Affichages et manifestations violentes à Jérusalem, vitres d'une synagogue brisées à Tel-Aviv
La question de la tenue de la gay pride à Jérusalem le 10 novembre préoccupe maintenant le pays entier. Tous les journaux traitent le sujet en première page et tous les télévisions ouvrent leurs JT dessus. On y parle de scénarios catastrophe, de violences sans précédent annoncées de la part des ultraorthodoxes et de l'extrême droite et du dispositif policier de 9.000 agents -selon certaines sources-, avec un niveau d'alerte égal à celui qu'Israël à vécu pendant l'évacuation des colonies de Gaza en 2005. Pour donner peut-être un avant-goût de ce qui pourrait arriver, quelques centaines d'ultraorthodoxes ont manifesté violement mardi et mercredi soir à Jérusalem contre la parade. Quatre policiers ont été blessés par des jets de pierres et 13 manifestants ont été arrêtés. Au total, trois militants d'extrême droite ont été arrêtés alors qu'ils collaient des affiches appellant à une prière massive pendant la parade. Les musulmans israéliens rejoignent les ultraorthodoxes juifs dans l'idée d'empêcher la parade. Le parlementaire arabe Abas Zakhur a appelé le mufti de Jérusalem à consacrer la prière de ce vendredi à l'opposition à la parade. «C'est une ville sainte pour les musulmans et cette parade n'est pas acceptable», a-t-il déclaré au quotidien Haaretz. Selon Yediot Aharonot, les vitres d'une synagogue à Tel-Aviv auraient été brisées ce matin et la menace suivante écrite sur un mur: «Si nous, nous ne pouvons pas défiler à Jérusalem, vous, vous ne pourriez pas marcher dans Tel-Aviv». Mais beaucoup se demandent si la police ne fait pas exprès de gonfler le scénario de catastrophe pour annuler la gay pride. En tout cas, l'autorisation qui aurait dû être donnée aux organisateurs hier n'a toujours pas été délivrée. Et la Cour Suprême a été saisie de nouveau ce matin par un représentant des ultraorthodoxes qui veut obliger la police à annuler la parade pour protéger le public des violences qu'elle pourrait donc entraîner