Des popes grecs orthodoxes et des prêtres arméniens en sont venus aux mains, dimanche 9 novembre, dans la basilique du Saint-Sépulcre de la vieille ville de Jérusalem, un des hauts lieux de la chrétienté. La police israélienne est intervenue pour séparer les deux camps. Certains des prêtres ont utilisé des cierges comme gourdins tandis que d'autres tentaient d'arracher les soutanes de leurs rivaux. Les raisons de ce pugilat ecclésiastique n'ont pas été précisées.
De très anciennes rivalités opposent les représentants des différentes églises qui se partagent le contrôle du Saint-Sépulcre, où selon la tradition chrétienne Jésus-Christ a été crucifié et enterré. Les célébrations au Saint-Sépulcre sont réglées comme du papier à musique, pour tenter d'éviter des frictions entre les différentes églises qui se partagent chaque pouce de ce site sacré. Les règles de la cohabitation ont été établies en 1852 par les Ottomans et régissent depuis très strictement le Saint-Sépulcre. Toute modification du statu quo est impossible, telles les heures des messes et des processions. Pour éviter tout conflit, les clés de l'église sont depuis sept siècles entre les mains de deux familles musulmanes.
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