Le professeur Emmanuel Sivan, l'un des célèbres orientalistes israéliens, raconte sa récente visite à Paris, rue Jean-Pierre Timbaud, laquelle borde Belleville : « Dans le passé, cette rue était le bastion des communistes. Aujourd'hui, c'est une rue à caractère islamiste où les Frères musulmans sous leurs diverses tendances (salafiste ou autre) sont actifs ».
Le professeur Sivan décrit cette rue, un vendredi, peu avant le début de la prière, avec ses boucheries halal, ses magasins de robes pudiques et d'objets religieux musulmans et il fait remarquer que la petite librairie qui vendait certains ouvrages islamiques radicaux ou autres cassettes de prédication en faveur du djihad est fermée. L'un des commerçants voisins lui explique que les agents de la cellule de lutte anti-terroriste sont venus perquisitionner et que, « apparemment, le directeur serait un cousin de Ziad Djarah, l'un des Libanais membres de la cellule de Hambourg responsable de l'un des crashs d'avion du 11-Septembre ».
Le professeur Sivan constate un changement plus profond : « Dans certains magasins, on peut remarquer que ces cassettes djihadistes ont cédé la place à des ouvrages ou brochures expliquant « Comment respecter le Ramadan dans son lieu de travail » ou « Comment éduquer votre fille aux règles de pudeur ».
Arrivé au numéro 81 de la rue, Sivan entre dans la mosquée locale : « La salle de prières est pleine de fidèles qui boivent avidement les paroles du prédicateur sur l'éducation des enfants. La colère de l'imam est dirigée contre « ceux qui veulent accorder des droits aux enfants et qui sont de plus en plus nombreux, probablement à cause de l'environnement. Et qu'en est-il des droits des parents ? Ceux qui ne sont pas protégés par l'ONU ? », s'interroge l'imam du haut de la chaire.
C'est alors que l'un des fidèles lance : « Inhal Abouk, la France » (Maudite soit la France). Rires dans la salle…