Ishtiwi, 34 ans, était un commandant d’une famille légendaire de loyalistes du Hamas qui, pendant la guerre de 2014 avec Israël, était responsable de 1.000 combattants et d’un réseau de tunnels. Le mois dernier, ses anciens camarades l’ont exécuté avec trois balles dans la poitrine.

Il a été accusé de turpitude morale, par laquelle le Hamas signifiait l’homosexualité. Et l’on murmure que pour testament, il s’était gravé sur le corps le mot « Zulum » (lésé)…

Sa mort est devenue ce dont tout Gaza parle, que ce soit dans les taxis ou les salons de coiffure.

Ishtiwi, qui laisse dans le deuil deux femmes et trois enfants, n’est pas le premier membre du Hamas a être tué par ses frères d’arme.

Et pourtant, tout a été fait pour le sauver. Sa mère a envoyé des vidéos aux dirigeants du Hamas pour rappeler « à quel point notre famille s’est sacrifié pour l’organisation. » Mais les larmes n’y ont rien changé.

Le 21 janvier 2015, Ishtiwi a été convoqué pour un interrogatoire au bureau des Brigades Al-Qassam, les responsables du renseignement au sein de l’organisation terroriste. Les agents le soupçonnent d’avoir volé de l’argent… Il avoue alors avoir gardé de l’argent destiné au brigade pour en faire profiter sa famille.

Une enquête de voisinage commence alors… Et un homme admet avoir eu des relations sexuelles avec lui. L’homme donnera même les dates et les lieux des rencontres. Et le Hamas de conclure que l’argent détourné servait en fait à payer son petit ami pour qu’il se taise.

S’en fût assez. La famille Ishtiwi a eu beau prier… Rien n’y a fait. Il a été assassiné par ses amis.

Par Nisso Amzar – JSSNews