Un groupe influent d'Anglicans doit demander aux dirigeants d'église d'imposer un boycott d’Israel et des sociétés qui y font des affaires en protestation à l’occupation.
L'appel, lancé par Anglican Peace et Justice Network, arrive au moment où l’inquiétude grandit en Israel concernant le soutien des églises, des universités et des syndicats en Occident pour une campagne de désinvestissement élaborée sur le modèle du boycott populaire de l’Apartheid de l’Afrique du Sud.
En juillet, l'église Presbytérienne aux USA fut le premier groupe important à donner son accord pour un boycott officiel d'Israel.
Le réseau a indiqué qu'il ferait pression sur les dirigeants des 75 millions d'Anglicans et d'Episcopaliens dans le monde entier pour appliquer des sanctions envers Israel après une visite de huit jours dans les territoires occupés.
La responsable du groupe, Jenny Te Paa, a indiqué que la délégation des églises Anglicanes à travers le globe était tellement choquée par la situation difficile des Palestiniens, y compris par la construction de la barrière en béton et en acier en Cisjordanie, qu'il y avait un fort soutien au boycott.
"Cela ne fait aucun doute qu'il doit y avoir une sorte très sérieuse de sanction afin d'obtenir que le monde voit qu'au moins une institution importante d'église prend très, très sérieusement sa responsabilité morale," a-t’elle dit.
"Cela s'est produit en Afrique du Sud, et en Afrique du Sud le boycott a eu un résultat. Tout le monde a dit que cela ne fonctionnerait pas et cela a fonctionné. Aussi nous nous adressons à l’une des nations les plus riches et incroyablement puissante, soutenue par les USA. C'est l'appel chrétien."
Le réseau doit recommander le boycott au groupe de prise de décision de l'église, le conseil consultatif Anglican, au Pays de Galles, en juin. Le groupe également proposera que le désinvestissement soit "un impératif moral" à une réunion des archbishops Anglican à Londres en février.
Mme. Te Paa a indiqué que le réseau avait de l'influence au sein de la communauté Anglicane et qu'elle pensait que le conseil consultatif serait d'accord pour un boycott d'Israel.
En juillet, l'Assemblée générale de l'église des Presbyteriens aux USA, qui ont 3 millions de membres, a voté de façon écrasant pour un boycott d'Israel. Quelques églises scandinaves encouragent également un boycott des produits israéliens.
Le gouvernement israélien s’intéresse de plus en plus au sujet de l’éventualité des boycotts populaires. Il pense qu'il y a peu de chance que les gouvernements américains ou Européens approuvent des sanctions, mais il reconnait le soutien croissant parmi quelques ordres religieux, et dans le monde scolaire et syndical pour une action organisée contre l’occupation.
Une campagne d’Universitaires britanniques pour un boycott des universités israéliennes s’est attirée une réaction furieuse, dont des accusations d'anti-semitisme.
Les universités israéliennes l'ont appelée "une attaque sans garantie sur la liberté universitaire israélienne".
Les défenseurs de la protestation indiquent l’occupation israélienne, y compris les points de contrôle militaires et les couvre-feux, imposent de fortes restrictions à la liberté universitaire des Palestiniens.
Des dizaines de professeurs de prestigieuses universités américaines, dont Princeton et Harvard, ont signé une pétition appellant à la fin à l'aide militaire des USA en Israel et pour leurs universités de se désinvestir des sociétés qui y font des affaires.
Parmi les cible, il y aurait les produits israéliens tels que les fruits, les magasins qui y font des affaires et des compagnies telles que Caterpillar, qui vend les bulldozers utilisés par l'armée pour détruire les maisons palestiniennes.
'"J’espère que même en mentionnant que nous pourrions lancer cet appel, cela servira d'invitation au dialogue avec le gouvernement israélien," a indiqué Mme. Te Paa.
"Si cela n’arrive pas, je pense que le désinvestissement peut signifier avoir une liste de magasins (à boycotter) jusqu’au retrait très significatif de l'investissement en Israel."·
Trois soldats israéliens ont été tués dans une attaque palestinienne sur un avant-poste de l'armée qui protégeait la minuscule colonie juive de Morag dans la Bande de Gaza hier.
Les troupes ont ensuite tué trois des combattants palestiniens.
Un groupe palestinien, les comités populaires de la résistance, ont revendiqué leur responsabilité de l’attaque, dans laquelle des hommes armés se sont infiltrés dans le poste sous couvert d’un important brouillard.
L'attaque est susceptible de renforcer le soutien public au plan d'Ariel Sharon pour retirer tous les colons et les soldats.