Paro ne raconte pas vraiment son rêve : il en a honte, et veut vérifier la valeur de Yossef
Paro dit :
Je me trouvais sur le bord du fleuve…
Ce n'est pas ce qu'il a rêve.
Il a honte de dire qu'il se trouve au-dessus de son Dieu. (le nil est un D... pour les Egyptiens).
Egalement, il veut vérifier la sagesse de Yossef, et qu'il comprenne celui-ci entierement, malgre son récit tronqué.
Honte de se trouver supérieur à son Dieu… (nil)
Cela signifie, en effet, que celui-ci est sans grande consistance, et que celle-ci dépend entièrement des mensonges qui lui attribuent diverses qualités.
Egalement, Paro se sent comme fou, dépendant d'un gouffre, au-dessus duquel il est suspendu.
Au-dessus du fleuve, il redoute, à tout instant, d'y tomber.
Rien entre lui et les crocodiles et la noyade, pas même quelques courtisans sans personnalité.
Trois personnages gravitent autour du fleuve :
1) Moché se trouve au bord du fleuve.
2) Yossef se trouve au fond du fleuve, jusqu'à ce que Moché l'appelle, aidé par Serah.
3) Paro se trouve au-dessus de fleuve, et il a peur.
Son récit donne une apparence plausible à son rêve.
Mais il fait semblant qu'il est comme Moché, ce qui est mensonge.
Moché, que tout Israël voit, suspendu entre le ciel et la terre.
La moitié supérieure de son corps est celle d'un Dieu, et la moitié inférieure, un homme.
De même que Yaacov a deux relations, Léa, pour la partie supérieure de lui-même, et Rahel, pour la partie inférieure.
Paro cherche un ami, et un médecin.
Il raconte son rêve avec les déguisements qui lui semblent convenables.
Il guette la comprehension de Yossef : ce jeune homme est-il, vraiment, un sage ?
Le Midrach évoque un verset des Psaumes :
"Un bord, que je ne connaissais pas, j'ai compris. "
J'ai entendu parler d'un « bord de fleuve » complètement exogene au rêve.
J'ai compris le cœur solitaire de Paro.
Parce que Yossef a facilement compris, il peut aider Paro à diriger son âme, et secondairement l'Egypte.
Mais aussi, une si grande proximite entre Moché, Yossef et Paro…