Par François Médioni
Qu'ils soient arabes ou occidentaux, les médias ou les hommes politiques, nous présentent le conflit entre Israël et le monde arabe comme une lutte opposant un état oppresseur à un mouvement de libération national des arabes des territoires.
Pour autant, personne ne remarque, pas même nombre d'israéliens que ce conflit n'est pas lié à une quelconque libération nationale puisque la partie arabe semble s'ingénier à rester assujettie. L'autorité coloniale anglaise a été chassée par les juifs et pas par les arabes qui, au contraire, ont toujours concentré la plupart de leurs attaques contre les juifs. Plus tard, alors que la résolution 181 de l'ONU de 1947 prévoyait la partition de la Palestine mandataire en un état juif et un état arabe, la partie arabe a refusé la séparation et entrepris une guerre d'extermination contre les juifs.
Cette guerre n'avait rien à voir avec une libération nationale puisque les juifs d'Israël n'opprimaient pas les arabes. La défaite arabe qui s'en est suivie s'est traduite par l'annexion de Gaza par l'Egypte et celle de la Judée-Samarie par la Jordanie.
Durant cette période, les arabes des territoires ont lancé plusieurs vagues terroristes non pas contre les égyptiens et les jordaniens mais contre les israéliens. La première vague de terrorisme (1951-1955) a d'ailleurs fait près de 2000 victimes, soit proportionnellement beaucoup plus que la guerre d'Oslo. Yasser Arafat a commencé sa vraie carrière de "résistant" en 1965 en s'illustrant lui aussi par l'organisation d'attentats anti-israéliens mais jamais contre les égyptiens et jordaniens. La libération nationale était donc vue comme la libération de Tel-Aviv, Haïfa et Ashkelon mais certainement pas de Ramallah, de Gaza ou de Jéricho qu'ils considéraient donc comme étant libres.
L'après guerre des Six Jours a permis aux propagandistes arabes et aux antisionistes de duper les idéologues et les naïfs en leur fabriquant une guerre de libération nationale à force de marteler les contrevérités d'occupation, de colonisation et de peuple palestinien.
La propagande a été tellement intense que personne ne remet en doute l'existence d'un peuple dont personne n'avait jamais entendu parler avant 1967. Pourtant, les observateurs objectifs n'ont jamais perdu de vue les vrais buts de cette lutte. Ceux qui ont pris leurs rêves pour des réalités avec Oslo ont rapidement déchanté et compris le contenu réel du mot libération quand Arafat a commencé à ne pas tenir ses engagement dès le début du processus de paix.
L'illusion a été réellement dissipée à Camp David et à Taba quand il a été évident que la lutte de libération nationale n'était pas l'objet du débat puisque le leadership arabe avait refusé un état offert sur des bases généreuses correspondant approximativement aux lignes d'armistice de 1949. Après tout, Israël ayant obtenu les territoires dans le cadre d'une riposte à une agression militaire arabe n'était pas tenu de donner l'ensemble des terres correspondant de surcroît à la patrie historique du peuple juif.
Aujourd'hui, alors que l'échec de la soi-disant Intifida apparaît un peu plus chaque jour, le refus de la séparation matérialisé par le refus de la clôture et surtout la menace ridicule d'Arafat de proclamer un état binational démontre une fois de plus que les buts ne sont pas la libération nationale. L'objectif poursuivi n'est pas la création d'un état souverain mais la poursuite des hostilités et donc de l'occupation.
On peut observer que la dictature d'Arafat à réduit considérablement les libertés des arabes par rapport à l'époque de souveraineté israélienne mais là n'est pas le problème. Le but recherché par le leadership arabe est la perpétuation d'un assujettissement définit comme l'exercice de la souveraineté par des non-arabes. Il est temps d'en finir avec le mythe du mouvement de libération national marketé, après 1967, par la propagande arabe avec l'aide des soviétiques et des français.
Intifida à outrances
La désinformation anti-israélienne continue puisque les médias français se sont bien gardés de rapporter quatre faits démontrant la nature réelle de l'Autorité Palestinienne. Début janvier, la police palestinienne a attaqué des chrétiens de Bethléem qui célébraient la nouvelle année orthodoxe.
Les journalistes arabes des territoires ont organisé une manifestation pour protester contre les intimidations et la censure dont ils sont régulièrement victimes de la part de l'Autorité Palestinienne. Le correspondant de la chaîne de télévision Al-Arabya dans les territoires a été passé à tabac par des nervis de l'Autorité Palestinienne.
Enfin, à ma connaissance, aucun grand média n'a parlé de la venue dans les territoires d'une commission d'enquête européenne afin de vérifier que l'argent européen n'est pas détourné, notamment pour financer le terrorisme.
Dans un autre registre, Patrick Sabatier de Libération, dans son éditorial du 27/01, s'illustre dans l'ignominie en sous-entendant que la clôture anti-terroriste rappelle le temps des ghettos voire des camps de concentration: le dispositif de sécurité qu'Israël est en train de dresser entre lui-même et les territoires palestiniens jette une ombre symbolique qui rappelle de manière sinistre d'autres temps où des groupes humains ont été confinés, après avoir été déplacés de chez eux en raison de leur race. Ce "journaliste" de Libération (de la Palestine?), diabolise délibérément Israël en lui appliquant à dessein un vocabulaire qui est normalement utilisé pour parler des antisémites.
On pourrait rappeler à M. Sabatier que ce genre de rhétorique fondée sur la calomnie était largement utilisé par les journalistes antisémites des années trente.