un jour lors d'une prière pour la mort de mon grand père un de mes cousins a raconté une histoire très touchante, et très juive dans sa morale, voici son récit:
un homme, un jour, alors que sa vie prenait un mauvais tournant, s'est tourné vers la religion, alors qu'il n'a jamais été proche de celle ci. le problème c'est qu'il ne savait pas lire. il ne connaissait que les trois première lettres de l'alphabet hégraïque, aleph, beth, et guimel.
il s'est dit que malgré tout, il irait quand même à la synagogue pour prier, en répétant ces trois seules lettres qu'il connaissait, sans relache.
lors de cette prière à la synagogue, il voyait des hommes dans leurs livres et dans dans leurs récits, concentrés, et dans une intensité débordante de foi, et il se sentait un peu déphasé et dépassé par ces connaisseurs, ces piliers du culte judaïque, alors tout ce qu'il pouvait faire, c'est penser très fort à dieu, et réciter sans cesse les trois lettres: "aleph beth guimel, aleph beth guimel, aleph beth guimel..."
depuis les siècles que ces prières étaient récitées, les rabbins présents n'arrivaient pas à faire entendre leur prière à dieu, malgré leurs année d'etudes et d'effort, dieu ne semblait pas rtépondre, mais ce soir là, dieu a répondu, il a répondu à l'appel de l'homme qui ne connaissait pas plus que trois lettres de l'alphabet.
et le rabbin qui dirigeait l'office s'est, alors tourné vers ce mystérieux homme que personne ne connaissait, et lui a demandé: "comment as-tu réussi à faire entendre ta voix par dieu?"
L'homme, en toute humilité a répondu: "je ne saurais vraiment vous le dire, je ne connais que trois lettres de l'alphabet, je ne sais rien de ma religion, je ne sais même pas lire. Je susi venu sans savoir ce que je devais faire."
j'aime bien cette histoire, car personnellement, je ne peux pas dire que je ne crois pas en dieu, ni que je n'y crois pas (après tout, qui suis-je pour affirmer des choses qui dépassent ma condition humaine?), mais si devais y croire, j'y croirai comme y croient les déistes. cette histoire présente une vertu qui est profondément déiste. il est inutil de connaître des pages et des pages de livres par coeur, pour montrer qu'on croit en dieu. dire que faire toutes ces choses sont des épreuves c'est, pour moi tenter vainement de faire croire que ces choses là sont réellement difficiles. mais le spnt elles vraiment? n'est ce pas plus dur d'avoir la foi, c'est ce pas plus dur d'avoir une confiance totale en l'existence de dieu, plutot que de suivre des rites, des dogmes purement humaines?
c'est spirituel une religion, pas matériel. Ne l'oublions pas! On peut prier en hébreu, en arabe, en grec, en latin, en français, en javanais, ou même en patois, le message, dieu le connaît, une langue est une barrière humaine, mais dieu lui n'a pas de barrière de langues, sinon, il ne serait pas tout puissant. c'est donc, bien le coeur et l'intention de la prière et non son contenu, ni sa qualité esthétique ou intellectuelle que dieu entend.
alors priez même en argaux si vous le voulez, mais si vous ne croyez pas en dieu, si vous ne croyez pas aux rites que vous suivez, alors ne les faites pas, c'est brasser de l'air. mangez casher parce que vous y croyez, pas parce que vous voulez faire plaisir à vos parents. si vous ne croyez pas en la casherouth, ne mangez pas casher. je ne pense pas que dieu vous en voudra si vous mangez du porc, parce que mangez casher pour faire plaisir aux autres c'est de l'hypocrisie, car ce n'est plus pour dieu, et malheureusement, trop de religieux sont comme ça. qui n'a pas commis un pêché à l'abri des regards, en se disant: "les autres ne m'ont pas vu, c'est déjà ça, je me ferai pardonner le jour de kippour". ce n'est plsu de la foi, c'est de la superstition, de la perversion de la foi.
vous êtes nombreux à le faire, c'est normal, dieu ou pas dieu, on est guidé par emporté par le courant de la société, seulement voilà, de temps à autres, on est pas toujours d'accord avec ce courant, et on a envie d'aller voir dans un autre sens, il n'y a rien de mal, c'est naturel, c'est de la remise en question, rien d'autre. c'est gràce à ça que chacun est différent de l'autre, que chacun est unique.
je dirai même que si on est capable sans gène de remettre en question nos valeurs, alors c'est qu'on a pas peur de voir l'erreur, ou que l'on en a une totale confiance, si on est capable de remettr en questions les choses qu'on nous a inculqué, et de revenir ensuite vers ces dernières, alors c'est que ces valeurs sont d'autant plsu solides, elles auront survécues au doute.
vous n'êtes pas d'accord qu'une valeur qui survit au doute est plus forte qu'une valeur qui en est détruite?