Des nouvelles fraiches.
Deux précisions:
- je dis et je répète que je n'assimile pas les implantations de cisjordanie au fait colonial. Renseignement pris, shalom arshav france emploie ce terme uniquement pour un problème de traduction du mot anglais "settler" qui n'a pas la dimension polémique de "colon".
- j'adore le titre: la prochaine évacuation près de chez vous!!!!!!
Yediot Aharonot, Haaretz, 19 octobre 2005
Shalom Arshav : "la prochaine évacuation bientôt près de chez vous"
Le mouvement Shalom Arshav (La Paix Maintenant) a présenté une nouvelle initiative de paix qui appelle à l¹évacuation en deux étapes de 43 colonies de Cisjordanie, en même temps qu¹au démantèlement des avant-postes illégaux.
Shalom Arshav appelle également à la reprise des négociations avec les Palestiniens.
Le mouvement va lancer cette semaine une nouvelle campagne sous le slogan : "la prochaine évacuation bientôt près de chez vous".
L'objectif premier de cette campagne est de faire prendre conscience de la nature problématique des colonies de Cisjordanie.: "Netzarim et Kfar Darom [colonies de la bande de Gaza] étaient des colonies dont le public connaissait les problèmes, contrairement à celles de Cisjordanie, dont
le public n¹est pas conscient."
Yariv Oppenheimer, secrétaire général de Shalom Arshav, a déclaré que "la prochaine évacuation n'est qu'une question de temps. Le Premier ministre doit regarder les colons droit dans les yeux et annoncer clairement quels colons il compte évacuer".
Lors d'une conférence de presse à Jérusalem, le mouvement a dit que l'application de ce plan ouvrirait "une fenêtre d'opportunité" pour la reprise du processus de paix et pour créer une situation nouvelle pour les nations israélienne et palestinienne.
"Le plan de désengagement a prouvé que la société israélienne était désireuse et capable d¹accepter des évacuations, et les tentatives de la droite israélienne de torpiller une politique impliquant l'évacuation de colonies ont échoué. La démocratie israélienne a gagné", dit Shalom Arshav.
D'après Shalom Arshav, pour profiter de la dynamique positive créée dans la région, les deux côtés doivent prendre un certain nombre de mesures, diplomatiques et sécuritaires, et réactiver les canaux du dialogue, pour parvenir à un accord de paix fondé sur le principe de deux Etats pour deux peuples et sur la base des frontières de 1967.
"Le prix qu¹implique la conservation des colonies, en particulier celles qui se situent au coeur des territoires palestiniens, est devenu insupportable autant pour la société israélienne que pour la société palestinienne. La poursuite des évacuations de colonies est avant tout de l'intérêt d'Israël.
Elle peut améliorer la situation sécuritaire, ainsi que la situation économique et diplomatique de l'Etat d'Israël, aujourd'hui comme demain", dit Shalom Arshav.
Critères d'évacuation
Le mouvement a établi un certain nombre de critères pour l'évacuation de colonies : proximité de centres de population palestinienne, distance de la ligne Verte, taille des colonies, et possibilité de créer une voie de passage [vers l'intérieur de la ligne Verte] sécurisée.
Les 26 colonies destinées à être évacuées dans la phase 1 du plan comprennent, entre autres, Hermesh, Mevo Dotan, Elon Moreh, Itzhar, Itamar, Brakha, et Tapouakh, ainsi que la présence juive à Hebron. D'après Shalom Arshav, la mise en oeuvre de cette première phase permettrait à l'armée de se retirer de larges portions de Cisjordanie.
La phase 2 du retrait comprendrait l'évacuation, entre autres, de Shavei Shomron, Kedoumim, Eli, Shilo, Ofra, et Beit El.
Les colonies concernées sont situées pour la plupart à l'est de la clôture de séparation, et sont relativement isolées à l'intérieur de zones palestiniennes densément peuplées
D'après Shalom Arshav, l'évacuation de ces colonies donnerait aux Palestiniens une certaine continuité territoriale, au sud de Hebron et en Samarie du Sud.
Pour Dror Etkes, responsable de l'Observatoire de la colonisation à Shalom Arshav, le problème le plus urgent est l'évacuation de la colonie juive à l'intérieur de Hebron. Il proteste contre le refus par les autorités militaires d'autoriser les militants de Shalom Arshav à visiter cette zone.