Paracha de la semaine : H' oukat : la loi de la vache rousse .
Certaines lois sont accessibles a la compréhension de l homme .D autres ne le sont pas .Pour autant , parce que toutes ces lois emanent d Hachem , il faut les observer .C est le cas de cette fameuse loi de la vache rousse , qui dépasse l entendement humain .
Voici ci joint un petit dvar torah de l admour de Kalov , pour mieux comprendre le sens des lois irrationnelles .
Chabbath chalom !

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H’OUKAT: LA RAISON DES LOIS IRRATIONELLES
La paracha nous présente la célèbre loi de la Para Adouma (Vache rousse) dont les cendres ont le pouvoir de nous purifier de la
Toumate mete (impureté contractée au contact d’un mort). Comme toutes les lois de pureté et d’impureté elle fait partie des H’oukim
: lois irrationnelles dont la raison nous échappe. Il est écrit au début de notre paracha :
« …&'()* &+, -./* (01.( /*+2. .34 /* +4)...   -Ceci est la loi de la Torah qu’Hachem a ordonné en disant : Parle
aux enfants d’Israël et ils prendront vers toi une vache rousse… ».
Le Midrach Rabba commente la loi de la Para Adouma avec un verset qu’a dit le Roi Chlomo à son sujet : « Je me suis dit que je
pourrais devenir Sage (et tout comprendre) mais elle reste loin de moi (la loi de la vache rousse). Ce qui existe est si loin et si infiniment
profond… » (Koélet 7-23,24).
1°) La Torah désigne la loi de la de la vache rousse par les mots « H’oukat hatorah- loi de la Torah » et non « H’oukat Hapara
adouma- loi de la vache rousse ». La Torah a l’air de vouloir nous indiquer, par ces mots-là, que les enseignements que nous tirerons
de la vache rousse concernent en fait toute la Torah. Que vient donc apprendre la loi de la Vache rousse à notre génération qui
ne peut plus l’appliquer ?
2°) Nous voyons dans le Midrach que Chlomo Hamelekh (le roi Salomon), à qui Hachem avait Lui-même offert la plus grande
Sagesse, s’est efforcé de percer les secrets de la loi de la vache rousse mais sans succès. Le Midrach ajoute que seulement dans les
temps futurs (époque messianique) nous aurons accès à sa compréhension.
Le Beer Yossef s’interroge ainsi : puisqu’il existe bel et bien des raisons (certes extrêmement profondes) qui expliquent la loi de la
Vache Rousse pourquoi Hachem ne nous les a-t-Il pas révélées ? Tout au moins au plus grand des sages : Chlomo Hamélekh. La
connaissance des raisons de la Vache rousse ne nous aurait-elle pas aider à mieux accomplir cette mystérieuse Mitsva déjà dans ce
monde-ci ?
1. Le passage de Koélet qui évoque la vache rousse a l’air de se contredire. D’une part il est écrit : « Je me suis dit que je pourrais
devenir Sage (et tout comprendre) mais elle reste loin de moi (la loi de la vache rousse) » ce qui sous entend que Chlomo hamélekh
avait compris le sens profond de toutes les Mitsvot sauf celle-ci. Dans le verset suivant Chlomo ajoute : « Ce qui existe est si loin et
si infiniment profond » comme pour dire que toutes les autres Mitsvot sont aussi loin de sa perception et infiniment profondes. Le
Beth Halévi explique qu’il existe dans l’être humain 248 membres et 365 nerfs et artères à l’image de la Torah qui contient 248
Mitsvot Assé (commandements positifs) et 365 Mitsvot lo Taassé (interdictions). De même qu’il existe entre chaque partie du
corps des dizaines de milliers d’interactions et de liens étroits, les Mitsvot de la Torah sont elles aussi étroitement liées entre elle.
Chlomo hamélekh en découvrant l’infinie profondeur de la Para Adouma a en réalité découvert la grandeur de toutes les Mitsvot,
même les Michpatim ( : lois logiques que nous aurions pu trouver seuls). En effet, en plus d’être logiques et utiles pour la société,
les Michpatim (lois sociales) revêtent un aspect suprême que nous ne devons pas oublier : elles sont, dans tous leurs détails,
des ordres Divins et ceci leur confère une force particulière.
En d’autres termes : maintenant qu’Hachem a ordonné dans sa Torah ces simples lois de la vie quotidienne, elles prennent une
dimension infinie et extrêmement élevée. A ce sujet, il est écrit dans le Nefech Hah’ayim (1-6) (notamment au nom du Zohar de
parachat Kédochim) :
« Lorsqu’un homme se conduit avec droiture (ne pas voler, ne pas endommager,…toutes les Mitsvot sociales) il attire sur lui une
onde de Kédoucha (sainteté) supérieure qui se pose sur lui et qui l’attache à Hachem […] Lorsqu’il aura réalisé les Mitsvot avec
perfection, selon tous les détails de leur accomplissement, il aura réparé tous les mondes supérieurs (qu’Hachem a fait dépendre
de lui)…et la gloire d’Hachem rayonnera sur lui perpétuellement. Inversement pour celui qui transgresse les Mitsvot... ».
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H’OUKAT N°64
Samedi 2 Tamouz 5768- 5 juillet 2008
Entrée de Chabbat H’oukat: 21h38
Sortie de Chabbat:23h00 (Horaires de Paris)
Le Nefech Hah’ayim poursuit plus loin (1-22) : « Que l’homme ne se prenne pas pour un sage en pensant qu’il comprend les raisons
des Mitsvot et leurs profondeurs…et qu’à cause de cela il en vienne à en transgresser une H’as véchalom ou même à repousser
un détail de leur accomplissement…comme nous le voyons pour le roi h’izkiyahou qui avait vu par esprit prophétique que ses
enfants seraient des réchayim (mécréants) et qui, à cause de cette connaissance, refusait d’accomplir la mitsva de Piria vérivia
(avoir des enfants). Bien que son intention était pure il fut sévèrement réprimandé par le prophète Yéchaya qui le mit en garde
qu’il pourrait perdre tout son Olam Aba (monde futur)…car les véritables raisons des Mitsvot, dans toutes leur profondeur, ne
sont pas accessibles aux êtres humains; seul Adam harichone, avant la faute, a pu les côtoyer… ».
«…- &+(V& V10 V*WCeci est la loi de la Torah » : C’est l’un des enseignements que la vache rousse nous livre sur toute la Torah et
sur les Mitsvot : bien qu’elles soient, en partie, logiques et accessibles elles restent cependant pour l’humain le moyen d’être au
contact avec le Divin et dépasse donc de loin tout ce qu’il peut comprendre ou même imaginer.
2. Le Midrach Raba (au début de Béréchit) enseigne : La Torah a dit : je suis l’outil qu’Hachem a utilisé pour créer le monde. A
l’image d’un architecte qui regarde dans son plan à chaque étape de sa construction ainsi Hachem a procédé pour créer le monde.
Ainsi lorsque l’on entend dire : « il y a réponse à tout dans la Torah » ou encore « On parle vraiment de tout dans la Torah » on
peut ajouter qu’il n y a pas lieu de s’étonner car en réalité c’est la Torah qui a précédé le monde et non l’inverse.
Ainsi en étudiant les lois de la Torah on se rapproche de la compréhension profonde du fonctionnement du monde et de
l’homme (qui est un petit monde à lui seul (Ramh’al)).
La loi de la Para Adouma (vache rousse) est donc essentielle pour les bné israël. Elle nous enseigne qu’à l’image des 613 lois de
la Torah nous ne pouvons pas comprendre toutes les décisions qu’Hachem prend à notre égard ou à l’égard du monde. Même si
souvent ce qui nous arrive est fonction de nos actions (mesure pour mesure) et de nos efforts (récompenses/punitions) la compréhension
de tout ce qu’Hachem choisit de faire ne nous appartient pas. Comme le disent nos Maîtres : « La Emounah (foi) commence
là où notre compréhension s’arrête ».
L’étude et l’application des lois irrationnelles (vache rousse, lin et laine, cacheroute…) est un excellent moyen d’ancrer en
nous l’existence d’une profondeur et d’une justice parfaite dans toutes les lois qu’Hachem décrète, et parallèlement dans
toutes les décisions qu’Il prend, même quand leurs raisons nous échappent.
Dès lors on peut mieux comprendre la Guémara Sota (35) qui relate que le roi David, lorsqu’il était poursuivi par ses ennemis qui
voulaient le tuer, trouvait du réconfort dans l’étude des lois irrationnelles de la Torah, comme il est écrit (Téhilim 119-54) : « Tes
H’oukim (lois irrationnelles) étaient comme des chants lorsque je me réfugiais ». En effet elles lui permettaient de graver dans son
coeur que l’homme ne peut pas tout comprendre dans sa vie terrestre et que tout ce qu’Hachem décrète est dans tous les cas pour le
bien. Ses raisons sont profondes et droites et Ses actes parfaitement calculés. Ainsi il se sentait rassuré quant à son sort.
Il est écrit dans le psaume que certains récitent avant le birkat hamazone :
« Chir Hama’alot béchouv hachem ète chivat Tsione aynou kéh’olmim, az imalé séh’ok pinou ouléchonénou rina… » « Cantique
des degrés, quand Hachem ramènera les captifs de Sion, nous étions comme des rêveurs. Alors notre bouche sera remplie de rire et
notre langue de louange… » (Téhilim 126). Il y a lieu de s’interroger sur ce passé qui n’a pas a priori sa place au sein de la
phrase : « nous étions… ». Il fallait plutôt dire « Quand Hachem (nous) ramènera... nous serons comme des rêveurs ».
-Il est connu qu’à l’époque du Machia’h nous pourrons comprendre toutes les décisions qu’Hachem a pris au cours de l’histoire et
nous pourrons nous réjouir de tout le bien qu’il nous a fait même quand, de notre vivant, tel évènement était vécu comme un malheur.
Ainsi le verset insiste-t-il « nous étions comme des rêveurs » c'est-à-dire qu’à l’époque du Machia’h nous nous rendrons
compte à quel point pendant notre vie terrestre nous n’avions que très peu de recul et n’étions pas conscients de la vérité; nous
vivions les évènements « comme des rêveurs ». Parallèlement à ces révélations Hachem nous enseignera aussi le secret de la vache
rousse. En effet, à cette époque il n y aura plus besoin de h’oukim : lois irrationnelles dont les raisons nous échappent, car tous
les doutes sur les décisions Divines seront éclaircis.
Ainsi, avant que le Machia’h n’arrive nous devons renforcer notre Emounah dans le fait que tout ce qu’Hachem fait est pour le
Bien. L’étude les lois irrationnelles nous aidera à avancer dans cette voie en percevant la justice des décrets d’Hachem même
quand leurs raisons nous dépassent. Nous trouvons une allusion à ce principe dans la loi de la vache rousse : elle purifie l’homme
de l’impureté de la mort. L’impureté représente l’éloignement d’Hachem et la mort : les souffrances du quotidien (qui peuvent
nous éloigner d’Hachem si nous ne savons pas les accepter avec confiance). La loi de la vache rousse permet donc à l’homme de
le rapprocher d’Hachem même lorsque les épreuves de la vie tendraient à L’en éloigner.
Si vous souhaitez voir Nefesh Yehudi publié dans votre école, etablissement ou communauté, merci de prendre contact
au numéro en bas de page.. Prière de ne pas transporter le Chabbat, et de déposer à la Guéniza- merci.
IInsttiittuttiions Yad Morrdekhaïï -- 13, rue Pavée Paris 4ème - Jérémy Habib: 06 15 30 27 45
Pour la petite histoire:
Il est rapporté dans un Midrach que Moché Rabbénou vit de loin une source de montagne à laquelle s’abreuvait un homme fatigué. Il but beaucoup et partit en oubliant sa bourse
près de la source. Un moment plus tard un autre homme arriva, étancha sa soif, prit la bourse et s’en alla. Un troisième homme apparut alors et s’étendit sur l’herbe afin de se
reposer. Entre temps, le premier homme venait de remarquer qu’il avait perdu sa bourse et retourna près de la source. Voyant le troisième homme allongé il le réveilla et exigea
qu’il lui rende sa bourse. L’autre lui répondit qu’il n’avait trouvé aucune bourse; ceci irrita notre premier homme qui s’emporta et le tua. Moché fut étonné de ce qu’il venait de
voir. Pourquoi celui qui n’avait rien fait fut assassiné alors que le voleur fut épargné. Hachem lui répondit: -Tu ne connais pas le début de l’histoire c’est pourquoi tu t’étonnes.
Saches que le père du premier homme, à la bourse, avait volé de l‘argent au père du second; vint alors le fils de ce dernier (celui qui a trouvé la bourse) qui récupéra sans le savoir
l’héritage qui lui était dû. D’autre part, le troisième homme qui s’est fait assassiné avait auparavant tué le père du premier homme. Son fils, par son meurtre, vengea en fait le sang
de son père.
[Il faut préciser Bien que chacun ait le libre arbitre et soit jugé en fonction de ses actes, Hachem a le pouvoir suprême d’utiliser tous les libres arbitres pour réaliser Sa volonté et
rétablir la justice].
Moché fut apaisé et comprit que tous les chemins d’Hachem ne sont que droiture. A nous de Lui faire confiance.
Voyage exceptionnel pour étudiants à la découverte d’Israël du 27 juillet au 5 août. Cours de Torah, conférences, sports, visite des grands
Rabanim… Renseignement et inscription auprès de Rav Ifra’h: 06 15 11 53 17
Ouverture de cours de Torah (Guémara, Halakha, Moussar(réflexion)) dans vos établissements, tous niveaux. Contacter Jérémy Habib 0615302745
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