lorsqu'il est question d'Israël, l'Assemblée nationale ne peut se transformer en tribunal
Le CRIF est scandalisé d’apprendre que, lors des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, le mercredi 24 mars, le député du nouveau centre du Maine-et-Loire, Hervé de Charrette a interpellé violemment le ministre des affaires étrangères et européennes, sur le conflit israélo-arabe. Le député, par ailleurs Président de la Chambre de Commerce Franco-Arabe, a utilisé des mots d’une extrême dureté et peu diplomatiques pour stigmatiser le seul Israël, imputant au seul Israël toutes les fautes possibles et en absolvant au même moment les Palestiniens des choix tactiques qui sont les leurs et le Hamas, des crimes qui lui sont imputables.
Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères a réitéré l’engagement de l’Europe et de la France pour faire avancer le processus de paix, tout en disant, étonnamment : « nous sommes d’accord -hélas- sur toutes les parties que vous avez cité ».
Le CRIF estime que ce sujet doit être traité avec justesse et impartialité et ce type de débat demande de la tenue. Tout en réaffirmant son engagement pour la résolution pacifique de ce conflit et tout en soutenant que Jérusalem reste la capitale indivisible du peuple Juif depuis 3000 ans, le CRIF regrette fermement que l’hémicycle de l’Assemblée nationale devienne le siège d’un tribunal, lorsqu'il est question d'Israël.