Les épreuves et les tribulations subies par les familles des expulsés du Gouch Katif sont loin d’être finies. Des familles de Netzer Hazani essayent de se regrouper dans les hauteurs du Golan
Mayan Yadai, une mère de deux enfants de 28 ans qui habitait dans la ville de Netzer Hazani, au nord du Gouch Katif, a déclaré à Arouts 7 qu’elle ainsi que 17 autres familles prévoyaient de construire un nouveau quartier dans le Golan.
On lui a demandé: “Pourquoi ne pas construire une nouvelle communauté à part entière?”, ce à quoi elle a répondu: “Nous aimerions, mais constuire une nouvelle communauté en ce moment nous paraît irréalisable. Mais nous sommes jeunes, et construire un nouveau quartier dans la localité de Avné Eitan sera aussi un défi à relever pour nous.”
Lorsque la famille Yadai ainsi que 70 autres familles ont été expulsées de leurs maisons l’été dernier lors du plan de retrait d’Ariel Sharon, ils se sont rendus en premier lieu au Mur Occidental. Ils ont été ensuite placés dans la ville de Hispin, une localité religieuse de sud du Golan. Les familles ont fait beaucoup d’efforts pour rester ensemble, sentant que le préservation de leur communauté leur donnerait le courage de surmontrer le traumatisme de l’expulsion.
Dans une certaine mesure, ils ont réussi. La majorité des familles réside à présent au kibboutz de Ein Tsurim, près d’Ashkélon, et attendent que le gouvernement mette à leur diposition des “caravillas”, sorte de maisons préfabriquées, avant Pessah. Les caravillas seront situées à Yesodot, à quelques kilomètres de Yad Bnyamin, où se trouvent déjà de nombreuses familles originaires du Gouch Katif.
Cependant certaines familles sont restées à Hispin pendant ces sept longs mois depuis l’expulsion et veulent établir leur résidence permanente dans le Golan. Mme Yadai a déclaré à Arouts 7 qu’une douzaine de familles de Hazani comptait s’installer à Avné Eitan ainsi que des familles de Nevé Dekalim, Katfi, Kfar Darom et Morag.
“Est-ce difficile de quitter la communauté de Netzer Hazani?” lui a-t-on demandé? “C’est très dur”, Mayan admet, “parce que nous sommes comme une famille. Nous resterons proches, mais pour quelques personnes, comme moi-même, il nous est très difficile de vivre dans le centre du pays, près des grandes villes. Nous avons besoin de la vie pastorale que nous menions à Gouch Katif.”
Elle ajoute que le problème principal est le manque de travail pour la plupart des familles. Dans le Golan, ils s’occuperont d’agriculture, comme dans le Gouch Katif-mais avec une différence: “Nous devrons recommencer tout, apprendre quel type de produits peuvent être exploités ici, et la manière de cultiver. Mais les résidents du Golan nous aident énormément.”