Chacun de nous travaillant pour ou avec des non juifs a pu constater les diverses réactions de son employeurs ou de ses collègues concernant nos coutumes et traditions... réactions qui donnent parfois lieu, d'ailleurs, à de piquantes discussions et explications sur le sens et l'origine de nos lois.
Ces discussions débouchent souvent sur des considérations qui leur sont tellement étrangères que nos interlocuteurs finissent fatalement, après avoir répondu à leurs interrogations, voire leurs désaccords, par nous regarder d'un air pensif, légèrement perplexe et inquiet...
Dernière expérience en date: j'apporte une boîte de Tsedaka au bureau!!
-collègue1 : "ah oui, c'est bien, mais ce qui me dérange c'est de le faire parce que je me sens obligé..."
-collègeue2 : "...surtout que si j'ai bien compris, si vous le faites c'est intéressé, puisque vous attendez des choses en retour, c'est ça"
-C1: "moi je préfère apporter directement des vêtements ou de l'argent aux désoeuvrés"
-C2: "ah ça oui, surtout que comme ça on est sûr que personne ne se sucre au passage!"
etc...
Je leur explique brièvement que faire la Tsedaka fait partie de nos lois, qu'avoir cette boîte me permet d'accomplir et de penser à la charité tous les jours, que certes celui qui respecte la loi sera récompensé, mais que cela ne m'empêche pas par ailleurs de... patati et patata...
Résultat des courses: Regards pensifs, un peu inquiets, puis...
Happy end = mes collègues ont décidé de participer au remplissage de la boîte... avec la particularité suivante, lorsque la boîte est pleine, nous décidons à tour de rôle l'usage de l'argent récolté....
Comme quoi:
"Aucun fossé n'est si grand qu'il ne peut être couvert de ponts"