Je me suis également "équipée" d'un sidour mais malgré cela et un niveau suffisant d'hébreu, le fait de n'avoir pas observé, appris à faire les berakhot dans une famille, je me trouve un peu "ridicule", seule dans ma cuisine, récitant de façon hésitante ces prières et/ou bénédictions..C'est pourquoi j'espère vraiment trouver une famille qui accepte de me "tuteller" pour que cela me devienne, justement, familier.

=Merci de ne pas supprimer, pas de sauvegarde et cela est le fruit d'une étude=
A première vue, et selon toute logique il parait difficile d'appliquer des halakhotes que l'on ne connait pas !
Cependant, comme le fait remarquer Yaaqov Couli dans son Meam Loez, l'étude permet de "connaitre les commandements ordonnés par D., comment les accomplirs, ainsi que les transgressions dont il faut s'ecarter. Vous pouvez avoir fait de nombreuses choses sans savoir qu'elles sont interdites, et dès que vous les aurez étudiées, vous ne les commettrez plus."
Ainsi seule l'étude permet d'avancer dans la pratique des Halakhotes.

Cependant, il existe plusieurs méthodes pour se lancer, ce qui me rapelle au passage une histoire tirée du talmud (je ne me souviens plus où elle se trouve) :
Un rav arrive à un croisement et y trouve un jeune garçon et lui demande quel est le chemin le plus court pour aller jusqu'à la ville.
Ce dernier lui répond: ce chemin ci est court mais long, et celui ci long mais court.
Il emprunta le chemin court mais long, mais il s'avera que celui ci était parsemé d'embuche et d'obstacle de tout genre ! Alors il retourna en arrière et dit à l'enfant: ne m'avais-tu pas dit que ce chemin était court ? Ce dernier lui répondit: ne t'avais-je pas dit aussi qu'il était long ?
Dans la Torah, c'est la meme chose il existe deux itineraires, le court mais long, et le long mais court.
Le chemin court mais long est celui de pratiquer la Torah à fond en se lancant tete baisser dans ses Halakhot sans etude ni reflexion. Cela est certes possibles, mais nous trebucherons parfois, nous remonterons, mais il sera facile de rechuter encore une fois. Car nous sommes des hommes et appliquer des lois comme ca est difficile.
Terminons par le chemin long mais court.
La 'hassidout nous enseigne cela, par Rav Chneour Zalman de Liady dans le Tanya.
Tout d'abord il faut étudier la Torah et ses commandements, cela est évidement primordial. Cependant, il ne faut surtout pas que cela devienne une science qui n'a pour but que de nourrir l'intellect, 'has veshalom. C'est vrai l'etude à elle seule n'est pas suffisante.
On arrive à la deuxième étape qui est de traduire tout cela en quelque chose de plus fort, de sentimental comme nous le disons dans le chema: Veavta et Hachem elokekha bekhol levavkha ouvkhol nafchekha ouvkhol meodekha. Tu aimeras Hachem ton D. de tout ton coeur, de toute ton ame et de toute ta fortune. Cela implique qu'il s'agit de quelques choses de plus fort qu'une simple connaissance ou philosophie.
C'est vrai il est simple en fin de compte d'étudier, avec une certaine experience: par exemple lors du syoum harambam nous avons commencé l'etude du Yad ha'hazaqa (oeuvre monumentale de Rambam, Rabbi Moché ben Maimon qui codifie toute la torah, autrement appelé Michne Torah, la repetition de la Torah): Yessod hayessodot veamoud ha'hakhmot leyda cheyech cham matsou richon vehou mamtsi kol nimtsa. vekhol hanimtsaim michamayim vaarets ouma chebehem, lo nimtsehou ela mamitat himatso. Le fondement des fondement et le pilier de la sagesse est de savoir qu'il y a un Etre Premier qui fit tout exister. Et tout les êtres du ciel et de la terre et tout ce qui se trouve entre les deux existent uniquement en vertu de la verité de son existence.
Après avoir étudier cela, il convient de l'integrer afin d'en comprendre le sens profond et de réellement ressentir ce que nous enseigne ce passouk
Si l'on arrive à cela (etape 3), et que nos connaissances sont associés à notre coeur, celui qui arrive à ce stade rejetera toute forme de non respect de la Torah et la moindre avera lui sera en horreur tellement il parait invraisemblable de la commettre.
Cela peut paraitre très logique en fin de compte: si l'on à réellement la conscience et le sentiment qu'il existe un Createur et que tout dépend de Lui et de sa Bonté, de Sa misericorde, il sera alors tellement evident d'accomplir les mitsvot de la Torah qu'il nous a donné afin que nous la pratiquions.
En effet, la Torah nous a été donné pour cela ! Et nous en avons la possibilité, il ne faut pas dire "c'est trop dur!", surtout pas. Cela est écrit dans la Torah, textuellement (sefer devarim). Si la Torah nous a été donné c'est certainement car nous pouvons suivre son chemin. Et c'est bien cela dont D. voulait nous gratifié, en effet, si hachem nous a créé, c'est par pur altruisme et pour nous faire beneficier du bien supreme. C'est à dire la faculté de lui ressembler et de s'élever jusqu'à lui, via la Torah (Derekh Hachem 1-2). Mais Hachem nous a donné aussi le libre arbitre et nous avons le choix entre le bien et le mal, si seul le bien avait était créé il n'apporterait aucun chagement benefique et cela reviendrait à s'eclairer d'une lampe en plein jour ('houlin 60b).
Et comme nous le savons, le remede au mauvais penchant, au Yetser Hara, c'est la Torah comme il est écrit "J'ai créé le mauvais penchant, mais J'ai créé la Torah pour être son remède" (Kidouchin 30b, Baba Batra 16a).

Ainsi, afin d'avancer en Torah il convient d'etudier, de reflechir, de traduire cela en quelque chose de plus profond et de plus sentimental et l'application en deviendra immédiate et evidente !

Bien sur en attendant d'arriver à ce stade il faut pratiquer toutes les halakhotes que nous connaissons et que nous apprenons chaque jour !

Merci Oeil2Lynx,
En fait, je n'habite pas la ville indiquée sur ma fiche..Je souhaitais éviter les recoupements, "anonymiser" mon expérience pour ne pas mettre en cause des personnes..

Je viens de me rendre compte que "oeil2lynx" est passé par ici...et ça m'émeut beaucoup car elle "n'est plus de ce monde"...