racisme anti-français et antisémitsme

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

par Alain-Gérard Slama, le Figaro
[12 juillet 2004]

Ce rejet n’est pas seulement idéologique. Comme un rapport des RG au ministre de l’Intérieur l’a signalé au début de ce mois, il tend à prendre, dans nos banlieues, la forme d’un véritable racisme antifrançais, d’une véritable francophobie devenue, comme chez les nazis, quasiment indissociable de la judéophobie. L’atroce agression, dès le lendemain du discours présidentiel, d’une Française traitée de «sale juive» dans un RER de la région parisienne vient de donner la mesure de cette dérive.

En appelant à la fermeté contre les agressions qui «atteignent nos écoles, menacent nos enfants, profanent nos lieux de culte, nos sépultures, nos symboles les plus forts», le chef de l’Etat a donné à la lutte contre le racisme son argument essentiel : quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, le racisme est inexcusable. Les circonstances atténuantes accordées aux actes antisémites ou, plus rarement, antimusulmans perpétrés par les jeunes des «quartiers difficiles» n’ont, elles-mêmes, aucune excuse.

Si ce discours devait être suivi d’effet dans les tribunaux et les écoles, les fanatiques qui croyaient pouvoir apporter le djihad sur notre sol sans rencontrer de résistance en seraient vite pour leurs frais. Ils y perdraient leur seule force, qui est le doute que la République entretient sur elle-même. En face, les actes de rétorsion, bien moins nombreux mais tout aussi inacceptables, perpétrés par quelques juifs recommunautarisés et militants d’extrême droite perdraient toute raison d’être.

Encore faut-il précisément que la République ne donne pas l’impression de douter d’elle-même. Et que les principes qui la fondent #8211; laïcité, unité #8211; ne soient pas rendus responsables d’un respect insuffisant de «l’autre», de ses spécificités, de sa dignité. En inversant la charge de la preuve de la tolérance, le discours qui dénonce la «singularité française», son culte de l’Etat, son attachement à l’égalité de tous devant la loi, et qui prône en faveur des groupes identitaires le droit à la «différence» et la nécessité de «discriminations positives», constitue le terreau de la francophobie.

Or il suffisait d’entendre les commentaires diffusés sur les antennes le soir du 8 juillet pour constater que, une fois de plus, la dénonciation des actes de racisme par le président de la République a servi d’aliment à la mise en cause d’une culpabilité collective. Une fois de plus, comme au lendemain d’un précédent discours de Jacques Chirac, prononcé au Vél’d'Hiv en juillet 1995, la condamnation de l’antisémitisme a servi de prétexte à imputer à la nation tout entière, c’est-à-dire à la République, les crimes commis par le régime dictatorial de Vichy.

Contre les amalgames dont se nourrit la francophobie, la République, il est vrai, est un peu désarmée. Elle est faible, pour des raisons culturelles. Rationaliste, elle se méfie des expressions sentimentales de la nation. Individualiste, elle répugne, non sans raison, à opposer une doctrine de la «communauté» française aux communautarismes qui l’agressent. L’attachement de chaque Français à son quant-à-soi, particulièrement perceptible quand il est à l’étranger, favorise les manifestations d’une francophobie ordinaire traduite dans un langage peu indulgent pour le «Franco-Français» et pour le «Franchouillard».

Désarmée, la République l’est également pour des raisons historiques. Son centralisme, en attirant à Paris les Rastignac de province ou de l’étranger, a fait de ce pays un prodigieux melting-pot. Mais il a également tendu à faire confondre la conquête du pouvoir avec la conquête de la France. «Petit Lillois de Paris», de Gaulle ne craignait pas de dire que «les Français sont des veaux». La psychologie de nombre de prétendants actuels au pouvoir a conservé quelque chose de cette posture conquérante.

La peur de la décadence est une autre raison de faiblesse. La haine de soi naît de la confrontation entre un présent décevant et un passé idéalisé. Le discours francophobe est volontiers d’extrême droite. Il éclatait, naguère, dans le mépris des pieds-noirs pour les «francaouis». Mais jusqu’à une date récente, les tentations de la francophobie ordinaire avaient leur antidote. Ces faiblesses devenaient force dès qu’entrait en jeu l’orgueil de la fille aînée des Lumières, de la patrie de la Révolution. A l’exception des franges extrêmes, l’unité nationale se reforgeait autour de l’héritage. Or, depuis quinze ans, c’est cet héritage même qui se trouve contesté.

A mesure que s’effritent les digues qui la contenaient, la francophobie, de simple dénigrement de soi, tend à tourner au racisme. L’éloge du métissage, au lieu de rendre compte d’une réalité démographique universelle, devient, comme aux Etats-Unis, le prétexte d’une charge contre le mâle blanc occidental. Plus une culture se veut émancipatrice, plus elle s’affirme universelle, plus sa transmission devient suspecte, plus ses représentants doivent s’excuser. Cet universalisme était haï par les nazis chez les juifs. Il est dénoncé aujourd’hui par les fondamentalistes de tous bords dans la culture française. On soulignait naguère le lien étroit qui, par haine de l’argent et du cosmopolitisme, a longtemps apparenté l’antisémitisme à l’antiaméricanisme. Aujourd’hui, au nom du même rejet de la liberté de l’individu et des valeurs universelles, l’antisémitisme est devenu l’autre nom de la francophobie.

–>Il était urgent de dénoncer la montée de l’intolérance dans notre pays, comme l’a fait le président de la République au Chambon-sur-Lignon le 8 juillet. A condition de ne pas en déduire qu’il faille taxer le pays tout entier d’intolérance ; et de ne pas oublier qu’une des manifestations les plus insidieuses et une des causes les plus directes de cette intolérance est le rejet d’une certaine idée de la France.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Lol Choussar, c'est clair ;-)

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Beaucoup trop long....
Mais le titre avait l'air bien!

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

mmm....Le problème c'est que l'article est copié collé deux fois, d'ou sa longueur.En plus , ce Alain-Gérard Slama est un "faux gentil", (tatata la fraternité, notre grand pays la France etc...), démagogie, et beaucoup de belles phrases pour rien dire.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

fredl est un troll qui veut se faire passer pour un juif.

Laisse tomber fredl, tout les juifs ne sont pas des levy et ne font pas du commerce.

retourne au fn HAINEUX

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Zerofeuj, TU SORS

Forums

partagez et débattez