Le premier homme est reste sans voix lorsque Dieu lui a demande : "OU es-tu ?" Nous, ses descendants, nous ne savons pas non plus repondre a la question que pose l'homme : "Ou est Dieu ?"
Il est particulierement difficile d'acquerir la consience de l'existence de Dieu. Sa recherche exige une quete et une etude incessantes, associees a la pratique des Mitzvoth et a un mode de vie regi pas les exigences de la Torah. Nous ne nous abandonnons pas, en tant que juifs, a des reves ou a des phenomenes celestes pour affirmer la presence de Dieu dans nos destinees. Une authentique appreciation de cette presence ne peut se realiser que dans un vecu dote d'un dessein et conforme a une Creation tendant a un but.
Le premier etre humain a avoir reconnu la realite de Dieu au moyen de sa propre observation a ete Abraham. Selon certains commentaires, c'est a l'age de quarante-six ans, a un moment ou il etait en pleine possession de ses facultes mentales, qu'il est parvenu a ce resultat extraordinaire. Pour d'autres, c'est a trois ans qu'il en a eu la revelation premiere et spontanee.
Rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk explique qu'Abraham, meme si l'on adopte la premiere de ces deux opinions, n'a pas gaspille ses quarante-six premieres annees dans une vaine et sterile idolatrie. Il les a passees a chercher, a se poser des questions, a se plonger dans les mysteres de l'ame humaine et des lois universelles. Lorsqu'il eut atteint l'age indique et qu'il atteignit le sommet de la sensibilite de l'homme au geste createur, ce ne fut pas dans un coup de tonnerre, ni a la suite d'une apparition annonciatrice de cette decouverte, mais bien comme le resultat d'une reflexion sereine et obstinee de son esprit et de son intelligence hors du commun.
Il est significatif que ce soit Abraham, parangon de l'amour et du respect du prochain, qui ait eu le privilege d'etre le premier a reconnaitre Dieu et a comprendre Son implication dans les affaires de l'homme.
Nous assistons actuellement, autour de nous, et tout particulierement chez les jeunes, a la montee d'un mouvement, pas toujours conscient, qui tend a rechercher une signification a l'existence. On voit se devlopper le sentiment que la poursuite du bonheur ne passe pas seulement par la satisfaction des besoins materiels. Le taux eleve des suicides dans les pays developpes est la pour en temoigner, tout autant que l'explication donnee par beaucoup de ceux qui, ayant tente de se donner la mort, affirment que "la vie leur semblait depourvue de sens".
Ancien utilisateur
J'aime beaucoup tes topics, ils sont tres interessants
Ancien utilisateur
elie wiesel.
rapporter la osurce d'une reflexion est une mitsva de la thora
Ancien utilisateur
Merci Art-L.
ok Khagneuse je vais essayer de me procurer le livre.
Ancien utilisateur
Parler du judaisme equivaut a parler de l'homme et de la vie en general. Celui-ci est avant tout un mode de vie, et ses principes atteignent les fondements memes de l'ame humaine. Comprendre veritablement le judaisme, c'est percevoir le secret ultime de l'existence.
Ce qui est le plus important pour l'homme, c'est d'avoir un but. On demande, dans une vielle chanson : "Pourquoi suis-je ne, pourquoi suis-je en vie ? Qu'ai-je a recevoir, et qu'ai-je a donner ?" Ces interrogations, l'etre humain n'a jamais cesse de se les poser depuis qu'il fait fonctionner son cerveau.
Vous etes-vous jamais pose ce genre de questions :
Pourquoi suis-je ne ?
Quel sens a ma vie ?
Pourquoi suis-je moi ?
Comment dois-je mener mon existence ?
Qu'ai-je a offrir a la vie ?
Ces questions sont de celles qui nous angoissent souvent dans nos premieres annees. Nous essayons, pendant notre adolescence, de nous inspirer d'une philosophie de la vie. Par la suite cependant, l'exercice d'une profession, les soins a apporter a l'education de nos enfants font passer cette preoccupation au second plan. Mais il arrive parfois que notre reveil soit douloureux. Lorsque la tragedie nous frappe, ces interrogations nous fouettent comme des douches glacees.
Parvenus a l'age mur, nous nous tournons vers nos jeunes annees pour nous demander :" A quoi ma vie a-t-elle servi ?"
Nous disposons d'une seule destinee, dont il nous incombe de tirer le maximum. Nous cherchons tous, afin de lui donner un sens, a faire ce qui est "vrai". Rares sont ceux qui affirment : "Je sais que c'est faux, mais je le fais quand meme."
Pressentant confusement que certaines choses sont vraies, et que d'autres sont fausses, nous devinons tous que la vie a un sens. Mais beaucoup d'entre nous ne vont pas plus loin. Meme s'ils se posent des questions, ils ne deploient pas d'efforts considerables pour trouver les reponses.
Un homme d'une grande sagesse a dit un jour : "Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'etre vecue."
On peut consacrer toute une existence a la recherche de plaisirs, de celebrite ou de richesse, sans se demander, ne serait-ce qu'une seule fois, si tout cela est vraiment important. Si l'on n'y reflechit pas serieusement, on ne saura jamais si l'on a fait ou non ce qu'il fallait faire, et l'on aura gaspille une vie entiere a la poursuite d'objectifs futiles, voire dangereux.
Ancien utilisateur
slt , un autre commentaire dit que avraham a reconnue hachem a l age de 3 ans
Ancien utilisateur
Le principe essentiel du judaisme, c'est la conscience d'un but a l'univers et d'un objectif a la vie de l'homme.
(Messilat yecharim 1 )
Nos Maitres enseignent: "Il faut avoir le discernement de savoir pourquoi on est la et pourquoi on existe. Il faut revoir son passe et considerer ou l'on va."
(Zohar hadach 70d et Avoth 3,1)
L'homme et la nature sont dotes l'un et l'autre d'un but parce qu'ils ont ete crees par un Etre qui en a un. Cet Etre, nous l'appelons Dieu.
(Rambam, yessodei hatorah 1,1-5)
Il est impossible d'imaginer un monde qui aurait un dessein et qui n'aurait pas de Createur. Sans Dieu, l'univers serait sans but et la destinee humaine inutile. Aucune vie n'aurait plus de sens ni d'esperance.
Pour appuyer notre propos, considerons plus attentivement le point de vue oppose et examinons le monde comme le ferait un athee accompli : le monde n'a pas eu de Createur agissant selon une finalite. La vie en est donc egalement depourvue. Le genre humain n'existe par consequent que par accident, sans plus d'importance qu'une bacterie ou un mineral, de sorte que l'homme apparait a la maniere d'une vile infection ou d'une maladie deposee sur la surface de notre planete.
Si la vie n'a pas de sens, tous nos espoirs, nos desirs, nos aspirations ne forment rien d'autre que la resultante du mouvement des molecules et des cellules de notre cerveau, et nous n'aurons donc plus qu'a adherer aux propos de ce cynique celebre qui affirmait : "L'homme n'est qu'une mouche impotente qui vole, comme prise de vertige, sur une immense sphere."
Dans un monde prive de but, il ne peut exister ni bien ni mal, puisque ces deux concepts presupposent qu'il en a un. Faute de croire en quelque fin ultime, les valeurs deviennent, dans leur totalite, purement aleatoires. La moralite serait alors affaire de convenance, a rejeter toutes les fois qu'elle ne sert pas des objectifs immediats. Et il n'est pas d'autre philosophie de la vie que celle qui consiste a se dire : "Fais-le, du moment que tu ne peux pas agir autrement !"
Si l'existence n'a ni sens, ni dessein, ni contenu, notre attitude envers le monde, envers autrui et envers la societe en general ne saurait etre definie autrement que par un "Bof!" desabuse.
Si Dieu n'existe pas, il n'y a pas de but et, par voie de consequence, tout ce que peut entreprendre l'homme est inutile. C'est ce qu'a voulu dire le Psalmiste : "Si Dieu ne batit pas une maison, c'est en vain que peinent ceux qui la construisent ; si Dieu ne garde pas la ville, c'est en vain que la sentinelle vielle avec soin".
(Psaumes 127,1)
Mais nous pouvons egalement envisager le probleme dans sa perspective opposee et considerer le monde avec les yeux du croyant. Si nous avons foi en Dieu en tant qu'Auteur de l'univers, la Creation comporte alors un but considerable et la vie acquiert une profondeur infinie. L'homme, s'il admet que l'existence a un sens, doit chercher quel a pu etre le dessein de Dieu lorsqu'Il a elabore le monde et s'efforcer de consacrer la sienne a la realisation de cette fin. Sa vie, des lors qu'il est apte a lui donner un sens, cesse d'etre un simple accident, pour devenir le phenomene le plus riche de signification de toute la Creation. Les concepts de bien et de mal acquierent des dimensions considerables, puisque le bien se definit desormais comme etant ce qui est en harmonie avec le projet divin, et le mal comme etant ce qui lui est contraire. Nous ne sommes rien moins que les associes de Dieu dans l'accomplissement de Son dessein.
Il n'existe personne qui puisse penser, au plus profond de lui-meme, que rien n'a de sens. Mais il en est beaucoup qui, se dissimulant derriere une facade de cliches et d'erreurs, perdent de vue la veritable racine de cette finalite. Nous savons tous cependant, dans les trefonds de notre conscience, que la vie, et en derniere analyse toute la Creation, en comportent une.
Le materialiste d'antan qui restait fermement convaicu que la destinee humaine n'a ni sens ni fin et que l'homme n'est rien d'autre qu'une particule irreponsable ballottee dans un maelstrom de forces aveugles, etait un homme depourvu de sagesse. Un grand philosophe a un jour ainsi resume ce genre d'attitude :"Les gens qui passent leur vie a essayer de prouver qu'elle n'a pas de sens constituent un interessant sujet d'observation !"
La Bible, sans s'embarrasser de nuances, traite l'incroyant d'insense :"L'insense dit dans son coeur : Il n'est point de Dieu."
(Psaumes 14,1)
Ce que veut souligner ce verset, c'est a la fois l'erreur et l'egarement de l'incroyant. Il ne voit pas ce qui devrait lui sauter aux yeux. Il est non seulement frappe de cecite, mais aussi enclin a agir sans discernement. Ne reconnaissant aucun but a l'existence, il est porte a operer a l'aveuglette. Inapte a decouvrir la verite, tout ce qu'il fait peut etre errone. Il est si obtus qu'on ne peut avoir confiance en lui. C'est parce qu'il est insense et qu'il ne voit pas Sa presence tout autour de lui qu'il affirme que Dieu n'est pas. Ou bien parce qu'il est trop egoiste pour partager son propre monde avec Celui qui l'a cree.
Nous ne trouvons nulle part dans la Bible un argument philosophique tendant a prouver l'existence de Dieu. Celle-ci est tout simplement presupposee. Pour les Ecritures, il est vain de vouloir convaincre l'athee de son aberration. Il est considere comme un insense, incapable de comprendre, ou trop impie pour vouloir le faire.
Il en est de la foi comme de la beaute : elle est dans l'oeuil de celui qui regarde. Pendant plus de trois mille ans, l'existence de Dieu a saute aux yeux du Juif, qui n'avait besoin ni d'une preuve ni d'une demonstration.
Le seul fait qu'il y a un univers implique un Createur. Comme le proclame le Psalmiste :"Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament proclame l'oeuvre de Ses mains".
(Psaumes 19,2)
Leur existence meme constitue un hymne, chante a la gloire de leur Auteur.
(More Nevoukhim 1,44)
De la meme maniere, le prophete a ecrit:
Vous ne savez donc pas !
Vous ne comprenez donc pas !
Ne vous l'a-t-on pas appris des l'origine ?
Ne saisissez-vous pas ce qu'enseignent
les fondements de la terre ?
Levez les regards vers les cieux et voyez !
Qui les a appeles a l'existence ?
Qui fait defiler leur armee en bon ordre ?
Tous, Il les appelle par leur nom...
(isaie 40, 21-26)