J'ai découvert ces jours-ci, sur Arutz7, (média que je lis très peu souvent) le portrait d'une femme extraordinaire et qui vit encore de nos jours, et que je souhaiterai rencontrer.
Cet article, écrit par Aline Sultan, je vous le colle
Guéoula Cohen est née le 25 décembre (10 Tévet) 1925 à Tel-Aviv. Son père Yossef était né au Yémen et était monté en Israël en 1905. Il fonda et dirigea l’Union des Yéménites d’Erets Israël. Sa mère Myriam était née dans la vieille ville de Jérusalem et elle était d’origine espagnole.
Guéoula Cohen a grandi dans le quartier Kérem Hatémanim. Elle suivit les cours d’une école de formation d’éducateurs dont elle fut renvoyée à cause de son appartenance au Léhi. Après la création de l’Etat, elle poursuivit des études de Philosophie, de Littérature et de Bible à l’Université hébraïque de Jérusalem et elle est titulaire d’une maîtrise dans ces matières.
En 1942, elle s’enrôle dans le Etsel et un an plus tard, elle rejoint le Léhi. Elle fut entre autres, présentatrice de la station d’émissions du Léhi et en février 1946, elle fut arrêtée par les Britanniques en pleine émission et condamnée à 9 ans de détention. Elle fut enfermée dans la prison de Bet Léhem qui était réservée aux femmes. Elle fut blessée lors d’une tentative d’évasion qui échoua. Un an seulement plus tard, elle réussit à s’évader de l’hôpital pénitencier en se déguisant en arabe. Après s’être cachée un certain temps à Haïfa, elle reprit ses activités clandestines. Elle fut la rédactrice en chef du journal du Léhi «Hazit Hanoar»
En 1948, elle fut membre de la rédaction du magazine mensuel du Léhi. En 1960, elle publie son premier livre «Histoire d’une combattante» qui fut traduit en anglais, en russe, en français et en hollandais et plusieurs fois réédité. En 1961, elle entra dans la rédaction du quotidien Maariv. En décembre 1969, elle organisa une marche d’une côte à l’autre dans le cadre du combat en faveur de la Alya des Juifs d’Union soviétique. Cette marche se termina par une grève de la faim près de l’ONU, qui eut de larges échos à l’échelle internationale et qui fut d’une importance décisive dans le cadre de la lutte pour l’ouverture des portes d’Union soviétique.
En 1970, Guéoula Cohen rejoint le mouvement du Hérout. En 1971, elle devient présidente de la direction du Collège national d’étude du sionisme, du judaïsme et de questions nationales.
Dès la création du Goush Emounim, Guéoula Cohen prend part au combat pour l’implantation juive en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza.
En 1973, elle entre à la Knesset sur la liste du Likoud. En 1978, elle quitte le Likoud à cause de son opposition à la politique de Menahem Begin et aux accords signés à Camp David avec l’Egypte. En 1979, elle fait partie des fondateurs du parti Tehia. Elle fondera et présidera la commission parlementaire de l’Intégration et participera à la commission des Affaires étrangères et de la Sécurité.
En 1980, avec le concours d’Itshak Shamir et d’autres membres des partis de droite, elle fait voter la «loi de Jérusalem» fixant que «Jérusalem dans son intégralité, restera à jamais la capitale de Jérusalem» Cette même année, elle s’installe à Yamit et se joint aux opposants au retrait du Sinaï. Avec le député Moshé Shamir, elle œuvre pour le vote de la «loi du Golan»
Elle marqua également son passage à la Knesset par les idées qu’elle exprima dans ses discours devant l’assemblée et dans des articles parus dans la presse à propos des partis arabes. Elle avait usage de dire qu’ils étaient des succursales de l’OLP et du nationalisme arabe et qu’ils aspiraient à miner l’existence de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif et sioniste. De ce fait, elle considérait qu’il fallait les empêcher de participer à des votes portant sur des questions de sécurité et même de se présenter à la Knesset. Pour les mêmes raisons, elle s’efforça d’empêcher la liste des militants pour la paix de se présenter aux élections de la Knesset de 1984 et de 1988.
En 1987, avec la député Edna Soloder, elle fonde le lobby parlementaire en faveur de Jonathan Pollard. Elles seront les deux premières à lui rendre visite et à rendre visite à sa femme dans leurs prisons aux Etats-Unis et elles exigèrent que la Knesset leur octroie la nationalité israélienne. Elle ne leur fut octroyée que cinq années plus tard.
En 1990, elle fut nommée adjointe du ministre des Sciences et de la Technologie et oeuvra en faveur de l’intégration de scientifiques. Cette même année, à la suite des informations au sujet des souffrances des Juifs d’Ethiopie dans les camps d’Addis Abeba, elle se rendit sur place afin de vérifier la situation des Juifs. Elle contribua grandement à leur Alya dans le cadre de «l’opération Schlomo» qui eut lieu quelques mois plus tard. Un an après, elle quitta son poste au ministère. Elle resta député jusqu’en 1992 et retourna au Likoud immédiatement après les élections de la 13ème Knesset.
En décembre 1994 quand le nombre d’assassinats à Hévron et à Kiriat Arba augmenta, elle s’installa à Kiriat Arba sans y résider en permanence, afin d’apporter son soutien aux habitants.
En 1998, elle fonde la Maison de la Culture en souvenir du poète Ouri Tsvi Greenberg, qu’elle dirige bénévolement jusqu’à ce jour.
Depuis quelques années, elle anime une émission hebdomadaire sur Kol Israël.
Guéoula Cohen fut mariée à un des plus importants chefs combattants du Léhi, Emmanuel Hanegby, qui était connu sous le nom d’emprunt «Adam» Elle est la mère du député Tsahi Hanegbi et grand-mère de trois enfants.
Après avoir lu son livre «Histoire d’une combattante», ému, Ben Gourion lui écrivit en ces termes : «J’ai eu l’impression de faire partie des combattants du Léhi à cette époque, aveuglé comme eux par un amour immense et sincère et par une haine profonde. C’est grâce à la narratrice qui raconte son histoire avec une force extraordinaire, avec un enthousiasme et une authenticité intérieure ardente, éblouissante et hors du commun, que j’ai eu le sentiment d’être l’un d’entre eux … A la lecture de votre récit, même ceux qui étaient en désaccord avec Yaïr Stern et ses adeptes et qui le sont encore, comme moi-même, ne peuvent rester insensibles aux profondes pensées que vous avez réussi à exprimer avec la puissance exceptionnelle, presque cruelle, d'un dévouement sans limite à votre mission… Je suis certain que "l'histoire d'une combattante" deviendra l'emblème du courage des combattants qui ont voué leur vie à leur croyance en la libération d'Israël… La plume qui a écrit ce livre est sacrée"