Bonjour à tous,
j'ai une question à vous poser, et votre aide me m'est fort utile. Voilà je dois faire une étude sur l'égalité entre les hommes et les femmes dans le domaine religieux. J'aimerai savoir ce que vous en penser.
A votre avis es ce que la femme et l'homme ont la même place dans le discours religieux? La réponse semble être évidente, mais comment pouvons nous l'expliquer.
En l'attente de vos réflexions, shalom à tous
MéLa!
Ancien utilisateur
Non l'homme et la femme n'ont pas la meme place dans le judaisme.
Et je dis : tant mieux !
Mais le tant mieux n'est pas forcément facile à comprendre...
Tu devrais déjà avoir un bon début de réponse juste un peu plus bas, dans "le role de la femme juive". Si tu désires plus de détails, je serai ravi de pouvoir t'éclairer d'avantage (comme mes confreres et consoeurs, j'imagine).
Cordialement
Ancien utilisateur
Egalité parfaite chez les Libéraux, mais évidemment les Libéraux sont-ils Juifs pour vous ?
Ancien utilisateur
Cela s'explique le plus naturellement du monde. Dans la nature l'homme et la femme n'ont pas les mêmes rôles.
La femme ayant physiquement le rôle de mettre au monde les enfants et de les nourir (au sein), il s'ensuit naturellement qu'elle ne peut pas à 8 mois de grossesse ou avec un nouveau-né, chercher de la nourriture pour elle-même, elle a donc un besoin vital d'un compagnon qui assumera à sa place les épreuves de force. Cela sous-entend que le compagnon doit ne pas être soumis à ma maternité (exit l'homosexualité dans la nature).
Comme D. est le créateur de la terre et de tout ce qu'il s'y trouve, c'est lui qui a instauré cette harmonie: tout seul l'homme meurt sans descendance, toute seule (ou avec un bébé) la femme meure par manque de ressources. Ils ont besoin l'un de l'autre pour survivre. D. a complété ce besoin l'un de l'autre en leur donnant des rôles différents.
cela ne signifie pas qu'ils soient inégaux. Je crois que l'homme et la femme ont la même importance aux yeux de D. mais elle s'exprime différemment et chacun doit garder sa place pour assurer un couple agréable et un foyer où il fait bon vivre.
Ancien utilisateur
Je vois que cette question ne suscite guère de qrande réfléxion pourtant...
merci qd mm à toi Choussar, pour ta réponse mais j'aimerai qu'on m'explique d'avantage le role de l'homme et de la femme dans le judaisme. merci d'avance
Ancien utilisateur
Nath, il faudra que tu m'expliques comment font les libéraux pour réaliser l'egalité parfaite en ce qui concerne la circoncision et les regles de nidda, histoire qu'on rigole un peu...
Ancien utilisateur
choussar ne t'inquietes pas pour les libéraux, ils en sont bientot a ne plus pratiquer ni la nida ni la circoncision, tu sait c'est leur sens du judaisme modernisé, ce n'est plus qu'une question de temps et ils n'auront plus cette contradiction...
Ancien utilisateur
Je te donne ici la position la plus "extreme", la plus rigoureuse en la matière, qui reste assez théorique (ce n'est pas MON avis, mais celui que l'on trouve dans la plupart des livres de morale) :
L'homme doit consacrer sa vie a étudier. Le but ultime est d'acquérir ainsi une Crainte du Ciel absolue.
Sa vie est donc mise avant tout au service de D., et, pour ne pas qu'il s'en écarte, elle est réglée avec moult précisions : heures de prières fixes, rituels imposés tout au long de la journée, habillement rigoureux, hygiène de vie stricte, pas de vices, etc.
Cependant, si la vie de l'homme juif se résumait à ça, elle serait bien ennuyeuse, et égoiste.
L'homme a donc également un role a jouer dans les relations avec ses semblables.
Il doit premièrement veiller au bien-etre de sa femme (bien-etre materiel, moral, sexuel). Ce n'est pas seulement pour eviter qu'elle s'en aille qu'il doit faire cela, mais c'est un commandement directement imposé par D.
Celui qui néglige sa femme faute gravement envers elle et envers D.
L'homme a aussi certains devoirs envers ses enfants : il doit évidemment les entretenir, il doit leur permettre d'etudier, les aider à trouver un conjoint, etc (on dit que celui qui n'enseigne pas un métier à son fils, c'est comme s'il lui apprenait à voler).
Enfin, l'homme est chargé des relations avec l'exterieur (exterieur de la cellule familiale) : il est responsable de l'hospitalité (devoir qui incombe à l'homme et non à la femme comme on l'apprend du comportement d'Abraham), de la guerre...
Petit détail en passant : au temps du Temple, il n'y avait que des hommes pretres. Les femmes pouvaient assister mais ne participaient pas au culte.
La femme, quant à elle, doit avant tout veiller à faciliter la tache de son mari, c'est à dire qu'elle doit tout faire pour permettre à son mari d'étudier le plus possible, en le soulageant, autant que faire se peut de toute "corvée" qu'elle peut faire soi-meme. On attend ainsi d'elle qu'elle entretienne la maison, élève les enfants (et les porte, déjà, mais ca il n'y pas le choix...), s'occupe de la nourriture, du ménage.
A l'extreme, elle ira jusqu'a travailler elle-meme a la place de son mari pour qu'il puisse étudier à plein temps.
Quoi qu'il en soit, elle doit etre un soutien pour son époux, et il est bon qu'elle fasse les efforts qu'on peut raisonnablement demander d'elle pour contenter son mari (en supposant que lui meme fasse ces effort évidemment mais il ne faut pas non plus attendre de recevoir pour donner).
Vis-à-vis de l'extérieur de la cellule familiale, elle doit bien faire comprendre qu'elle s'est consacrée à son mari (je précise bien qu'elle n'"appartient" pas à son mari, mais que par le mariage elle décide elle-meme de se reserver pour lui), donc elle veillera a se comporter avec pudeur et discretion, évitant de faire du charme à tout-va (devoir de fidélité morale qui incombe également au mari bien sur, mais les hommes ont généralement moins ce "besoin de séduire")
Sinon, concernant son rapport au service Divin, elle est quasiment libre de faire toutes les pratiques qu'elle veut (certains rituels lui sont moins accessibles pour des raisons pratiques mais presque rien ne lui est formellement interdit).
Par contre, si elle a pratiquement les memes droits que l'homme, elle a beaucoup moins de devoirs.
Pour plusieurs raisons :
Premierement, elle a naturellement moins tendance à s'écarter du droit chemin, il est donc moins nécessaire de la "conditionner".
Deuxièmement, si elle se consacre à fond à son foyer, elle n'a pas vraiment le temps de faire tout ce que fait l'homme (3 prieres par jour, rituels des fetes), il serait donc injuste de la charger autant.
Voilà pour la théorie (si j'oublie quelque chose n'hésitez pas à me reprendre mes amis).
Pas si théorique que ca, d'ailleurs, car il y a quand meme des personnes qui vivent exactement comme ça (quelques centaines de milliers, 1 million a tout casser) : le mari passe la journée à étudier, la femme travaille, s'occupe des enfants, fait le ménage, la cuisine, etc.
Et, ca peut avoir l'air difficile à croire, mais ces femmes sont très heureuses comme ça (a mon avis certainement plus que les femmes "modernes" et les féministes de tout poil qui vivent dans un état de frustration permanente), elle ne se plaignent pas du tout, car elle sait que le mérite de ses efforts, et par là de l'étude de son mari lui garantissent un immense bonheur dans le Monde Futur. Que demander de plus ?
Mais c'est sur qu'il faut avoir une foi extraordinaire pour vivre comme ça, et je ne pense pas que ce soit donné à tout le monde, c'est pourquoi j'ai personnellement une vision légèrement différente, un peu plus "équitable" des choses, me concernant.
Ancien utilisateur
le fameux judaïsme "light" (formule tirée d'un film)! Ben oui, si léger que je ne le comprends pas, et tant mieux!
Ancien utilisateur
Choussar,
et la "circoncision du coeur", cela ne te rappelle rien ? Pour les règles de nidda, il est vrai que les libéraux ne semblent pas des acharnés du mikveh, mais après chacun a le niveau de pratique qu'il peut.
Vous pouvez continuer à les diaboliser si vous voulez, cela me fait sourire maintenant que j'ai assisté à leur office à Jérusalem : une ferveur incroyable, des chants repris à l'unisson d'une beauté exceptionnelle, une grande chaleur humaine, une ouverture et une fraternité certaines.