un petit extrait de sa biographie... (tiré de kountrass de cet été n°108)
et surtout ce qui m'a plu c'est le style de Rachi dans l'écriture, de son étude (voir ci dessous)
Rachi est né la semaine de la parachth Terouma de l'an 4800/1040 (ou l'année suivante) qui est l'année du décès de Rabbénou Guershon Meor haGola , le maître du judaïsme ashkénaze. C'est aussi la période à laquelle le judaïsme babylonien, avec à sa tête les Gueonim qui ont marqué la vie juive depuis la clôture du Talmud, quitte la scène publique et perd toute son influence
Cette succession d'événements dans l'histoire juive corrobore les paroles de la Guemara (yoma 38b)
- "Un juste ne disparaît du monde sans qu'un autre de la même trempe n'apparaisse, comme il est dit : LE SOLEIL PART ET LE SOLEIL VIENT"
(...)
Le lieu de sa naissance n'est pas précis. Le fait qu'il soit né à Troyes ne fait pas du tout l'unanimité. En effet, seul le Maharchal le pense, le 'Hida, en revanche, rapporte une source ancienne selon laquelle il serait né à Luneil.
D'autres pensent qu'il est né à Worms et que sa famille ne s'est déplacée que plus tard à Troyes.
(...)
L'acronyme "Rachi" est formé selon les premières lettre de son nom :
Rabbi Chelomo, en ajoutant le nom de son père, (rav) Yits'haq, afin de ne pas donner "Rach" ce qui siginifie , pauvre, mais "Rachi".
D'autres veulent expliquer cette dernière voyelle de son nom par "Yar'hi", "de la lune", allusion à Luneil, lieu de sa naissance ou de ses parents.
(...)
Son style
La simplicité et la concision de Rachi n'ont pas leur égal.
Le Méïri (Avoth) a pu dire que nul n'a égalé la profondeur de Rachi, quand l'étude attentive de son commentaire permet de constater qu'il répond aux questions les plus diverses d'un coup de plume.
Pratiquement jamais, dans on commentaire, il ne parle à la première personne -en réalité, il n'intervient pas dans ce qu'il dit, saug dans certains cas exceptionnels, où il fait part d'une discussion avec d'autres auteurs, ses maîtres en général.
Dans ses responsa, il apparaît de la manière la plus humble possible, en s'adressant à chacun avec affabilité et en évitant les écueils des violentes polémiques.
Le choix des mots et la langue empruntée sont exceptionnels.
Rachi sait utiliser dans l'hébreu de la Bible que de la Michna, tout en employant également sans hésiter des mots araméens.
L'ensemble compose un texte clair et abordable par tous, même pour des personnes qui débutent en hébreu.
(...)
Rachi fait aussi preuve d'une très grande humilité. En effet, il n'omet pas de dire qu'il s'est trompé (par exemple dans le traité 'houlin 116b) ou bien qu'il n'avait pas encore le coeur pour comprendre telle chose (baba qama 112a)
Ailleurs, il peut reconnaitre ne pas avoir assez étudié tel sujet auprès de ses maîtres (bab mesiya 108b)
(...)