[Mode coup de gueule]
J'en ai assez de voir comment on fait d'Arafat un héros national. C'est un homme qui fait partie de l'Histoire mondiale, certes. Mais je ne peux pas accepter de le voir devenir un nouvel héros, ou un soit-disant "homme de paix". Les journaux de 20h lui font la part belle, en entourant sa mort d'une aura dont même Gandhi n'aurait pas bénéficié. Toute l'après-midi LCI a retransmis son inhumation en direct, ce qui m'a mis dans cet état de rage.
Cet homme est un voyou, pour ne pas dire un terroriste. Et accompagner son déces de tous les honneurs est une insulte non seulement aux Israëliens (et aux Juifs du monde entier) mais aussi et surtout à l'intelligence humaine, et à la paix.
Ce qui me révolte encore plus, c'est qu'il n'y a eu aucune voix qui s'est levée en France, ni de Juifs, ni d'autres. Alors que le français de base qui-regarde-Pernault-le-mercredi-soir fait une crise d'apoplexie au moindre centime d'argent publique gaspillé, personne ne réagit face au luxe de la logistique qui a été accordée à Arafat. Mais, à la limite je ne veux même pas ramener cette sombre histoire à une affaire d'argent. Et je veux bien concevoir que la France ait reçu pour le soigner un vieil homme mourant, en vertu de quelque principe humaniste. Au fond, c'est au nom de ces mêmes principes que Papon est un homme libre. La seule personne de paysage politique français a avoir réagi est Alalin Madelin. Ce qui n'est pas étonant de sa part.
Tous les autres, témoignent leur "admiration" à cet "homme de paix".
Foutaises.
Pourquoi ai-je posté ce sujet dans le forum "Etre juif dans le monde" ? J'y viens. A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai la même envie de vomir que le soir des résultats du premier tour des élections de 2002. J'ai honte d'être français. Non pas à cause de ce que la France m'a amené (et je lui en suis reconnaissant), mais parce que je me rends compte que je ne suis plus en phase avec l'esprit qui anime mes concitoyens. Personne n'a tort, personne n'a raison, au fond. Mais nous n'avons manifesement plus rien de commun à partager. Je n'ai plus envie de demeurer français.
[Fin du mode coup de gueule]