L'internaute ne pense plus, il communique.
Il s’informe de l’actualité, pas le temps de réfléchir.
Plus il communique, moins il pense.
Pression des média, multimédia, « multipression ».
Rester dans la course ; pas le temps de parler, l’actualité le dépasse.
Solitude.
L’hérésie des média, tout le concerne, il patauge dans les mares aux évènements.
Ce n’est pas l’information qui tue la réflexion, mais la communication excessive, anarchique :
Elle fait vivre les évènements du monde entier au même instant, dans sa rue, dans sa maison, dans sa tête.
Lui aussi en crée, dans la tête, dans la maison, dans la rue des autres.
Il ne pense plus, il s’informe.
Il ne transmet plus, il n’éduque plus, il n’existe plus, il se connecte.
Destruction d’un connecté.
Et puis l’autre, le marginal, avec ses idées, ses préceptes, ses Maîtres.
Celui qui choisit sa communication, ses moments, ses pensées.
Construction d’un connecté.
La communication doit être au service de l’information, elle se choisit, en fonction de l’information qu’elle porte :
Ainsi, le Sefer HaH’inoukh dans son introduction, nous révèle que tous les miracles et prodiges de la sortie d’Egypte, et de Matan TORAH ont d’abord visé à marquer de façon indélébile ces évènements dans l’âme du peuple d’Israël.
Cette communication était choisie, organisée, pour atteindre le but intime d’assurer sa transmission pour toutes les générations.
Elle doit également être modelée en fonction de son destinataire :
Hachem marquait des temps d’arrêt lors de la transmission de la THORAH à Moché Rabbénou, pour lui permettre d’appréhender chaque enseignement dispensé. (Vayikra1, Rachi)
La communication doit donc être nécessairement choisie dans le but unique de compléter harmonieusement une construction, une réflexion préalable.
Sans réflexion, la communication perd tout son sens.
C’est peut être la première information qu’il faudrait délivrer aux fervents de l’actualité, de mettre de côté tous les gribouillages fades dont ils peignent la réalité, et de réapprendre à penser,
Pour enfin communiquer.