ah mais Nath2, pas de problème !! dis le tant que tu veux, je te jure que je trouve pas ça lourd une seconde !! (un peu de pommade dans ce sens, un peu dans l'autre et vous aurez une fanny heureuse comme au premier jour).
Mazala : l'âge d'or c'est un peu tard pour moi non ?
Joshai55,
je suis tout à fait d'accord avec toi : au fait où sont-elles écrites ces fameuses Lois de Noah, j'ai beau relire la Genèse je ne les vois pas explicitement. Mon rabbin (qui en cite un autre mais je ne sais plus lequel) dit que pour être quelqu'un de bien il n'y a pas besoin de 10 commandements, pas même de 7 mais qu'il "suffit" de pratiquer la bonté, la justice et craindre D-. Qu'en pensez-vous ?
twingo, ta quel age ? 30 grand max? ben oui c'est l'age d'or !
craindre Dieu n'est pas une bonne raison..
J'en pense que ce sont des notions subjectives et que chacun définit à sa sauce, d'où l'utilité de se référer au Livre qui ne varie pas.
Mazala j'ai 27 ans, 27 ANS !!! merci
Ce à quoi me font penser les échanges entre Nath2 et Joshai55:
On retouve sans cesse dans le judaïsme une tension entre singularité et universalité.
En Génèse 12 par exemple, la révélation de Dieu s'adressant à Abraham parle:
-d'une part de faire de sa descendance une grande nation (c'est le côté "singularité", car cette parole s'adresse à un homme précis, dans un certain contexte, et concerne le devenir d'un peuple précis);
-d'autre part de faire de cette nation précise une source de bénédiction pour toutes les familles de la terre (ça c'est le côté "universalité", puisque la révélation biblique ne concerne pas seulement un peuple en particulier, mais s'adresse en définitive à "toutes les familles de la terre".)
Il y a donc bien adresse de la Torah à l'humanité entière, universalité.
Mais les valeurs universelles ne tombent jamais du ciel, d'un seul coup, de manière abstraite. Elles prennent toujours d'abord naissance dans un contexte historique précis et une situation concrète. Elle partent toujours de cultures particulières, de lieux concrèts
C'est pourquoi Dieu commence par s'adresser à un seul homme, une seule famille, puis petit à petit au cours du récit biblique à un peuple, en contact avec d'autres peuples afin d'atteindre enfin cette exigence de s'adresser à l'humanité entière.
(Par exemple, Ruth, au départ originaire du peuple Moabite, choisit en définitive de suivre les lois universelles du Dieu d'Israël, parce qu'elle les trouve légitimes.)
Il y a donc ici le défi de 2 exigences paradoxales:
-d'une part travailler à la sauvegarde et la transmission de la traditon juive, tradition singulière,née à un certain moment de l'Histoire, dans des contextes paticuliers,
-mais sans oublier d'autre part sa vocation universelle qui concerne l'humanité entière, universalité sans laquelle la Torah n'aurait plus de sens.
Attention, universalité ne veut pas dire convertir les gens au Judaïsme, mais inviter au partage d' une certaine vision du monde, un certain projet de société, qui permettrait l'épanouissement d'une humanité juste et heureuse.
Ce que m'ont inspiré les paroles de Rouhama:
Autre tension dans le judaïsme, celle entre tradition et subjectivité.
Je peux être héritier d'une tradition avec des rites, des règles d'interprétation précises.
Je ne peux donc pas interpréter cette tradition n'importe comment, sans me référer aux méthodes et lectures des sages qui me sont antérieurs. Ce n'est donc pas purement "subjectif".
Mais ces règles ne m'emprisonnent pas, au contraire, elles peuvent donner un cadre de départ à ma liberté:
C'est justement le dialogue avec les maîtres du passé, de la tradition, qui permettent à la subjectivité de renouveler le sens de cette tradition: chaque lecteur de chaque génération vient questionner le sens du verset de sa manière propre, et donc éclairer sa signification de manière tout à fait nouvelle, inédite.
Donc
-d'un coté, je me réfère aux paroles de ceux qui m'ont précédé, je ne peux pas dire n'importe quoi sur la tradition comme si j'étais le premier à lire le texte.
Le sens du verset, de la tradition n'est donc pas purement subjectif;
-d'un autre côté, chaque subjectivité apporte effectivement une nouvelle manière de comprendre le verset qui lui est singulière, et permet de questionner et renouveler le sens de cette tradition. Sans cela, sans possbilité de questionnement et de nouveauté, elle deviendrait dogmatique et stérile.
Pour Nath2
Il y a effectivment ce souci dans la tradition juive de garder un équilibre entre la justice, ou la sévérité (din), et la bonté, la générosité (hessed).
On peut le voir par exemple dans l'arbre des Séphirot de la mystique, ou encore dans le livre de Jonas:
Jonas est du côté du din, de la rigueur, il veut que Dieu applique une justice stricte envers les gens de Ninive (détruire la ville avec toutes ses créatures vivantes) qui ne se comportent pas moralement bien.
Il reproche à Dieu d'être, lui, trop souvent du côté du hessed, de vouloir pardonner trop facilement Ninive: en gros à force d'être trop gentil (trop dans le hessed), on finit par se faire avoir. Trop d'indulgence peut parfois mener à l'injustice. Ca c'est le raisonnement de Jonas.
La difficulté est en effet de trouver un équilibre entre les 2, dans chaque situation.
pour Nath2 et Twingo2:
Qt à la crainte de Dieu, il ne s'agit surement pas de comprendre un Dieu de colère qui m'incite à vivre dans la peur de la vie, d'un châtiment vide de sens.
La crainte "de" Dieu signifie en fait la crainte "pour" Dieu, cad non pas avoir peur "de" l'autre, mais avoir peur "pour " l'autre, autrement dit se sentir responsable de la vie d'autrui, se soucier du prochain.
Comme je m'en veux twingo ! je t'ai vieillis de DEUX ANS !! que la foudre s'abatte sur ma ptite personne égocentrique qui ne fait que fabuler sur l'age des gens !!
vraiment dsl je sais a quel pt c'est important deux ans quand on dépassé la vingtaine...
;)