Encore des larmes, Yossef, de tristesse, mais pourquoi? Les enfants d’Israël ont tenu leur promesse, ils t’ont enterré en Israël, comme tu le leur avais demandé. Pourtant c’est vrai, tu as bien des raisons de pleurer : Il y a quelques années, ton tombeau a été pillé, souillé et brûlé sous nos yeux ; nous sommes restés passifs. Devant l’inertie de notre armée, on a osé le transformer en mosquée.
S’il y a une chose que l’on aurait dû apprendre de ce malheureux épisode de notre existence, c’est sûrement le courage, la sagesse et la détermination; Ces qualités que tu avais et qui nous ont manqué pour protéger ton tombeau, celles la même qui nous font défaut aujourd’hui pour aller chercher Guilad Shalit où qu’il se trouve, en rendant la vie amère à la population complice de Gaza.
Détermination qui nous serait d’ailleurs utile pour exiger la libération de Yonathan Pollard, un homme qui a sacrifié sa vie pour notre état.
Nous n’avons pas su aller jusqu’au bout de nos convictions pour ramener Ehud et Eldad, auxquels nous avons consacré une guerre sans obtenir leur libération.
Les scénarios se suivent et se ressemblent ; Abou Mazen utilise la même poudre qu’Arafat, poudre aux yeux qui aveugle les dirigeants successifs d’Israël. Alors pour renforcer le gentil Abou face au méchant Hamas, nous distribuons des armes, de l’argent et libérons des terroristes…Auparavant, tous ces cadeaux, on les prodiguait dans l’espoir que de moins nombreuses bombes explosent dans les autobus. A présent, on offre ces présents dans le seul but de limiter l’envoi des obus sur les villes voisines de Gaza, l’occasion pour nous d’apprendre que notre armée sait compter…
La détermination qui nous manque s’est transformée en obsession : Nous inventons chaque jour un nouveau plan de « Paix » pour des terroristes « occupés » eux à préparer la prochaine offensive.
Allons, finissons vite les commissions d’enquêtes de la dernière guerre et que cela nous serve de leçon. Un phénomène identique à celui que nous avons déjà vécu se trame à Gaza ; il nous faut l’enrayer sans plus tarder.
Pardon Yossef,pardon Guilad, Ehud, Eldad, Yonathan, pour n’avoir pas su maitriser nos ennemis et les avoir laissé paralyser notre plus grande force : la liberté d’agir dans notre propre pays.
Avant de mourir, Yaacov a rassemblé tous ses enfants, il savait que le mal ne pouvait être provoqué que par la désunion, la haine et la jalousie. Il a béni les « enfants d’Israël », les appelant à s’unir, à être solidaires, son vœu le plus cher .