Est-ce une blague? Non. Mais jusqu'ou ira la justice française? Jusqu'ou pourra-t-elle aller?
Lisez la depeche d'Associated Press:
La justice française va enquêter sur des attentats perpétrés par le Hamas
Mercredi 28 avril 2004, 18h37
PARIS (AP) - Le parquet de Paris a ouvert mardi une information judiciaire contre X pour "assassinats, tentatives et complicité en relation avec une entreprise terroriste" à la suite de plaintes déposées en mars 2003 par des familles françaises victimes d'attentats perpétrés en Israël, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.
Les plaintes,déposées également pour "génocide" et "crimes contre l'humanité", visaient nommément le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Des qualifications qui n'ont toutefois pas été retenues par la justice française.
Un juge d'instruction devrait être désigné par la présidence du tribunal de grande instance de Paris pour instruire cette information judiciaire.
Les sept plaignants, de nationalité française mais résidant en Israël, ont été eux-mêmes victimes d'attentats ou ont perdu un proche depuis le lancement de la deuxième Intifada.
Le juge d'instruction qui va hériter de ce dossier devra faire la lumière sur six attentats -cinq à Jérusalem et un à Hébron- perpétrés entre février 1996 et mars 2002. Tous ont été revendiqués soit par le Djihad islamique, soit par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ou encore le Hamas.
Me Pascal Besnier, l'un des avocats des plaignants, a estimé normal que la justice française enquête sur ces attentats puisque les victimes sont françaises.
"Le juge peut identifier les responsables.De là à les mettre sous les verrous, c'est une autre affaire", a-t-il déclaré à l'Associated Press. "S'il y a une véritable volonté politique et judiciaire, on peut les arrêter", a-t-il ajouté faisant allusion aux responsables du Hamas vivant à l'étranger.
Le Hamas a revendiqué la responsabilité de dizaines d'attentats-suicides qui ont tué plus de 300 Israéliens [sur les plus de 900 victimes israéliennes NDCID] depuis trois ans et demi. AP