Handicap et conversion : Est-ce compromis ?

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Bonjour à tous !!!

J'espère que vous allez très bien.

Ma question risque de sembler si atypique et ridicule finalement mais cela fait 3 ans bientôt que je me pose la question et j'ai besoin de votre Lumière. J'ai un handicap reconnu ( perte de mémoire et de concentration ), j'ai 41 ans, et je voudrai tellement me convertir au Judaïsme.
Ce n'est pas le fait d'étudier durement car je suis très assidu dans tout ce que je fais, mais quand je vois tout ce qu'il y a à retenir, sans compter l'hébreu parlé et écrit à apprendre, des années d'études où je n'arriverais pas à tout retenir à cause de mon handicap, je me demande comment il est possible au vu de mon handicap de pouvoir convaincre de ma foi et de mon choix envers le Judaïsme ?
Les cas de personnes handicapées de ce genre doivent être extrêmement rares et je voulais savoir si une porte peut m'être ouverte ou si c'est forcément compromis.

Il y a le Rav Shlomo Benadmon qui a évoqué dans un passage de la Parasha de Shemini, seul passage que j'ai étudié ( pour un profane, un goy, c'est un début ) qui me pousse pourtant à vouloir vous convaincre. Je vais juste transcrire une petite séquence intéressante à développer : L’hésitation de Aharon à entrer dans le Temple s’explique par 2 axes mais je ne vais m’intéresser que sur le premier axe :

Axe 1 : Aharon a le trac, il ne pense pas être à la hauteur malgré toute sa grandeur. Il a un sentiment de décalage entre ce qu’il est et ce qu’on attend de lui. Aharon eut un rôle qui lui était prédestiné et auquel il ne se trouvait pas prêt. Moshé lui dit : « Le Temple est un espace où le Juif arrive à se projeter dans un état qui n’est pas encore le sien, quelque chose qui le dépasse. Moshé lui conseille de s’élargir, de remplir sa confiance. En réalité, cette dynamique du Temple s’explique par le fait que l’on entre dans un espace dans lequel on n’existe pas encore et qui nous aide à nous construire.

Axe 2 : Aharon, en entrant dans le Temple, n’avait vu que ses fautes à lui. Dans cet axe là, l’hésitation de Aharon est une forme de culpabilité qui l’envahit, l’empêche d’avancer.
Pourtant, les fautes ne demandent qu’à être solutionnées. Dans la moindre culpabilité de se sentir envahi par les fautes, tout en sachant qu’il y aura un lendemain, il y a quelque chose à faire et c’est pour cela que Aharon a été choisi, non pas pour être un grand prêtre mais pour assumer ses fautes et à dépasser cette situation qui le paralyse. Là où des fautes ne nous laissent aucune porte de sortie, c’est là où le Temple peut commencer à s’ouvrir. Comme dit Moshé, c’est par cette acceptation complète de la faute, au point que tu ne vois pas ce que tu as à faire dans le Temple que le Temple s’offre à toi. Vous savez, la personne dans ce monde, on peut essayer de la décomposer en 4 niveaux :

1 ) Il y a ce que l’on fait.
2 ) Il y a ce que l’on a envie de faire.
3 ) Il y a ce que l’on n’a jamais fait.
4 ) Il y a ce que l’on ne fera jamais.

C’est la source de tous nos problèmes, de nos insatisfactions, de nos tristesses, de nos espoirs, de nos attentes, de tout. En réalité, dans le Temple, la projection du Juif dans le Temple est là pour ne faire qu’une seule personne, qu’en réalité, quand un homme entre dans le Temple, il doit se sentir capable de se projeter, qu’il n’y a pas de choses qu’il n’a pas faites, qu’il n’y a pas de choses qu’il ne fera pas. Tout est possible.

Désolé si j'ai dérangé car je suis conscient que je ne suis qu'un goy mais j'ai besoin de réponses car ma motivation est sans limite. J'espère que vous saurez m'éclairer au mieux.
Prenez soin de vous, de vos proches, de la communauté. Merci de m'avoir lu.

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