La Knessset marque mercredi le vingt-cinquième anniversaire de la signature des accords de paix avec l’Egypte. Mais comble de l’ironie, la délégation égyptienne a annulé sa participation aux festivités, obéissant aux directives du président Moubarak qui souhaite ainsi protester contre l’élimination d’Ahmed Yassine.
Il a également décidé de renoncer aux cérémonies qui devaient avoir lieu dans son pays. A l'occasion de cette date historique, le site Internet Ynet présente à ses lecteurs une analyse réalisée par le Centre de Contrôle sur l’Impact de la Paix, le CMIP (Center for Monitoring the Impact of Peace), qui s'est fixé pour tâche d'examiner les ouvrages scolaires du Proche-Orient pour comprendre comment la jeune génération est préparée à la paix.
C’est ainsi que des études ont été publiées ces cinq dernières années sur l’enseignement prodigué en Israël, dans les établissements scolaires palestiniens, en Syrie, et même en Arabie Saoudite.
Dans le cadre de cette enquête, une analyse a été effectuée cette semaine sur les écoles égyptiennes, après consultation de 119 livres utilisés par les élèves du pays.
Voici un échantillon des messages transmis aux écoliers égyptiens : «Jérusalem est une ville antique, sainte et bénie, symbole de pureté et de gloire. Mais aujourd’hui, ses blessures saignent et son appel au secours remplit l’horizon, l’histoire ne pardonnera pas aux Arabes et aux musulmans s’ils ne sauvent pas Jérusalem et ne la délivrent pas. Cette ville, qui nous a appris que ce n’est que par le sacrifice qu’on peut recouvrer ses droits, recevra dans ses bras les combattants du Djihad».
Dans le cadre des cours d’histoire donnés dans les lycées égyptiens, les professeurs inculquent à leurs élèves les notions de la paix telles qu’ils les conçoivent.
Ils leur indiquent notamment que "c’est l’Egypte qui a pris l’initiative de la paix avec Israël, afin de mettre fin à l’effusion de sang".
Ils leur relatent la visite du président égyptien Sadate en Israël, "entreprise pour instaurer une paix équitable et permanente afin d’éviter aux générations futures les horreurs de la guerre et obtenir la reconnaissance des droits du peuple palestinien".
Mais les élèves sont mis en garde. Il leur est précisé qu’il faut "se méfier des intentions d’Israël qui applique une politique agressive" et que de façon générale, "on ne peut pas compter sur les Juifs". Le principe de la Houdna, la trêve professée par les Arabes, est défini ainsi : «Le prophète a béni son peuple avec la paix et le moment venu, a saisi son glaive afin de prévenir tout acte de trahison».
Le conflit entre Israël et les pays arabes est largement évoqué dans les manuels.
Il est précisé qu’il ne s’agit aucunement d’un affrontement politique entre deux mouvements nationalistes mais d’un "combat mené en vue de restituer aux Palestiniens les terres et les biens qui leur ont été volés par le mouvement sioniste qui a bénéficié du soutien des impérialismes occidentaux".
Il n’est pas fait mention une seule fois du refus par les Arabes du partage de l’Onu en 47, alors que cette attitude a entraîné par la suite les attaques armées des Palestiniens. Il leur est par contre enseigné que toutes les armées arabes ont envahi Israël au lendemain de la proclamation de l’Etat afin de ‘’rendre leurs terres aux Palestiniens’’.
Il est ensuite indiqué qu’Israël a poursuivi sa politique agressive. Il s'avère en outre qu'Israël ne figure pas sur les cartes des manuels scolaires qui sont également consultés par les jeunes Palestiniens, Irakiens et autres. A sa place, se trouve la Palestine sur presque tout son territoire. Le terme "Etat juif" n'apparaît qu'une fois dans les légendes mais le nom d'Israël n'est jamais mentionné.
Le rapport du CMIP conclut que les livres scolaires égyptiens ne répondent pas aux critères imposés par l’UNESCO dans la plupart des matières enseignées. Il ajoute qu’il souffre de lacunes et de nombreuses inexactitudes. Les Juifs sont présentés de façon stéréotypée et le conflit est décrit de manière arbitraire.
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On ne va pas dire qu'il y a manipulation cerebrale de ces cheres petites tetes...
Non, juste une facon comme une autre d'apprendre a aimer son voisin !
Si tous les manuels des ecoles du Proche-orient ne sont pas changes, dans un siecle on sera au meme point !