Le Chef d’Etat-Major Israélien et d’autres officiels israéliens ont choisi de donner au soldat le bénéfice du doute, affirmant qu’il n’aurait jamais tiré s’il avait su qu’il tirait sur un Juif.
“Je suis sûr que le soldat ne savait pas qu’il tirait sur un Juif" a dit Moshe Ya’alon en réponse à une question d’un membre de la Knesset.
Des pacifistes israéliens : "D’abord, ils ont tiré sur les Palestiniens et nous n’avons rien dit…"
Un soldat qui a tiré a dit qu’il pensait que les manifestants étaient tous des Palestiniens.
Un soldat israélien qui, par erreur le 26 décembre, a tiré et sérieusement blessé un manifestant Juif au nord de la Cisjordanie a dit aux enquêteurs qu’il pensait tirer sur un Palestinien et non sur un Juif.
“Je suis désolé, je n’ai jamais pensé que je tirais sur des Juifs, je ne tirerais jamais sur un Juif" aurait dit le soldat.
La victime israélienne, Gil Nima’ati, manifestait contre la construction du Mur de "séparation" près du village de Masha en Cisjordanie, au nord de la ville de Naplouse, avec des centaines de Palestiniens et des pacifistes internationaux.
Une autre manifestante, une Américaine, a également été légèrement blessée lors des tirs ce qui a provoqué une profonde indignation et le mécontentement en Israel parce qu’on avait tiré sur un Juif.
Le soldat qui a apuyé sur la détente – son idendité n’a pas été communiquée – aurait dit qu’il n’avait pas reconnu l’identité des manifestants qui protestaient contre la contruction du "Mur de séparation" au nord de la Cisjordanie.
Le soldat israélien anonyme : “Je pensais que les manifestants étaient tous des Palestiniens et des non-Juifs."
Mardi, le Chef d’Etat-Major Israélien et d’autres officiels israéliens ont choisi de donner au soldat le bénéfice du doute, affirmant qu’il n’aurait jamais tiré s’il avait su qu’il tirait sur un Juif.
“Je suis sûr que le soldat ne savait pas qu’il tirait sur un Juif" a dit Moshe Ya’alon en réponse à une question d’un membre de la Knesset.
Tirer sur les Palestiniens est “différent"
Cependant, quand un autre membre de la Knesset a demandé plus tard à Ya’alon si tirer sur un Palestinien aurait été légitime dans les mêmes circonstances, il a esquivé la question en disant : “L’armée traite différemment avec les Palestiniens … les soldats se sentent menacés par les Palestiniens et ils ouvrent le feu. Ce n’est pas la même chose lorsque les soldats s’occupent des Juifs".
Les Forces d’Occupation Israélienne ont tué et tiré sur des centaines de Palestiniens et sur une nombre de pacifistes internationaux dans des circonstances controversées, poussant les organisations humanitaires à accuser l’armée israélienne d’adopter une politique de « Tirer pour tuer » dans les Territoires Occupés.
En début d’année 2003, le journal israélien Ha’aretz, a publié un rapport montrant que plus de 80% des Palestiniens tués par l’armée israélienne depuis le début de l’Intifada Al-Aqsa, étaient soit des civils innocents ou des personnes qui ne jouaient aucun rôle dans les hostilités entre Israel et les Palestiniens.
Cependant, les meurtres de civils palestiniens, de journalistes et de pacifistes internationaux par l’armée d’occupation israélienne suscitent peu d’indignation dans la société israélienne.
Deux jours plus tôt, un groupe de Gauchistes israéliens avait manifesté au même endroit où Na’amati a été blessé.
Ils portaient des pancartes où on pouvait lire : "D’abord, ils ont tiré sur les Palestiniens et nous n’avons rien dit…"