Sous l'égide de l'association Medbridge (présidée par François Zimmeray, ancien député socialiste européen) et du Transatlantic Institute (chargé de promouvoir les relations avec Israël, les Etats-Unis et la France), une vingtaine d'élus et de parlementaires de gauche se sont rendus au mois d'avril en Israël dans le cadre d'un programme dénommé "Chances et menaces pour la paix".
A leur retour, voici ce qu'ils ont déclaré :
* Jean Gaubert, député socialiste (Côte d'Armor) : « Mon idée de la clôture de sécurité a complètement changé. Je la comparais toujours au mur de Berlin, ou au mur de la honte. Après avoir écouté les différentes positions, j'ai compris que ce mur est nécessaire pour éviter des attaques terroristes qui sont une menace à la paix ».
* Jean-Pierre Plancade, sénateur socialiste (Midi-Pyréneés) : «Après ce voyage, j'ai réalisé que la clôture de sécurité est le moyen le plus pacifiste de répondre à la guerre qu'ils combattent…Ce mur est nécessaire. Il ne tue personne mais permet d'éviter des victimes des deux côtés».
* Claude Bartolone, ancien Ministre, député socialiste (Seine-Saint-Denis) : «j'ai vraiment changé mon point de vue sur le mur. Il semble que ce soit le moindre mal de façon à établir un dialogue qui ne peut poursuivre sous la menace des attaques terroristes».
* Jean-Claude Bateux, député socialiste (Seine-Maritime) : «De loin, nous avons une vue très simplifiée du bien et du mal. Ici, j'ai commencé à comprendre la complexité de la situation. Les opinions deviennent plus nuancées, différentes même».
* Christophe Bouillon, maire de Canteleu (Seine-Maritime) et Premier secrétaire du parti socialiste : «Ce voyage m'a permis de comprendre la réalité de la situation : l'isolement d'Israël au milieu de pays arabes, le fait que le mur est finalement une "clôture de protection", et de quelle façon le terrorisme est une réelle menace à la sécurité».
* Pierre Forgues, député socialiste (Hautes-Pyrénées) : «Une des choses sur lesquelles j'ai totalement changé d'avis est le "mur". Avant que je vienne en Israël, je pensais que c'était le mur de l'apartheid. Je comprends désormais que c'est en fait une mesure de sécurité».
* Nathalie Bellevin, Conseillère municipale et Secrétaire du parti socialiste à Louviers (Eure) : «J'ai compris que le mur le plus dangereux était celui de la haine construite entre les deux peuples et les réactions aux attaques terroristes. Ce mur semble finalement être le meilleur moyen de réduire la violence».
* Aurélie Filipetti, conseillère du Vème arrondissement de Paris, élue des Verts : «Ariel Sharon a pris la peine de nous recevoir, ce qui n'était pas évident, étant donné son emploi du temps chargé et le fait que nous sommes une délégation d'élus socialistes et verts qui ne sont pas actuellement au pouvoir en France [...]. Contrairement à la diabolisation du personnage, faite dans certains milieux, nous nous sommes trouvés en présence de quelqu'un qui paraît jovial et sympathique. Le décès d'Arafat a ouvert la porte à une démocratisation de la société palestinienne».
* Jean-Marie Bockel, Sénateur-maire de Mulhouse : «J'ai été très impressionné par Ariel Sharon, à la fois par le contenu [de ce qu'il dit] et par le personnage [...] J'avais une image très mitigée de lui, mais sa sensibilité, sa sérénité, sa gentillesse et les risques qu'il a pris m'ont beaucoup marqué».
source : http://www.upjf.org/documents/showthread.php?threadid=9416
Alors ? Complot sioniste au sein de la gauche française ? Ou crise de lucidité ?