Paru dans le Parisien ce jour :
"IL AURA SUFFI d'un stage d'une semaine en Turquie avec le club belge de Saint-Trond, en début d'année 2005, pour ramener Rudy Haddad, 19 ans, dans l'actualité. Recruté à 12 ans par le PSG en 1997, l'histoire de ce gamin défraye alors la chronique. Monaco, le Milan AC, le Real Madrid et la Juventus convoitent ce « Zidane en herbe ».
Titulaire indiscutable de l'équipe réserve du PSG, en CFA (la 4 e Division), Rudy ne s'en satisfait pas : « A Paris, c'est plus dur. Ailleurs, je jouerais peut-être mais le PSG est le club de mon coeur. Faites-moi confiance, j'y arriverai. » « Il faut un peu de chance, une opportunité », avoue Laurent Fournier, son entraîneur en CFA. « Il viendra sans doute un peu plus tardivement car il doit jouer pour s'aguerrir mais les qualités sont là, ajoute Luis Fernandez, qui avait favorisé sa signature à Paris en 1997. Ce gamin met toute la volonté du monde, il est bosseur, il y arrivera. » « J'ai confiance en moi, assène Rudy Haddad. Je suis dans les temps. Jean-Michel Badiane (21 ans) a intégré le groupe pro cette année et Lorik Cana (21 ans) l'an dernier. J'ai joué avec eux en CFA. Mon tour viendra. » Ironie de l'histoire, Rudy aurait dû partager le stage de Clairefontaine avec le groupe pro du PSG avant qu'un coup de fil venu de Saint-Trond l'expédie dans une véritable histoire belge : « Tout s'est bien passé, j'ai même marqué lors d'un match amical. Le niveau n'est pas celui de la L 1 française mais il s'en approche. Et puis cela a capoté, Saint-Trond ne pouvait ou ne voulait pas payer. J'avais pourtant signé ma licence... »
« Il n'est pas en retard » Toujours surclassé, au point d'évoluer en CFA à 16 ans et demi, doté d'une technique très supérieure à la moyenne, Rudy Haddad reste néanmoins en salle d'attente : « Il progresse mais doit encore gagner en régularité, ajoute Laurent Fournier. Et puis il est parfois un peu émotif car le foot représente tout pour lui. Il ne lui manque pas grand-chose. » « Certains jeunes se tuent à ne pas jouer au bon niveau pour accompagner leur progression, ajoute André Mérelle, son formateur à l'INF. Vous devez être la bonne personne, au bon moment. Rudy ne doit pas s'affoler, il n'est pas en retard. » Cela dit, percer à Paris reste un vrai défi : Benachour et Ogbeche peuvent en témoigner..."