Cinq soldats sont morts dimanche. Cinq soldats bédouins. Sayid, Araf, Adham, Hussein et Tarek étaient volontaires dans l’armée de défense d’Israël. Ils sont morts pour défendre leur Etat. Portraits.
Cinq soldats bédouins ont payé de leur vie leur engagement pour la défense de l’Etat d’Israël.
Dimanche après-midi, une patrouille d’éclaireurs a été victime d’une attaque orchestrée avec soin. Une tonne et demie d’explosifs a sauté à leur passage.
Les cinq victimes sont : le sergent Sayid Jaja, 19 ans, d'Ararah ; le sergent Araf Al Zabarga, 19 ans de Kseifeh ; Adham Samir Shehada, 19 ans, de Turan ; Hussein Abou Leil, 23 ans, du village de Ein Mahal ; Tarek El Zeidanah, 20 ans, de Raat.
«Personne n’aime être à Gaza, ni juif, ni bédouin, mais Tarek aimait servir dans les rangs de Tsahal et a exécuté les ordres», a déclaré Haled, le cousin de Tarek El Zeidanah, 20 ans.
Tarek était l’aîné d’une famille de 16 enfants. Son cadet a rejoint les rangs de Tsahal il y a à peine un mois.
«C’était un très bon garçon, intelligent, calme, l’aîné de son père. Il était un exemple pour mes enfants qui voyaient en lui un héros qui habitait l’immeuble d’en face», raconte l’oncle de Tarek, Camel.
Son père avait déjà construit une maison pour son fils, qui, il l’espérait, devait se marier l’été prochain.
Les membres de la famille d'Araf Al Zabarga, 19 ans, se sont immédiatement rendus à l’hôpital Soroka de Beersheva après avoir entendu l’annonce de l’attaque de Rafiah. Lorsqu’il a pris conscience que le nom de son fils ne figurait pas sur la liste des blessés, son père a tout de suite compris qu’il n’était plus : «Je sens qu’il est mort. Retournons à la maison», a-t-il déclaré à ses proches.
Araf était un jeune homme sociable, qui se liait facilement. Il racontait à sa famille ses projets de fin de carrière militaire et d’études universitaires.
Un autre membre de sa famille, qui faisait partie de la même patrouille d‘éclaireurs, a été grièvement blessé durant l’attentat.
Adham Samir Shehada, 19 ans, laissera un souvenir plein de vie et de sourires. Lorsque la nouvelle s’est propagée dans le village de Turan, des dizaines de proches ont afflué vers la maison de la famille, refusant de croire qu'Adham était mort.
«Adham avait un cœur d’or, il aidait sa famille depuis son plus jeune âge», racontent les membres de la famille.
Un cousin s’est souvenu avoir rencontré Adham à Tel Aviv et lui avoir demandé s’il ne lui était pas difficile de servir à Rafiah et de prendre le risque de «tuer des personnes innocentes». Adham lui a rétorqué : «Je fais mon devoir ; je ne tue personne».
Il avait l’intention de faire carrière dans l’armée et était heureux de le raconter à ses amis.
Il laisse quatre frères et sœurs.
Hussein Abou Leil, 23 ans, vivait dans le village musulman d'Ein Mahal, près de Nazareth. Il avait fêté son anniversaire il y a deux semaines.
Son père a tenté de le joindre dimanche dans l’après-midi. Après avoir entendu qu’une patrouille d’éclaireurs bédouins avait été attaquée, il a compris : «Lorsqu’il ne m’a pas répondu après tant d’appels, j’ai compris que je ne lui parlerai plus jamais», se souvient-il.
L’engagement de Hussein dans Tsahal n’a pas été accepté facilement par sa famille. Ses parents ont tout fait pour le convaincre de ne pas se porter volontaire mais, à partir du moment où sa décision a été prise, ils se sont tous rangés dans son camp : «Nous étions fiers de lui, nous venions à toutes les cérémonies», se rappelle son père.
«Nous espérons que la paix viendra» ajoute-t-il, «Hussein était un bon garçon, qui aimait sa famille et voulait réussir dans la vie. J’espère que mon fils sera la dernière victime».
Il laisse des parents, deux sœurs et un frère.
Sayid, Araf, Adham, Hussein et Tarek étaient volontaires à l’armée de défense d’Israël. Ils sont morts pour défendre leur Etat.
Source: Aroutz7
Paix a leurs âmes...