Je suis palestinien et je vous lance un S.O.S
Je suis désemparé, aujourd’hui mon pays est emmuré.
Je vis dans un bidonville et avec ma grande famille, nous ne mangeons pas à notre faim.
Avant je travaillais en Israël, aujourd’hui ce n’est plus possible.
Que faire ?
Mes enfants ne joueront jamais avec les enfants israéliens ; ils continueront à apprendre à mieux pouvoir les haïres quand ils iront à l’école.
Le soir ils me réciteront des poèmes à la gloire de nos martyrs.
Pendant les vacances, ils iront apprendre le maniement des armes dans des camps d’entraînement spécialisé pour leur jeune age.
Et moi, je suis là, désarmé face a tout ça…
Mon peuple est l’un des plus pauvre du monde, pourtant, le monde nous envoi de l’argent, de l’aide humanitaire.
Ma situation est toujours aussi catastrophique, tandis que notre Président Arafat est dans le top 50 des personnalités les plus riches de la planète.
Sa femme Souha, vit dans les plus beaux hôtels parisiens.
Oui, je sais ce que l’aide économique alimente…
Lorsque l’armée israélienne lève les bouclages et nous permet d’aller travailler là-bas, certains de mes frères en profitent pour aller se faire exploser à Jérusalem, Tel-Aviv, Haïfa… .
Certains ne vont pas aussi loin, ils se contentent de s’attaquer à ces juifs qui vivent dans nos territoires en mitraillant des enfants de 5 et 6 ans dans leurs lits ou de sniper un nourrisson de 10 mois d’une balle en pleine tête.
Aujourd’hui les israéliens ne nous font plus confiance…
Comment savoir s’il faut les blâmer pour ça.
Il suffirait que je me mette dans la peau d’un israélien.
Admettons que j’échappe à un attentat, que l’un de mes enfants meurt, que ma femme soit amputée et finisse sa vie sur une chaise roulante…
Je chercherais sans doute à me barricader pour mettre fin à cette terreur.
Aujourd’hui un mur nous sépare.
Et moi, je suis là, toujours aussi désarmé face à mon président Arafat, qui fait de nous des assassins en pensant que cela fera avancer notre cause ; qui détourne l’aide économique du monde sur ses comptes en banque en nous laissant dans le désespoir ; ce désespoir qui nourrit notre haine, notre frustration… et il détourne nos problèmes sur Israël : la cible idéal.
Et nous pendant que nous nous nourrissons de cette haine anti-israélienne, lui il peut faire ses magouilles en toute quiétude (le problème étant détourné).
Arafat représente pour moi le Saddam Hussein palestinien.
Il sera jugé un jour…
Combien de temps faudra t-il encore attendre…
Le jour où des palestiniens se poseront ces questions, la paix ne sera peut-être plus aussi loin qu’elle ne l’est actuellement…
R.Sitbon
Paris.