A TOUT CE QUI ME DISENT QU'IL FAUT LEURS DONNER 1 ETATS CAR ON NE PEUT PAS DOMINER AUTANT DE PERSONNES, CE TEXTE VOUS REPOND, LA GALILEE ET LE NEGEV A AUSSI 1 FORTE POPULATION ARABES ET DS VOTRE RAISONNEMENT IL FAUT AUSSI LEUR DONNER CE TERRITOIRE SOUS PRETEXTE QU"ILS SONT TROP NOMBREUX! HALTE A VOTRE FOLIS!
La Paix Enfin
Steven Plaut / acpr.org.il
10 Septembre 2005
http://www.acpr.org.il/ENGLISH-NATIV/06-issue/Plaut-6.htm
Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC
C'était en 2008. Les Israéliens, de guerre lasse, avaient abandonné leurs tentatives de résister aux pressions du monde. Ils avaient élu un nouveau gouvernement dirigé par le Premier Ministre Yossi Beilin, le premier promoteur du processus d'Oslo, dans une coalition avec les partis juifs et arabes de la gauche. Ils annoncèrent qu'Israël voulait accepter la proposition unanime de paix soutenue par tous les pays dans le monde, et reviendrait à ses frontières d'avant 1967, retirerait toutes les implantations juives des territoires du nouvel État de Palestine, reconnaîtrait la Palestine, et accorderait à la Palestine toute la partie Est de Jérusalem, à savoir toute la cité localisée à l'est d'une ligne allant du nord au sud à travers le square de Sion, rebaptisé square du jihad.
Le monde n'avait pas assisté à une fête comme celle là , qui tressait des louanges à la décision d'Israël, depuis la chute du Mur de Berlin, ou le transfert du pouvoir à la majorité noire en Afrique du Sud. Des fêtes durant une nuit entière se tenaient dans toutes les villes de la planète, mais aucune aussi enthousiaste que celle tenue à Tel Aviv au square Rabin. Un orateur après l'autre paraissait sous la bannière " Enfin la libération ", et se félicitait de la décision pour agréer les termes de l'accord comme la réalisation ultime de l'œuvre et des rêves d'Itsh'ak Rabin.
Les " colons " étaient chassés des terres de Palestine à la pointe de la baïonnette, sous les huées de foules de gauchistes israéliens leur jetant des ordures, alors qu'ils se rendaient vers leurs camps de transit temporaire à l'intérieur de la ligne verte d'Israël. Des Juifs libéraux aux Etats-Unis organisaient une marche d'un million d'hommes, ensemble avec des Arabes et " Nation of Islam " [association antisémite de noirs musulmans créée par Farrakhan, ndt], pour fêter l'éruption de la paix, et la résolution finale du conflit. " La Paix Enfin " était le slogan numéro un. Le Département d'Etat envoya un message pressant Israël et la Palestine de conduire des négociations de bonne foi, et des pourparlers 24 heures sur 24 sur toutes les questions importantes de désaccord séparant encore les deux états souverains.
En définitive, il y avait deux États pour deux Peuples. La terre avait été échangée contre la paix. La paix était enfin survenue dans la région la plus troublée du monde.
Le matin suivant les célébrations de l'indépendance palestinienne, le message arriva au Parlement israélien, apporté par un messager spécial.
Le gouvernement de Palestine nouvellement formé avait seulement un petit nombre de questions qu'il aimerait discuter avec Israël. Il proposait que des relations pacifiques soient officiellement consommées, aussitôt qu'Israël aurait rendu la Galilée et le Negev à la Palestine. Les ministres du cabinet israélien étaient perplexes. Nous pensions avoir réglé toutes les questions territoriales importantes en donnant tout aux Palestiniens, protestèrent-ils. Le porte paroles du ministre de la guerre palestinien expliqua : la Galilée faisait évidemment partie de la patrie arabe. Elle était habitée de nombreux Arabes, et dans de nombreuses zones, il y avait une majorité arabe. Israël détenait 100 % du territoire de la Galilée, et la Palestine aucun, et cela était certainement injuste. De même pour le Negev, il y a aussi de grandes zones avec des majorités arabes ; mais il est nécessaire pour que la Palestine puisse y installer les nombreux réfugiés palestiniens venant du monde entier, dans des terres et de nouveaux foyers.
Le gouvernement d'Israël préféra ne pas provoquer d'offense, et compromettre les nouvelles relations, et offrit de prendre la proposition en considération.
Dans les semaines suivantes, des approbations de la proposition palestinienne vinrent d'une multiplicité de sources. La Ligue Arabe l'approuva. L'Union Européenne approuva une proposition française pour le transfert de la Galilée et du Negev à la Palestine par étapes en 3 ans. En Israël, de nombreuses voix se firent entendre en faveur de la proposition. De grandes manifestations se tenaient dans les universités. La presse israélienne approuva l'idée presque à l'unisson, avec seulement quelques hebdomadaires régionaux dans le nord et le sud la contestant. Des producteurs de films israéliens commencèrent à tourner des documentaires sur les souffrances des Arabes de Galilée et du Negev sous la loi israélienne.
Des sociologues du monde entier produisirent des études montrant que ces Arabes étaient victimes d'une horrible discrimination, et qu'Israël se caractérisait par un racisme institutionnel. Des poètes israéliens écrivirent des appels passionnés en soutien aux " Autres " de Galilée et du Negev.
Quand le cabinet israélien rejeta la proposition, les pressions s'accentuèrent. Une " Organisation de Libération de la Galilée et du Negev " fut fondée, et fut immédiatement reconnue par l'Assemblée générale de l'ONU. Elle établit des bâtiments consulaires dans 143 pays. Quelques semaines plus tard, des infiltrations commençaient. Des escadrons de terroristes s'infiltraient aux frontières entre la Palestine et Israël, et des démocides à la bombe provoquaient un carnage en assassinant 75 Juifs par jour.
Les barrières des frontières qu'Ariel Sharon avaient construites furent renforcées, mais sans servir vraiment. Le Département d'État américain proposa qu'Israël désamorce la situation en envisageant un compromis sur les affaires de la Galilée et du Negev.
Six mois plus tard, les victimes d'une discrimination juive en Galilée et dans le Negev décidaient de faire monter leurs protestations. Des gangs d'Arabes lynchaient des Juifs à travers les territoires disputés. Des contrôles routiers étaient mis en place, et des familles entières de Juifs étaient arrachés de leurs voitures par les activistes et battus à mort ou enflammés. L'Union Européenne envoya des observateurs, mais prévint Israël qu'il n'y avait pas de solution militaire aux problèmes du terrorisme et de la violence. Quand Israël arrêta des chefs de gang dans les émeutes, l'Assemblée Générale dénonça le terrorisme de l'État israélien contre les Arabes de Galilée et du Negev. Des Universités françaises donnèrent aux chefs de pogromes des doctorats honoris causa.
Pendant ce temps, des boycotts d'Israël surgissaient à travers l'Europe. Des Professeurs BCBG aux USA exigèrent un embargo total et un désinvestissement des liens avec Israël jusqu'à ce qu'il mette fin à son régime d'apartheid raciste.
Les dirigeants du mouvement de la synagogue réformiste soutenaient le Département d'État et exigeaient qu'Israël mette fin à son obstination, se redéploie hors du Negev, et reconnaisse formellement le mariage homosexuel.
Les gauchistes en Israël même lancèrent un " Mouvement contre l'Apartheid ", et la presse étrangère rapporta que 400.000 manifestants protestaient lors d'un rassemblement du mouvement au square Rabin. Des voitures à travers Israël portaient des autocollants sur les pare-chocs indiquant " Mon fils ne mourra pas pour Nazareth " et " La Paix Maintenant ". La gauche israélienne pressait le peuple de refuser de faire le service dans l'armée en dehors de la métropole de Tel Aviv. Le parti travailliste israélien proposa d'élever une série de barrières de séparation à travers la Galilée sous le slogan " De bonnes barrières font de bons voisins ".
Mais la Palestine ne pouvait rester les bras croisés. Des tirs de barrages de roquettes et de mortiers pleuvaient sur les cités israéliennes. Le total des morts s'éleva à 7.000 Israéliens par mois. La Maison Blanche et le Département d'Etat menacèrent de couper toutes les fournitures à Israël s'il osait lancer des raids de représailles contre la Palestine indépendante. Un grand bateau transporta d'Egypte une pleine charge d'armes de pointe, et entra dans le port de Gaza. Des milliers de volontaires accouraient en Palestine pour participer à la campagne de secours aux Arabes de Galilée et du Negev contre l'oppression israélienne.
L'après-midi de Yom Kippour, des colonnes de tanks coupèrent Israël en deux, juste au nord de Tulkarem. La Palestine offrit de se retirer en échange du transfert de la Galilée et du Negev sous son contrôle. Un journal israélien et le Mouvement pour la Paix Israélien proposèrent de transférer les zones disputées au contrôle de l'Union Européenne jusqu'à ce que les choses puissent être réglées.
On mit le feu à des synagogues en France et en Belgique. Des groupes de discussion sur le Negev et la Galilée se tenaient sur les campus américains. Une nouvelle conférence était convoquée à Durban pour dénoncer l'apartheid israélien. La Maison blanche insista pour qu'Israël n,'expulse pas les troupes d'invasion de Palestine qui avaient divisé le pays, parce que c'était affaire de négociations et de dialogue. Le Président invita les deux parties à Camp David, avec des observateurs des milices de Galilée et du Negev présents.
Un nombre croissant de politiciens israéliens pressait Israël de répondre à la situation en accordant une autonomie limitée au Negev et à la Galilée. Quand le gouvernement proposa de se retirer de Safed, des sites Internet d'extrême-droite incitant à la violence émirent des protestations ininterrompues contre le mouvement.
Le gouvernement fit alors passer une loi qui les fit fermer. Les propriétaires de ces sites Web étaient jetés en prison comme appelant à la violence, contre la paix. Les Américains offraient d'envoyer des troupes au sol pour protéger les territoires israéliens résiduels, si Israël acceptait la proposition d'abandonner le Negev et la Galilée. Ayons enfin la paix sur les collines que Jésus parcourut, suggéra le Président.
Des Juifs vivant en Galilée et dans le Negev étaient assiégés partout, et les routes n'étaient pas sûres. La route à travers le Negev jusqu'à Eilat fut coupée par des gangs arabes en quatre lieux. Des professeurs gauchistes israéliens se joignirent officiellement aux milices arabes combattant pour la libération. Deux d'entre eux se firent exploser dans un bus scolaire pour montrer leur solidarité avec les Arabes opprimés. Ahmed Tibi, chef des plus importantes milices, insistait pour dire qu'il faisait son possible pour arrêter les attaques suicides sur Tel Aviv et Haïfa depuis la Galilée, mais les Américains exigèrent qu'il en fasse davantage. La Grande Bretagne exigea 100 % d'efforts pour arrêter la violence. L'OLP proposa, comme compromis, qu'au lieu d'être annexés par la Palestine, le Negev et la Galilée soient autorisés à former un Etat séparé. La Ligue arabe approuva l'idée.
CNN diffusa une série de reportages sur la détresse des Arabes du Negev et de Galilée, et la BBC commença à désigner Tel Aviv comme la " Jaffa arabe illégalement occupée ". Ils décrivaient aussi Netanya et Beer Sheva comme des implantations coloniales illégales. Quand le carnage dépassa 10.000 par mois, le New York Times, pour la première fois, exprima un regret pour avoir promu le processus de paix, et rendit cela par son titre principal : " Oops ". Le " Washington Post " cependant, incitait à davantage de flexibilité et de concessions israéliennes.
Les organisations de libération du Negev et de la Galilée dressaient leurs drapeaux sur leurs tours, et proposaient que les Juifs vivant sur leurs territoires soient réinstallés ailleurs. Le ministre de la guerre palestinien leur expédiait des fusils et des explosifs. Le premier mot vint d'un camp de détention au nord de Nazareth dans lequel des juifs expulsés de leurs foyers de Galilée étaient concentrés, avec un deuxième camp ouvert dans le Negev près de Rahat.
Une étrange fumée noire s'élevait des cheminées.