À l'occasion du Centenaire de l'Humanité, nous avons sollicité une rencontre avec le président Yasser Arafat, l'homme qui incarne et symbolise la lutte du peuple palestinien pour la liberté et pour l'indépendance nationale.
Ramallah,
envoyée spéciale.
Peut-on imaginer un chef d'État enfermé depuis trois ans au milieu d'un amas de ruines, ne disposant pour y vivre, entouré d'un groupe de fidèles, que de quelques pièces sans confort, aux portes et fenêtres calfeutrées ? Un président qui fut reçu par tous les chefs d'État, à l'ONU, dans les institutions européennes, soumis à la menace permanente d'un bombardement, d'un missile ? Un prix Nobel de la paix traité en paria à la face du monde ?
Cet homme existe, c'est Yasser Arafat.
Élu démocratiquement, sous contrôle international, en 1996, président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, qui reste aussi le chef du Fatah et de l'OLP, est, depuis décembre 2001, assiégé dans Ramallah par les forces d'occupation israéliennes. C'est dans le seul bâtiment qui reste encore debout de son quartier général - la Mouqata - qu'il nous a accueillis.
Ce n'est pas notre première visite dans cette enceinte, où les bureaux de l'Autorité palestinienne ont succédé, après 1994, à ceux de l'administration militaire israélienne. Mais à chaque fois, on est de nouveau frappé de stupeur par l'ampleur des destructions infligées par l'armée du général Sharon. Les bâtiments ont tous - sauf un seul où survit Arafat - été complètement écrasés et éventrés. Ils exhibent comme des entrailles leurs barres de béton tordues.
À quelques mètres de celui où réside Yasser Arafat, on aperçoit un amas de voitures déchiquetées par les bulldozers et entassées les unes sur les autres. Celle qui est sous le tas, aplatie comme une crêpe et pliée en accordéon, est la limousine noire du président palestinien.
Le mur d'enceinte avait été détruit lors des opérations israéliennes successives menées depuis avril 2002 et la réoccupation des villes palestiniennes de Cisjordanie. Il a été reconstruit, mais n'empêche des Jeep et des blindés de l'armée israélienne d'entrer au moins trois fois par semaine sur la place près du bâtiment. Ils tournent en rond pendant une heure et repartent. Le but : montrer qui est le maître. Ce que contredit le drapeau palestinien hissé sur le toit.
Le perron de l'entrée est protégé par des sacs de sable et l'ascenseur ne fonctionne plus. On monte par l'escalier au deuxième étage. C'est là que Yasser Arafat nous a reçus, en compagnie du journaliste franco-israélien Amnon Kapeliouk, collaborateur de Yediot Aharonot et du Monde diplomatique, l'un de ceux qui, sans doute le connaissent le mieux. Il vient de publier une biographie intitulée Arafat, l'irréductible (1).
Un entretien très amical, en présence de son principal conseiller Nabil Abou Roudeina, au cours duquel ont été évoqués les souvenirs de tant d'années de lutte, mais aussi la France, qui a toujours eu une place à part dans la vie de Yasser Arafat. C'est la France qui, en 1982, a permis l'évacuation de Beyrouth du chef de l'OLP et de ses combattants assiégés. C'est en France que se trouvent sa femme et sa fille Zahoua, âgée de huit ans, qui pourrait être une cible pour les militaires israéliens.
[…]
Sur un mur de la salle à manger, en face de la place du président, sont accrochés les portraits de deux jeunes militants du Mouvement international de solidarité avec le peuple palestinien, tués par l'armée israélienne l'an dernier : l'Américaine Rachel Corrie, écrasée par un bulldozer en tentant d'empêcher la destruction d'une maison et le Britannique John Thurnall, qui eut le tort de vouloir sauver des enfants.
Entretien réalisé par Françoise Germain-Robin
Je prends toujours autant de plaisir à me torcher le c.. avec « l’humanité »…
Arafat est responsable des attentats anti-israéliens depuis qu’il a fondé l’OLP.
Les attentats sont considères comme étant des crimes contre l’humanité.
Arafat fait la une de « l’humanité » étant responsable de la mort uniquement de Juifs, c’est un peu normal non ? Les Juifs n’étant pas « humains ».
Je ne vais pas reprendre le contenu absurde et diffamant de cet entretient tellement ça va loin…
Françoise Germain-Robin est une m.... aveuglée par sa bêtise.
Elle a été finit a la ..... la pauvre enfant…
Je lui souhaite bien du courage pour avoir vendu son âme au diable.
R.Sitbon.