de leur communauté. Toutefois, les antisémites prétendent que nous utilisons ce trait à notre avantage et contre le reste du monde.
Je pense que c’est là que nous devons rechercher les réponses à l’antisémitisme, parce qu’ils s’attendent inconsciemment que nous partagions cette solidarité avec eux.
C’est ceci notre véritable cadeau au monde, et certaines personnes dont je m’attendrais le moins qu’elles le comprennent, me surprennent souvent en saisissant d’une manière exceptionnelle l’unicité des juifs.
J’ai rencontré une fois, l’un des antisémites les plus déclarés de Russie, Alexandre Prokhanov, rédacteur-en-chef du journal d’extrême droite Zavtra (Demain) pour une conversation télévisée. Il a dit très clairement : « Il me semble que les juifs ont déjà uni l’humanité toute entière. La globalisation a été établie principalement par la conscience juive, par cette passion pour l’argent, les possessions et la puissance… L’humanité est déjà unie, mais sur quelle base ?… Nous pouvons dire que la première partie du travail (unir l’humanité) a été accomplie, alors ne soyez pas trop dur pour votre peuple ».
Il m’a surpris en rejetant ma propre critique de mon peuple. Il a ajouté «Ce qui reste c’est de combler cette connexion d’un contenu différent, d’extraire de ce mélange les essences malfaisantes (la cupidité et les luttes pour le pouvoir) qui le remplissent … En effet, votre peuple (les juifs) a déjà fait une partie du travail ».
Je dois dire que je suis d’accord avec lui sur ce point. Nous avons affiché la discorde depuis de trop longues années. Ce n’est pas que nous devions être d’accord sur tout, nous devons seulement apprendre à nous unir au-delà de nos différences. Nos sages nous ont toujours dit que l’union est le salut d’Israël, et c’est ce dont nous avons besoin à présent.
Nous luttons les uns contre les autres à la fois en Israël et partout ailleurs, exposant ainsi notre désunion. Nous savons déjà que le monde épie chacun de nos pas.
Nul autre pays « n’a eu l’honneur de se voir attribuer » un délégué des Nations Unies pour vérifier ses actes, et nulle autre nation ou religion n’a été accusée de causer toutes les guerres, et tous les problèmes au monde, même dans des endroits où il n’y a pratiquement pas de juifs (Corée du Sud?).
Etre blâmé pour chaque adversité est en effet un fléau, mais c’est aussi un atout, si nous jouons bien nos cartes. Etre le point focal du monde nous rend plus susceptibles d’effectuer un changement positif. A l’heure actuelle nous sommes un modèle de fragmentation sociale.
Mais qu’adviendrait-il si nous devenions l’opposé ? Comment réagiraient les nations si nous affichions l’union, pas celle d’un type sectaire, mais celle qui serait prête à embrasser toutes les nationalités en son sein ?
Henry Ford, fondateur de la Ford Motor Company, était non seulement un industriel révolutionnaire, mais aussi un antisémite perspicace et éloquent.
Sa publication antisémite, Le Juif International, le Principal Problème du Monde, m’a fourni beaucoup de matière à réflexion sur la volonté du monde à saisir le message de l’unité et du rôle des Juifs pour y parvenir.
Ford tenait en haute estime la morale et les valeurs juives et croyait qu’il serait dans l’intérêt de l’humanité de les appliquer. Dans ses propres termes, “Les réformateurs modernes, qui construisent des systèmes sociaux modèles sur papier, feraient bien de se pencher sur le système social selon lequel les premiers juifs étaient organisés. »
Ford pensait non seulement que ces valeurs étaient dignes, mais qu’il incombait aux Juifs de les transmettre à l’humanité. Il a déclaré que « la religion juive fournit la structure morale pour les deux autres grandes religions », et a exigé que nous la partagions: “Le but prophétique en ce qui concerne Israël semble avoir été d’éveiller moralement le monde par son intermédiaire. »
Nous devons vraiment ouvrir les yeux et regarder dans le miroir. Ce sera peut-être désagréable, mais seulement pour une minute. Immédiatement après, nous commencerons à construire une nouvelle société fondée sur la responsabilité mutuelle et sur l’union.
Tous les Juifs devraient commencer à y travailler, et le plus tôt serait le mieux.
Si pour l’instant, nous devons aller là où nous nous sentons le plus en sécurité, nous devons aussi nous rappeler que nul endroit ne sera pour longtemps à l’abri du danger, jusqu’à ce que nous commencions à nous unifier et à partager la méthode avec le monde entier, tout comme l’exigent les antisémites les plus irréductibles.
Si nous le faisons, ce sera une situation gagnante des deux côtés, mais nous devons aller de l’avant. Lorsque nous ferons un pas pour nous unir entre nous, afin de partager cela avec le monde entier, le monde en fera dix pour s’unir avec nous.
Ancien utilisateur
Les juifs ne ressemblent pas aux autres nations.
Il y a plusieurs façons de voir l'histoire juive, selon le contexte et selon le message que l'on veut faire passer. Mais si l’on se penche sur l'histoire de la haine envers les juifs du point de vue de leurs ennemis, plutôt que de celui des juifs, un nouveau concept émerge.
Sous cet angle, non seulement l'antisémitisme résulte de la conduite des juifs, mais de plus, il n’en tient qu’à eux de l’atténuer ou de l’éradiquer complètement. Pour comprendre comment cela est possible, il faut remonter le cours du temps jusqu’aux premiers jours du judaïsme tel que nous le connaissons.
Après la destruction du Temple, les juifs exilés ont commencé à se disperser à travers le monde. La majorité d’entre eux ont vécu un scénario similaire dans leur pays-hôtes, où ils ont d’abord été accueillis, ensuite haïs, et finalement expulsés ou assassinés.
L’historien grec, Flavius Josèphe, écrit que «la nation juive est très dispersée sur toute la terre habitable [la Syrie et le Proche et Moyen-Orient] ... où les rois, après Antioches, leur ont accordé de vivre en toute tranquillité sans être dérangés."
Plus tard, ils ont été expulsés de là et ont fui vers l'Europe. En Espagne particulièrement, les juifs ont été traités avec tant d’affection qu’un terme spécial a été utilisé pour décrire leurs relations avec les chrétiens: convivencia [qui signifie à peu près « vivre ensemble dans l’affinité »]. Et pourtant, malgré des siècles d'affection mutuelle, en 1492 le verdict a été rendu d’expulser les Juifs, ou de les tuer s’ils ne se convertissaient pas au christianisme.
Des scénarios similaires se sont déroulés partout en Europe, mais la preuve la plus flagrante de ce processus est évidemment l'effondrement de la convivencia en Allemagne, entre Allemands et juifs allemands, qui s’est terminée par l'extermination de presque toute la communauté juive européenne.
Depuis, les juifs sont retournés en Europe mais, de toute évidence, les Européens les tolèrent tout au plus; il n'y a pas de convivencia. Et si nous regardons ce qui se passe aujourd'hui en Europe occidentale, il est clair que l'antisémitisme augmente à nouveau, et il ne faut pas s’attendre logiquement à ce que cela se termine autrement qu’auparavant.
Les deux «havres de paix» qui pourraient attirer les juifs européens sont les Etats-Unis et Israël. Mais aujourd'hui, aucun des deux n’est sécuritaire.
Aux États-Unis, les similarités entre la communauté juive allemande de pré Seconde Guerre mondiale, et la communauté juive américaine d'aujourd'hui sont tellement évidentes qu’il est très difficile de les ignorer et de garder son calme. Mais il n’est pas conseillé de rester calme en temps d'antisémitisme.
Quant à Israël, si on demandait aujourd'hui à l'Assemblée générale des Nations Unies de voter pour la création de l'état d'Israël, le résultat serait sans aucun doute très différent de celui du vote de 1947.
Quand Israël a été créé, il était défavorisé, la victime en lutte pour sa survie contre six armées, et le monde a applaudi quand Israël a gagné. Depuis 1967, tout cela a commencé à changer, et aujourd'hui, la grande majorité des états membres de l'ONU préféreraient que l'état d'Israël n’existe pas.
Cependant, la similitude entre la juiverie allemande de pré-guerre et la communauté juive américaine d'aujourd'hui n’implique pas nécessairement le même sort.
De même, le rapport entre amour et haine, en regard de ses relations internationales, n’implique pas qu’Israël subira le même sort que celui de la communauté juive allemande. Le facteur décisif n’est pas la montée de l'antisémitisme, mais la source qui le suscite et l’alimente.
Nous devons d’abord comprendre pourquoi l'antisémitisme existe, car toutes les raisons présentées n’expliquent pas pourquoi il a persisté tant de siècles, sous des masques différents, et le plus important, comment faire pour finalement l’éradiquer.
Tout d'abord, au risque d'être traité de sectaire, je pense que nous devons reconnaître un fait: les juifs ne ressemblent pas aux autres nations.
La disproportion énorme entre leur infime pourcentage de la population mondiale et leur immense contribution aux arts et à la culture, à la science, à l'économie et, bien sûr, à l'éthique et à la religion, en est une preuve.
L'autre preuve est l'attention que les nations du monde portent aux juifs et à Israël. Tout au long de l'histoire, aucune autre croyance n’a retenu autant d'attention, en grande partie négative, de la part de gens célèbres, en passant par des généraux d'armées, jusqu’à l'ONU. Aucune autre foi n’a été blâmée de tant de défauts, par tant de peuples et de nations, et durant tant de siècles.
Je propose donc que nous arrêtions de nous justifier pour un instant, et que nous réfléchissions à la situation sous un angle différent: celui des accusateurs. De toute évidence, toutes les contributions mentionnées ci-dessus n’impressionnent pas le monde. Nous n’entendons nul hourra pour nos contributions à l'économie, par exemple. Cependant, nous entendons les nombreuses accusations à l’effet que les Juifs utilisent leurs compétences financières pour manipuler et exploiter d'autres nations. Nous ne recevons pas non plus des éloges pour notre contribution à la technologie, mais sommes plutôt constamment réprimandés de l'utiliser pour améliorer les capacités militaires d'Israël.
Il y a néanmoins une chose que nous avons donnée au monde, et dont le monde a vraiment besoin: « Aime ton prochain comme toi-même ». Nous avons longtemps oublié ce précepte. Nous nous en moquons, mais c’est la seule chose que nous ayons conçue, et que le monde entier aimerait avoir.
Tout le monde en convient, l'amour des autres est une excellente idée, mais aucune nation ou religion ne peut la mettre en pratique. Il s’avère que nous avons donné au monde un cadeau qui peut rendre tout le monde heureux mais que personne ne peut utiliser. Si vous étiez malade en phase terminale, et que quelqu'un vous ait donné une boîte verrouillée contenant un remède qui pourrait vous sauver la vie, mais sans vous en remettre la clé, que ressentiriez-vous à l’égard cette personne? C’est ce que les nations ressentent envers nous. Inconsciemment, ils sentent que nous avons la clé pour résoudre les problèmes du monde, et c’est pourquoi ils nous aiment d'abord, lorsque nous nous installons dans leur pays. Mais comme, par inadvertance, nous les empêchons d’avoir cette clé, ils finissent par nous détester et la marée se retourne contre nous. C’est alors qu’ils commencent à nous blâmer pour tout problème, parce que si l’on en détient la solution, mais qu’on empêche tout le monde d’y accéder, alors on est à blâmer pour l’existence et la persistance du problème.
La nation juive a été fondée sur le principe d'un profond amour fraternel. Nous ne sommes devenus une nation qu'au moment où nous nous sommes engagés à nous unir « comme un seul homme dans un seul cœur ». En conséquence de cet engagement, nous avons réussi à maintenir une société en plein essor, à travers ras et marées, en nous accrochant à la devise, « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Alors que nous cultivions l'amour fraternel, le reste du monde apprenait à exalter et glorifier l'ego. Finalement, nous aussi y avons succombé et sommes tombés dans la haine sans fondement, que nous appelons maintenant l'égoïsme. Parce que nous avons perdu notre unité, nous avons aussi perdu notre capacité à garder notre souveraineté, et nous avons été exilés et dispersés à travers le monde.
Depuis lors, le monde est devenu de plus en plus autocentré. L’égocentrisme actuel est si intense qu'il devient du narcissisme, du fascisme et du fondamentalisme religieux. Aujourd'hui, même la structure de base de la société humaine, à savoir la famille, se désagrège. La majorité des familles dans les pays occidentaux sont soit des familles monoparentales, ou bien des familles où les enfants sont biologiquement soit ceux de la mère, soit ceux du père, parce que les parents se sont remariés. En outre, un nombre croissant d'adultes choisissent de ne pas avoir du tout d’enfants.
Comme l'extrémisme s’intensifie et que le chômage augmente, cela complique chaque année le maintien de l'ordre social, et il devient de plus en plus urgent de trouver un moyen de consolider la société. Et plus les nations et les gouvernements sont frustrés, plus ils vont tourner leur colère contre les Juifs.
Et ce ne sera pas parce que les juifs sont des boucs émissaires. Ce sera parce qu’ils détiennent vraiment la clé, même s’ils n’en sont pas conscients. A un moment donné, le rapport entre amour et haine basculera au-delà du point de non-retour, et cela se retournera contre les juifs. C’est alors qu’une autre catastrophe pourrait se produire.
C’est pourquoi notre seul espoir d’échapper à une autre épreuve est de rétablir l’unité que tous recherchent, et que nous détenions auparavant, et de montrer comment cela se réalise en en donnant l’exemple. Le gouffre qui existe entre nous, les juifs, ne doit pas nous décourager car ce n’est qu’une brèche qui attend d’être comblée. Nous ne devons pas cacher nos différends, mais nous devons montrer comment les surmonter en s’appliquant à l’amour fraternel.
Il se peut que nous ne ressentions pas cet amour entre nous pour le moment, mais dès que nous commencerons à le cultiver, la vision du monde envers les juifs en général, et envers Israël en particulier, changera, et nous recevrons tout l’encouragement nécessaire pour réussir. Si nous nous rappelons que nous ne le faisons pas pour nous-même, mais pour le monde, pour que notre société mondiale se développe et prospère, nous recevrons le support international et l’approbation du monde.
Nous possédons cette qualité d’unité latente dans nos « gènes ». Notre vocation est de réactiver ces gènes et d’ouvrir la voie vers l’union pour le
Ancien utilisateur
La solution simple (et mal accueillie) à l'antisémitisme
Mon expérience personnelle de l'antisémitisme (et des antisémites)
Je suis né en août 1946 dans la ville de Vitebsk, en Biélorussie. Cet été-là, le second après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la vie reprenait lentement son cours vers la routine, à la suite des horreurs du nazisme. Mais la moitié de ma famille n'eut pas le droit de voir ces journées tranquilles. Ils avaient disparu, exterminés par la machine à tuer des nazis. Les nazis ne les ont pas envoyé à Auschwitz, ils ont tout simplement isolé une partie de ma ville en ghetto, et y ont exterminé les juifs, là, dans leur ville natale.
Bien que je sois né après la guerre, le spectre de l'Holocauste m'a hanté durant mon enfance et même durant mon adolescence. Beaucoup de membres de ma ville et de ma famille ont choisi de ne jamais mentionner l'Holocauste, mais celui-ci était quand même toujours présent.
Alors que nous luttions pour nous remettre du tourment et reprendre notre vie, beaucoup de mes pairs russes rabaissaient encore les juifs et les traitaient avec dédain et mépris. Je ne pouvais pas comprendre cela. Pourquoi avaient-ils tant de haine? Quel mal impardonnable les juifs leur avaient-ils causé?
Lorsque j'ai fait ma demande d'Aliyah (immigration en Israël), je me suis heurté à un mur de bureaucratie anti-juive. J'ai été un refuznik pendant deux ans (les juifs soviétiques à qui il était refusé de quitter l'URSS). Dès que j'ai reçu mon permis de sortie, j'ai fait mes valises, et avec mon épouse et mon fils, nous nous sommes littéralement enfuis par Vienne, et finalement, nous sommes arrivés en Israël.
Mais la plaie que cet antisémitisme a laissé en moi n'a guéri que beaucoup plus tard. La question de son existence n'a pas cessé de me hanter. Vu que je suis un scientifique de formation, j'y ai cherché là des réponses. Mais la science traite plutôt de la manière dont les choses se passent, et moins de la raison pour laquelle elles se produisent. J'ai commencé alors à chercher ailleurs. J'ai essayé la philosophie, la religion, et de nombreuses autres voies, mais aucune d'elles n'offrait ce que je ressentais pour être une réponse complète et sans équivoque.
En 1979, j'ai commencé à étudier la Kabbale authentique avec Rabash, le fils aîné et le successeur de Rav Yéhouda Leib HaLevi Ashlag, connu sous le nom de Baal HaSoulam (maître de l'échelle), pour son commentaire Soulam (L'échelle) du Livre du Zohar. Ici, dans les dernières pages de son "Introduction au Livre du Zohar", j'ai finalement appris pourquoi il y a tant d'antagonisme envers Israël, envers les juifs en général, et ce que nous devons faire à ce propos.
Ce que les antisémites m'ont appris
J'ai alors appris que l'antisémitisme est une plaie au cœur de l'humanité, l'écho d'une douleur non-cicatrisée que le monde porte depuis plusieurs siècles. Les textes de Baal HaSoulam et les explications de Rabash m'ont donné une réponse complète, mais au début je n'ai pu m'y faire. J'y ai résisté de tout mon cœur parce que cela me rendait responsable de la haine dirigée vers moi et déclarait que je pouvais l'inverser.
Dans les écrits de Baal HaSoulam, j'ai appris que l'antisémitisme est l'exigence tacite des nations pour que nous fassions notre part, que nous remplissions notre rôle envers elles, et que nous soyons pour elles une lumière de paix, d'amour et d'union. Cependant, lorsque je me suis trouvé face à des antisémites acharnés, et que j'ai lu quelques-unes de leurs publications les plus fameuses, j'ai commencé à réaliser que cette exigence est réellement sincère et essentielle.
De nos jours, nous définissons notre judaïsme de plusieurs façons: par notre héritage commun, par l'observance des lois juives, par la lignée, ou par une combinaison de tous ou d'une partie de ces facteurs. Mais il y a bien longtemps, avant la destruction du Temple, les juifs étaient définis d'abord et avant tout par leur esprit, l'esprit de camaraderie et de responsabilité mutuelle. "Aime ton prochain comme toi-même" était la grande klal ("règle", mais aussi "la somme, le total") par laquelle nous vivions. C'était une règle qui incluait en elle tous les autres préceptes, l'apogée de la réalisation spirituelle de l'homme. C'est pourquoi, nous, les juifs, ne sommes devenus une nation que lorsque nous avons promis d'être "comme un seul homme dans un seul cœur", au pied du mont Sinaï. C'est aussi ce qui nous a permis de développer la société humaine que nous avons cultivée pendant des siècles, et qui a offert au monde tant d'atouts culturels et moraux.
Au cours de mes rencontres avec des antisémites, ceux-ci tiennent à revenir à cette période et à ces valeurs. Leurs paroles font écho à ce besoin et à leur exigence que nous terminions ce que nous avions entrepris, et que nous partagions cette éthique avec le reste du monde.
Vers l'année 2001, une personne de Sotchi (la ville balnéaire russe où se sont déroulés les Jeux Olympiques d'hiver en 2014) m'a envoyé un courrier, et nous avons correspondu, d'abord par courrier et puis en personne. Il faisait partie d'un groupe d'antisémites acharnés. Un jour, en cherchant sur le réseau des preuves de la malfaisance des juifs, ils sont tombés sur mon site et se sont mis à lire. Plus ils lisaient, plus ils comprenaient la signification du judaïsme, et leur antisémitisme s'effaçait petit à petit. Le groupe est resté uni, mais au lieu d'être antisémites, nous collaborons souvent dans des projets qui visent à répandre l'union et la responsabilité mutuelle en Russie.
Plus courte, mais non moins fascinante, fut ma rencontre avec l'un des plus virulents antisémites de Russie, Alexander Prokhanov, rédacteur en chef du journal d'extrême-droite Zavtra (Demain). The Global Muslim Brotherhood Daily Watch offre des descriptions animées des sentiments de Prokhanov envers les juifs:
Voici comment une organisation qui surveille la couverture médiatique des questions du Moyen-Orient et d'Israël décrit M. Prokhanov, lors d'une rencontre avec l'ancien dirigeant américain du Ku Klux Clan, David Duke: "Alexander Prokhanov déclare ouvertement que les juifs sont la cause de la misère en Russie. Et il avertit que "nous n'allons pas rester assis les bras croisés sans agir si les juifs continuent à faire pression sur les nationalistes russes". Prokhanov menace "d'y répondre à coups de poing"."
Et pourtant, dans notre conversation télévisée, il n'y avait aucune réminiscence de la rhétorique horrible du passé. Au lieu de cela, nous nous sommes engagés dans une conversation chaleureuse et ouverte. Il a dit très clairement:
"Je pense que l'humanité ressent très profondément le besoin d'amour. (...) C'est un désir intolérable que l'humanité tout entière ressent, et il est lié au besoin d'amour que les gens éprouvent. Ils veulent aimer autrui comme ils s'aiment eux-mêmes."
Il y avait beaucoup d'autres moments mémorables dans ce dialogue franc, mais peut-être celui qui m'a le plus frappé était quand il a dit: "il me semble que les juifs ont déjà uni l'ensemble de l'humanité. La mondialisation a été établie principalement par la conscience juive, et cette passion pour l'argent, les biens et la puissance. (...) L'humanité est déjà unie, mais sur quelle base? (...) Nous pouvons dire que la première partie du travail (unir l'humanité) a été accomplie, alors ne soyez pas aussi dur pour votre peuple." Il m'a surpris en me reprochant ma propre critique de mon peuple. "Ce qu'il reste à faire, a-t-il ajouté, c'est de combler cette connexion d'un contenu différent, d'extraire de ce composite les essences sombres (cupidité et luttes de pouvoir) qui le remplissent. (...) En effet, votre peuple (les juifs) a déjà accompli une partie du travail."
Vers la même époque où j'ai rencontré Prokhanov, je suis tombé sur des paroles très similaires dans un milieu complètement différent. La fameuse publication antisémite d'Henry Ford, The International Jew - The World's Foremost Problem, (Le juif international, le principal problème du monde), m'a fourni ample matière à réflexion sur la volonté du monde à saisir le message de l'unité et du rôle des juifs pour y parvenir.
Ford, fondateur de la Ford Motor Company, n'était pas seulement un industriel révolutionnaire, mais aussi un antisémite perspicace et éloquent. Il n'était pas du genre despote fanatique que j'avais connu dans ma ville natale, mais une personne sophistiquée, qui avait soigneusement étudié l'histoire et les valeurs juives et qui avait articulé ses arguments en ayant en tête cette information. Il est facile de trouver dans ses écrits que la raison pour laquelle il était en colère contre les juifs n'était pas sa haine envers eux, mais plutôt leur échec à accomplir la tâche qui, d'après lui, leur incombait.
Ford tenait en haute estime la morale et les valeurs juives et croyait qu'il serait dans l'intérêt de l'humanité de les appliquer. Selon lui, "les réformateurs modernes, qui construisent sur papier des modèles de systèmes sociaux, feraient bien de se pencher sur le système social selon lequel les premiers juifs étaient organisés".
Cependant, Ford pensait non seulement que ces valeurs étaient dignes, mais qu'il incombait aux juifs de les transmettre à l'humanité. Il a déclaré que "la religion juive fournit la structure morale des deux autres grandes religions", et a exigé que nous la partagions:
"Tout le but prophétique d'Israël semble avoir été l'éveil moral du monde par son intermédiaire."
La morale juive que tous désirent et pour laquelle personne ne veut travailler
Aujourd'hui, il est si fréquent d'entendre que tout ira bien si seulement nous nous aimions, que les gens rejettent cela comme une banalité lorsque vous le dites. De nos jours, même la science le soutient. Au cours des dernières décennies, d'énormes quantités de données ont été recueillies et elles soutiennent la validité de la sensation intuitive que "tout ce dont vous avez besoin, c'est d'amour". De "l'hormone de l'amour", la dopamine, en passant par la science du réseau, jusqu'à la mondialisation, tout le monde autour de nous semble parler de la façon dont nous sommes tous connectés et comment nous devons agir de manière responsable parce que nous sommes tous dépendants les uns des autres.
Le problème, c'est que nous ne savons pas comment nous connecter d'une manière positive parce que ce type de connexion signifie que nous mettons en œuvre la devise, "aime ton prochain comme toi-même", ce que nous ne pouvons pas nous résoudre à faire. Si nous avions conscience des avantages de telles relations et savions comment les établir parmi nous, le monde ne serait pas en train d'avancer sur sa trajectoire actuelle d'auto-destruction.
Le monde n'a aucune idée de la manière de se connecter, mais il existe un certain peuple qui a déjà été connecté. Ce peuple a vécu dans l'amour fraternel et a établi une société morale qui, jusqu'à ce jour, fait l'admiration de ses plus grands ennemis. La société mise sur pied par la nation juive était basée sur la grande klal (règle) de la Torah, "tu aimeras ton prochain comme toi-même". Par conséquent, ce peuple doit maintenant faire revivre cet amour dans son sein et l'offrir au monde. C'est ce dont le monde a besoin.
Nous devons commencer chez nous puisque nous possédons la "mémoire" latente de l'unité, et en même temps, accueillir n'importe qui, de n'importe quelle nation, qui partage ce point de vue de l'unité. Par la suite, il est de notre devoir, comme l'a exprimé Ford, de mettre fin à notre exclusivisme et de commencer à accomplir l'ancienne prophétie qu'à travers nous les nations de la terre seront bénies, dans l'unité et l'amour fraternel.
Notre aliénation, notre méfiance et notre égocentrisme croissants ont conduit le monde vers une crise globale. En cas de crise, le blâme est jeté sur les juifs. La façon de contrer le blâme se trouve dans un antidote puissant, le remède de l'unité, le seul médicament contre l'égocentrisme et l'aliénation. Il existe plusieurs façons de nous unir, mais il est important de se rappeler de persévérer dans l'union malgré tous les obstacles, parce que nos vies en dépendent, et parce que le bien-être du monde l'exige et exige que nous la transmettions à tous.
Ancien utilisateur
Pourquoi tout le monde parle soudain des juifs
Depuis le tournant du siècle, l'antisémitisme a augmenté de plus en plus, mais à présent, il est devenu si manifeste que vous devez être dans le déni total pour ne pas le remarquer. En fait, plus que de refléter l'espoir, le geste (louable) des jeunes musulmans du "cercle de la paix" révèle la vulnérabilité des juifs dans leur propre pays, et le fait qu'il est devenu non seulement monnaie courante, mais presque légitime de les attaquer.
Pourquoi soudain tout le monde exprime-t-il une opinion sur les juifs? Et pourquoi la grande majorité des opinions est-elle nettement anti-juive?
Le monde déborde de motifs de préoccupation pour les personnes mutuellement conscientes. Les atrocités du président syrien Bachar al-Assad contre son propre peuple, l'oppression brutale des citoyens en Corée du Nord, le carnage d'enfants perpétré par Boko Haram, et les décapitations sataniques et l'exécution d'otages par le feu dont s'enorgueillit EIIL, ne sont que quelques exemples, mais malheureusement, il y en a beaucoup plus.
Et cependant, rien ne produit de plus étranges compagnons de route que la rage contre les Juifs en général, et Israël en particulier. De l'extrême droite à l'extrême gauche, des extrémistes islamiques aux néo-libéraux, quand il y a une manifestation contre Israël, vous les trouverez tous marchant et chantant, main dans la main, entremêlant à leurs hurlements des affirmations purement antisémites telles que "Hitler avait raison" et "mort aux Juifs".
Mais pourquoi maintenant? Si l'antisémitisme a toujours été présent, pourquoi émerge-t-il à nouveau et spécifiquement maintenant et non, par exemple, il y a vingt ans?
Dans les années 1990, les gens étaient encore assez optimistes quant à l'avenir de l'humanité. Les prix dans l'immobilier flambaient, les gens empruntaient librement et sans se soucier, et les pays pauvres empruntaient de l'argent comme s'ils avaient l'éternité devant eux.
Naturellement, l'Islam extrémiste (qui était très modéré comparé aux versions modernes) causait du souci, mais surtout aux politiciens et aux Israéliens. L'Européen ou l'Américain moyen était loin d'être préoccupé par la situation au Moyen-Orient.
Le 11 septembre 2001 fut un point tournant. L'effondrement du World Trade Center choqua l'Occident, et le monde réalisa que le terrorisme islamiste était réel. Même alors, l'exploit d'Al Qaida en ce qui a trait aux Twin Towers et au Pentagone semblait être un incident isolé. Mais quand il frappa de nouveau en 2005, au cœur du système de transport public de Londres, tuant des dizaines de personnes et en blessant des centaines d'autres, il devint clair que la terreur était un problème majeur pour l'Occident et non seulement pour les résidents du Levant.
Lorsque la crise financière éclata en 2008 et causa la Grande Récession (toujours en cours), des nations entières ont dû être renflouées au prix d'étouffantes politiques d'austérité imposées à leurs populations.
À ce moment, il était clair que la pression montante finirait par éclater, et il était raisonnable de supposer que comme toujours, ce serait contre les Juifs que l'explosion se produirait.
Ce qui demeure mystérieux, c'est la raison pour laquelle elle éclate toujours contre les Juifs. Les Juifs ne sont pas la seule minorité en Europe, même s'ils représentent de loin le groupe ethnique le plus riche. En outre, l'antisémitisme est en train d'émerger même dans les pays où il n'y a presque pas de Juifs.
Mais même lorsque les Juifs n'étaient pas riches ou en position de pouvoir, ils étaient toujours le bouc émissaire par défaut lorsque les choses se gâtaient. Cela a été le cas pour les deux derniers millénaires plus ou moins, et maintenant l'histoire se répète.
Chaque période a son propre prétexte pour justifier ses sentiments anti-juifs. Pétrir les matsot (pain Pâque) avec le sang d'enfants chrétiens, pratiquer l'usure, comploter pour gouverner le monde, faire du lavage de cerveau à travers les médias, et souiller la pureté de la race ne sont que quelques-unes de ces accusations. Aujourd'hui on accuse Israël de génocide contre les Palestiniens. Bien entendu, aucune de ces affirmations n'est vraie (est-ce qu'on s'est demandé pourquoi, si Israël commet un génocide à Gaza, la population palestinienne y croît plus rapidement que presque partout ailleurs dans le monde?)
Cependant, malgré tous les tourments que l'antisémitisme nous a causés à travers les ans, il est un point clé que nous ne devons pas négliger. Si nous y puisons, nous aurons une solution pour apporter un changement fondamental au discours public sur l'antisémitisme.
Il y a plusieurs siècles, après nous être engagés à être "comme un seul homme dans un seul cœur," notre peuple a reçu pour mission d'être "une lumière pour les nations." Il y a environ deux millénaires, nous avons brisé cette promesse, et la tentative désespérée de Rabbi Akiva de nous rappeler que notre devise est «aime ton prochain comme toi-même» a été reçue par une haine sans fondement.
En conséquence de cette haine, nous avons été exilés de notre terre, et l'antisémitisme tel que nous le connaissons aujourd'hui est né. En nous dispersant parmi les nations, nous avons également dispersé parmi nous la haine sans fondement qui avait initialement causé notre séparation. C'est alors que la notion des Juifs responsables de toutes les guerres et troubles dans le monde a commencé à se former.
Pourtant, notre tâche n'a pas été modifiée, et nombreux sont les Juifs qui le ressentent au plus profond d'eux-mêmes. Si vous lisez les journaux juifs, vous trouverez souvent un discours animé, et trop souvent furieux, pour déterminer si oui ou non les Juifs ont un rôle unique, et si oui, quelle en est la nature.
Les non-juifs sentent aussi que nous avons une tâche. L'homme d'état et écrivain, Johann Wolfgang von Goethe, par exemple, a écrit dans Wilhelm Meister Lehrjahre: " Chaque Juif, peu importe son insignifiance, est engagé dans une quelconque poursuite décisive et immédiate d'un objectif". De même, le philosophe politique, Nicholai Berdysev, a écrit dans The Meaning of History: "la survie des Juifs, leur résistance à la destruction, leur endurance dans des conditions absolument particulières et le rôle fatidique qu'ils ont joué dans l'histoire, tout cela pointe vers les fondements particuliers et mystérieux de leur destin ".
La récente vague d'antisémitisme exige une réponse immédiate à la question du rôle des juifs. Si nous continuons à ignorer ce que les nations exigent de nous pour mener à bien notre rôle, même si nous n'avons pas la moindre idée de la nature de ce rôle, nous verrons alors l'antisémitisme s'intensifier rapidement. La trajectoire est toute tracée, et nous savons déjà où elle aboutit, car nous en avons été témoins au siècle précédent.
Mais contrairement à cette époque, nous pouvons inverser la tendance. Tout ce dont nous avons besoin c'est de nous unir. Nous devons mettre ensemble nos têtes juives intelligentes et apprendre à le faire, afin de transmettre cette unité au reste du monde.
Cela nous ramène aux défis de la terreur et à la crise mondiale. Dans un monde uni, la terreur n'existera pas, car il n'y en aura nul besoin. La frustration et la dépression qui poussent des gens à des actes extrêmes tel que le terrorisme, seront atténuées, et ces personnes se sentiront connectées et soutenues.
Le terrorisme ne peut être éradiqué par des opérations militaires. Dans le meilleur des cas celles-ci peuvent forcer une trêve, mais par la suite la terreur reprendra avec une vigueur renouvelée et brutale. Il suffit de comparer le terrorisme de Yasser Arafat avec l'extrémisme actuel pour comprendre que la tendance ne favorisera pas l'humanité.
Il en est de même pour la Grande Récession. Le monde produit déjà plus de nourriture et plus de richesses que nous ne pouvons en consommer. Cependant, les deux sont centralisées et la grande majorité de l'humanité ne peut en jouir. Autrement dit, la désunion entre nous est la cause profonde de la crise. Eliminons cela et nous aurons éradiqué la crise.
Mais comment l'humanité peut-elle s'unir, si elle ne sait pas comment?
L'humanité l'exigera des juifs. Durant des siècles, nous l'avons pratiquée et développée, et puis nous l'avons perdue. A présent les nations en ont besoin plus que jamais, et c'est pourquoi la colère dirigée vers nous provient de toutes les nations. Aussitôt que les nations ressentent que la désunion sociale cause leurs problèmes, ils commencent à accuser les juifs. C'est la raison pour laquelle il y a de l'antisémitisme même dans les pays où il n'y a pratiquement pas de juifs.
Nous pouvons prétendre que nous n'avons aucune idée sur la façon de nous unir, mais c'est un argument qui ne convaincra personne. Les gens sentent que nous leur cachons une information précieuse, la clé à une bonne vie. C'est là la cause sous-jacente de déclarations telles que celle du général William Boykin: "Les juifs sont le problème. Les juifs sont la cause de tous les problèmes au monde ".
Personne n'est indifférent à notre rôle. Nous non plus ne pouvons pas nous permettre d'y être indifférents. Il se peut que nous ne sachions pas comment nous unir, mais ne fût-ce que penser à la manière de nous unir pour améliorer la situation du monde aurait un immense effet positif sur notre situation globale. Nous devons seulement laisser nos différences de côté pendant quelques minutes, nous élever au-dessus d'elles, ne serait-ce qu'une seule fois, et faire le premier pas vers l'unité. Le reste sera bien plus facile. Il n'y a de meilleur moment pour nous unir que le présent.