rôle de l'Iran

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Des sources irakiennes politiques et sécuritaires ont confié au quotidien libanais Al-Mustaqbal que la crise au Liban avait été planifiée à l´avance lors d´une réunion tenue secrète, début mai, entre les représentants du corps des Gardiens de la Révolution islamique, le Hezbollah et les milices chiites en Irak. Selon ces sources, l´objectif de la crise serait de créer un "empire perse" au Moyen-Orient et de noyer les révélations sur le rôle du Hezbollah dans l´entraînement des milices chiites en Irak.

Le parlementaire Muhammad Al-Dahini a assuré au journal que la crise libanaise était un règlement de comptes orchestré par Téhéran.
D’après une analyse de Georges Malbrunot dans le Figaro, « le Hezbollah et son parrain iranien cherchent à apparaître comme les catalyseurs des mouvements islamo-nationalistes du monde arabe, y compris de leurs rivaux sunnites ».

Iraqi Sources: Lebanon Crisis Planned By Iran, Hizbullah, Shi'ite Militias (Memri)

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cela équivaudrait, sans en avoir l'air, à une annexion progressive du Liban, par l'Iran.
Gaza n'en est pas loin.
l'Irak, dès que les américains en seront partis..

c'est pourquoi il ne faut pas qu'ils s'en aillent (en tout cas pas avant un certain temps), contrairement à ce qu'ânonnent nos "bien penseurs".

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Le Hezbollah se vantait jusqu'ici d'être la seule milice du pays du Cèdre à ne jamais avoir utilisé son arsenal contre d'autres Libanais. Les "armes de la résistance" étaient destinées à combattre Israël, elles étaient donc "légitimes".



Les chrétiens, discrets et divisés
Les chrétiens du Liban ne sont pas, cette fois-ci, en première ligne, ce qui explique qu'ils soient restés à l'écart des combats de ces derniers jours. Une discrétion qu'explique aussi leur souci de conserver leurs acquis: aux termes du "pacte national", le chef de l'Etat est toujours un chrétien de confession maronite (catholiques d'Orient fidèles à Rome). Ils n'en sont pas moins divisés. La plupart des formations chrétiennes font partie de la majorité parlementaire pro-occidentale. L'une d'entre elles, celle du général Michel Aoun, a cependant décidé de jouer la carte du Hezbollah. L'ancien patron de l'armée libanaise est convaincu qu'à terme les chiites, compte tenu de leur poids démographique et de la puissance de leurs alliés, domineront le Liban. Et que ce jour-là, mieux vaudra, pour les chrétiens, être du côté du manche...
Laisser faire
Cette fiction a volé en éclats avec l'offensive lancée par les combattants du parti de Dieu dans la capitale libanaise. Mercredi dernier, profitant d'une journée de grève générale, les miliciens chiites ont bloqué tous les axes routiers menant à l'aéroport international, situé dans la banlieue sud qu'ils contrôlent largement. Un pas de plus a été franchi ensuite avec l'occupation de la partie occidentale de Beyrouth, à majorité sunnite.

Le journal et la chaîne de télévision du Courant du futur, le mouvement du sunnite Saad Hariri, chef de file de la coalition gouvernementale antisyrienne, ont été investis et muselés. Sa maison, touchée par une roquette, a été encerclée, ainsi que les domiciles du chef druze Walid Joumblatt, allié d'Hariri, celui du mufti, la plus haute autorité religieuse sunnite du pays, et le Sérail, la résidence officielle du Premier ministre.

Il ne faudra que 48 heures au Hezbollah pour se rendre maître des lieux, après avoir mis en déroute des miliciens sunnites peu nombreux et peu aguerris. L'armée, unique institution multiconfessionnelle du pays, cédant aux pressions de ses officiers chiites, a choisi de laisser faire afin de préserver son unité. Elle avouait par là une impuissance que la majorité parlementaire avait sans doute mal mesurée.

La mésaventure d'un eurodéputé
C'est une affaire sur laquelle le Quai d'Orsay est resté très discret. A l'origine, pour partie au moins, du limogeage par le gouvernement libanais du chef de la sécurité de l'aéroport de Beyrouth, il y a l'interpellation, pour quelques heures, le 26 avril, de Karim Pakzad. Ce Français, député socialiste européen, était venu à Beyrouth pour participer à un congrès de l'Internationale socialiste. Il a été intercepté par des miliciens du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale, en compagnie d'un homme de Walid Joumblatt, le chef druze dont le parti est membre de l'Internationale socialiste. La milice chiite affirme qu'il prenait des photos et qu'il se trouvait dans une ruelle proche du domicile d'Hassan Nasrallah. Il a été relâché à la suite de l'intervention de l'ambassade de France. Deux jours plus tard, Walid Joumblatt révélait la présence d'une caméra du Hezbollah braquée sur l'une des pistes de l'aéroport.
A l'origine du coup de force du Hezbollah, il y a une double décision du gouvernement visant à imposer son autorité à la milice: le limogeage du chef des services de sécurité de l'aéroport, le général Wafic Choucair - un officier chiite pro-syrien, accusé d'avoir autorisé l'installation d'une caméra permettant au Hezbollah de surveiller en permanence l'une des pistes d'atterrissage - et la mise hors la loi du vaste réseau de télécommunications - 90 000 lignes numériques - du parti chiite.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, y a vu un crime de lèse-résistance - le réseau téléphonique, qui existe depuis 2000, aurait en effet joué un rôle majeur lors de la guerre contre Israël il y a deux ans - dicté par Washington.

Le gouvernement a dû, quelques jours plus tard, se rendre à l'évidence: la mesure était au-dessus de ses moyens. Le Premier ministre Fouad Siniora a été contraint de reculer en déclarant, dans une adresse à la nation, le 9 mai, qu'il laissait l'armée arbitrer le conflit.

Celle-ci reportait aussitôt les deux décisions contestées par Nasrallah, lequel retirait ses miliciens des rues de Beyrouth Ouest, laissant les soldats de l'armée en prendre possession. Mais le Hezbollah poursuit, ce lundi, le blocus de l'aéroport. Dans le cadre de sa campagne de "désobéissance civile"...

Alors que le Liban est privé de président depuis six mois, cette campagne vise à obtenir que l'élection d'un nouveau chef de l'Etat se fasse aux conditions exigées par le Hezbollah et le mouvement Amal, l'autre parti chiite. D'accord pour que le successeur du prosyrien Emile Lahoud, dont le mandat a expiré en novembre dernier, soit le chef de l'armée Michel Souleimane, accepté également par la majorité, ces deux formations demandent en préalable que leur soit octroyé un droit de veto au sein du futur gouvernement d'unité nationale. En clair, la garantie que rien, au Liban, ne pourra être décidé qui aille contre la volonté des partis chiites, donc de la Syrie et surtout de l'Iran, le véritable parrain du Hezbollah.

Derrière cette revendication s'en profile une autre, celle d'une répartition qui donnerait durablement plus de poids aux chiites dans les institutions libanaises. "A terme, on ne fera sans doute pas l'économie d'un Taef II", dit le politologue Joseph Bahout, dans une allusion à l'accord de Taef qui avait mis fin, en 1990, à la guerre civile libanaise.

Ce règlement de paix, patronné par l'Arabie saoudite, reprenait dans ses grandes lignes le pacte national de 1943, partageant l'essentiel du pouvoir entre les chrétiens et les sunnites. Il était donc très favorable à la communauté sunnite. Or, celle-ci ne représenterait aujourd'hui qu'à peine plus de 20% de la population, chrétiens et chiites faisant jeu égal, chacun aux alentours de 35%.

La revendication des partis chiites a un fondement démographique incontestable. Mais elle s'inscrit également dans le contexte, plus large, d'un conflit régional opposant les chiites aux sunnites, et surtout l'Iran à l'Arabie saoudite.

Les deux pays aspirent, l'un et l'autre, à devenir la puissance dominante du Moyen-Orient. Ils ont chacun leurs réseaux et leurs alliés: la Syrie où gouverne une minorité alaouite proche du chiisme pour l'Iran; les autres pays arabes sunnites pro-occidentaux comme l'Egypte ou la Jordanie pour l'Arabie.

Les Iraniens, qui ont raflé la mise lorsque les Américains ont décidé d'imposer la "démocratie" en Irak, ont pris plusieurs longueurs d'avance dans cette course au leadership, au point que le roi Abdallah de Jordanie, évoquait explicitement, il y a quelques mois, la menace d'un "arc chiite" reliant l'Iran au Liban en passant par l'Irak. C'est cette guerre-là que se livrent, à Beyrouth, Hassan Nasrallah et Rafic Hariri.

tiré de l'express










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