Dieudonné, fils de Le Pen

Ancien utilisateur
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Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy
Dieudonné, fils de Le Pen


Jean-Marie Le Pen n'avait que des filles. Et bizarrement ingrates, par les temps qui courent. Eh bien voilà. C'est réparé. L'actualité, bonne mère, est en train de lui donner des fils. Enfin un, en tout cas, Dieudonné, dont le dernier show, au Zénith, il y a quelques semaines maintenant, n'a pu que combler d'aise le vieux chef du Front national.

Qu'on en juge.

Les noms de personnalités juives huées par une salle de jeunes, probablement antiracistes.

Lui, Dieudonné, « interdit d'antenne à la télé » parce que, chez Ardisson, c'est « Bénichou qui parle à sa place ».

Des insultes contre le CRIF.

Des blagues graveleuses ou diffamatoires contre Elie Wiesel ou moi-même.

Un personnage imaginaire au nom délicat de Goldenkraut - que l'on prend soin, chaque fois, de bien prononcer Golden-crotte - dont la spécialité est de reprocher aux « nègres » leur « ingratitude » vis-à-vis du « peuple élu » qui leur a « apporté Diderot, Montesquieu, Rousseau qui, comme chacun sait, étaient tous juifs à 90 % ».

Le fantasme lepéniste d'une France livrée, pieds et poings liés, à un redoutable lobby sioniste dont on ne peut parler qu'« à voix basse », en « s'accrochant », car « il y a eu » (l'humoriste, là, feint une hésitation)... il y a eu (il regarde derrière lui « car les sionistes, murmure-t-il à la plus grande joie de la salle, c'est toujours dans le dos qu'ils attaquent »), car il y a eu, donc, « la Shoah ».

Les vieux rires gras sur Bruel, « vous savez, Maurice, celui qui a changé de nom, remarquez, c'est son problème » : les mots de Le Pen là aussi ; le même ton ; les mêmes lourdes insinuations du mouchard qui va se lâcher mais qui sait qu'il faut faire attention car il est en train - c'est toujours lui, Dieudonné, qui parle - de « mettre les pieds dans une zone interdite » ; la même vulgarité, en un mot, à la fois lyncheuse, cauteleuse et augmentée, « artiste » oblige, de remarques empoisonnées sur le fait qu'il a commis, lui, « une grave erreur » stratégique en ne comprenant pas que c'est en faisant « du Bruel » qu'un homme de scène peut, dans ce pays, « être diffusé dans la grande distribution » et « réussir ».

Contre Marc-Olivier Fogiel enfin, contre l'animateur télé chez qui l'ex-humoriste en perdition commit son sketch désormais fameux du juif orthodoxe faisant le salut nazi, des mots d'une bassesse, d'une obscénité et, finalement, d'une violence assez inouïes : il nous a fait « sa petite chatte », hurle-t-il face à ses 5 000 supporters ravis ! il nous a fait « une descente d'organes », insiste-t-il, avant de les inviter à conspuer, en cadence, le nom du misérable ! le type même, autrement dit, de la charge anti-homosexuelle, que le beauf lepéniste classique a la prudence, d'habitude, de réserver à ses soirées privées, mais qui trouva là, en plein Paris, une grande salle prestigieuse, populaire et au public chauffé à blanc pour faire entendre son cri de rage désinhibé.

Et puis, last but not least, car c'est évidemment le plus triste et, d'une certaine façon, le plus grave, la montée sur scène, au terme de ce pathétique happening homophobe et antisémite, de trois témoins de moralité venus dire leur solidarité avec leur copain « bâillonné » : il y eut là Daniel Prévost clamant que « Dieudo » est non seulement le plus « grand », mais le plus « courageux » des amuseurs d'aujourd'hui ; le judoka Djamel Bouras, saluant en lui l'« homme libre » que « certaines puissances », suivez mon regard, voudraient voir réduit au silence ; et, incroyable mais vrai, l'acteur le mieux payé du box-office français, le porte-parole d'une génération, l'homme qui a su, au lendemain du 11 septembre, trouver des mots si justes pour stigmatiser l'affront fait à l'islam par les fous de Dieu devenus kamikazes, il y eut, donc, Jamel Debbouze venu dire que c'est pas sympa, de la part de l'ami Dieudo, de s'être ainsi marginalisé et d'avoir laissé les copains seuls se « farcir Drucker et Enrico Macias » mais que, bon, il a quand même eu « les couilles de dire tout haut ce que nous pensons, nous, tout bas ».

De cette soirée terrible, de ce concert transformé en meeting, de cette cascade de dérapages et de hurlements de fureur qui n'avaient plus rien à voir - est-il nécessaire de le préciser ? - avec la-légitime-critique-de-la-politique-de-l'Etat-d'Israël-et-de-Sharon, la presse a peu parlé : une déclaration du porte-parole du PS, Julien Dray, au micro d'Elkabbach, à Europe 1 ; une autre du vice-président de SOS Racisme, Patrick Klugman, sur iTélévision ; une brève du Parisien ; c'est à peu près tout, il me semble, jusqu'à ces lignes que j'ai moi-même, je l'avoue, peut-être par sympathie pour Debbouze, hésité plusieurs semaines à écrire. Que serait-ce, encore une fois, aurions-nous et aurais-je moi-même ainsi temporisé, combien serions-nous, surtout, à être déjà descendus dans la rue si c'était, non Dieudonné, mais Le Pen qui avait consacré toute une soirée, sur une grande scène, à casser du juif et du pédé ?


© le point 03/02/05 - N°1690

Ancien utilisateur
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Ouais enfin, dieudonné mene un combat pour la communauté noire, alors que le pen mene un combat plutot contre eux....donc dieudonné en fils de le pen .....erf

Ancien utilisateur
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et hop c repartit------------------------------

a part sa : il est tres marrant ce "bhl"

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Hier soir, la deuxième chaine de télé israélienne était au Théâtre de la Main
d'Or pour interviewer Dieudonné. Plus de deux heures d'enregistrement d'une
conversation avec un réalisateur de documentaires de la chaine commerciale,
classée à droite semble-t-il (Likoud).

Un réalisateur indépendant avait été dépéché par Dieudonné pour tout filmer de
ce qu'il se passerait, ce qui a pas mal énervé les israéliens, qui allèrent
jusqu'à lancer à moitié en plaisantant que cet homme pourrait être du genre
néo-nazi... Puisque eux aussi ils filment les interviews...

Surprise au bout d'une demi-heure où le meneur du jeu faisait plus
d'investigation para-psychologique que journalistique: Il sort de son chapeau...
Tomer Sisley, qui attendait planqué devant la porte du théâtre jusque là.

Le jeune humoriste judéo-arabe s'était exprimé modérement après le sketch de
France 3, allant jusqu'à dire que Dieudonné n'est pas antisémite chez Ardisson,
puis de plus en plus critique et finalement assez hautain en donneur de leçons
d'humour dans "Le fou du roi", lâchant que "Dieudonné ne l'aidait pas" (à le
défendre).

Tomer entra la tête basse, de toute évidence gêné et mal dans sa peau, et fût
immédiatement nommé traducteur en hébreux par le "chef" à la place de la
traductrice qui avait opéré jusque là. Le chef-réalisateur-intervieweur, aux
allures plutôt patibulaires, mais initialement assez cool, disait ne parler que
Hébreux.

La discussion entre les deux humoristes, une vraie introspection autour de
l'antisémitisme et des Juifs, devint de plus en plus vive, ponctuée
d'interventions très manipulatrices du chef, jouant sur le registre émotionnel à
la "Mireille Dumas".

Pendant ce temps, les 4 accompagnants aux apparences de technicien filmaient
tous azimuts tous les présents sous toutes les coutures, ce qui n'était
évidemment pas prévu au départ puisque l'assistance était là par hasard.

Tomer Sisley monta en mayonnaise crescendo, partant de son soutien initial chez
Ardisson à propos du sketch, évoquant les épiphénomènes qui suivirent, dont
essentiellement l'attaque du Bétar à Lyon (acide, sale négro) et la phrase de
réaction de Dieudonné les accusant d'être des négriers financés par des
banquiers pour faire du terrorisme-spectacle.

Il s'agissait clairement de tenter de mettre à jour des signes de racisme de la
part de Dieudonné. Et Tomer Sisley était l'agent déstabilisateur du dispositif.
Malheureusement pour ces professionnels des apparences médiatiques, Dieudonné
nous donna une leçon magistrale d'humanisme, expliquant avec force détails son
positionnement "sans frontières".

Face à un réalisateur de plus en plus cynique et même insultant ("vous
reconnaissez les Juifs à leurs doigts crochus ?"), et à un humoriste débutant
qui semblait dans un autre monde en focalisant obsessionnellement sur une phrase
sans contexte, Dieudonné a tranquillement remis en place toutes les saillies
inquisitrices, retournant tous les arguments souvent pervers du chef contre
lui-même. Ce chef qui concluait qu'il voyait Dieudonné comme une valise vide, en
vint à parler de valise pleine 5 minutes plus tard, après avoir été contraint de
reconnaitre qu'il n'ouvrait pas lui-même ses "frontières" idéologiques, ajoutant
que Dieudonné l'étonnait de plus en plus, à chacune de ses démonstrations. En
fait aucun
antisémitisme ne pointait à l'horizon et bien au contraire c'est le chef qui se
retrouvait analysé dans ses certitudes judéo-centrées fermées au reste du monde.

Tomer Sisley quant à lui se sentait de plus en plus mal dans son rôle
d'aiguillon télécommandé, en apparence écartelé, fustigeant une soi-disant
défense antisémite d'Al Manar et un soi-disant lien fait par Dieudo entre Israël
et un génocide du Sida (c'est Ardisson qui avait fait le lien dans son
émission), et finit même par verser des larmes, dont un spectateur suggéra
qu'elles étaient bonnes comédiennes. Ce à quoi 2mn plus tard Tomer réagit très
fortement...

L'unportun s'est d'ailleurs pris une salve du chef.

En fin d'interview, l'intervention d'une spectatrice juive demandant à évoquer
l'éducation en Israël se vit récompensée par deux doigts d'honneur et un visage
très menaçant du même chef, qui vint ainsi révéler brutalement sa vraie nature
de facho complètement égocentré sur sa propre altesse. Confirmée par des
commentaires du genre "J'ai une piscine et du fric et c'est tout ce qui
m'intéresse" (en gros), sachant qu'il avait déjà lourdement insisté sur le fait
que Juif israélien et Juif français ce n'était pas du tout la même chose (le
contraire de ce qu'on entend en France).

On appris que la veille c'était Alain Soral qui était interviewé, et également
Kader Aoun (50% Debbouze) et Tomer Sisley simultanément (genre pour ou contre
Dieudonné). C'est Jamel Debbouze qui va être content de se faire une réputation
de "merde internationale" comme Dieudonné.

De plus cette fine équipe du II (2ième chaine de télé) était auparavant en
Allemagne pour intérroger des... Néonazis !

Bref, il se prépare une belle manipulation internationale, annoncée pour le mois
de mars au départ d'Israël. Heureusemennt nous avons, en France, les bandes et
les preuves de la réalité.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

" ... combien serions-nous, surtout, à être déjà descendus dans la rue si c'était, non Dieudonné, mais Le Pen qui avait consacré toute une soirée, sur une grande scène, à casser du juif et du pédé ? "

C'est exactement ca.

L'Histoire se répète.
On dirait que les juifs du silence d'URSS se sont aujourd'hui glissé en France, et j'en ai honte.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

ouahahaha, tu as le don kiwi de me faire marrer avec tes articles...

BHL le philosophe a deux francs...il a terminŽ de faire la promotion de sa fillette qui se vengeait en "diffamant" son ex qui lui a prefere une plus jolie...comme quoi les accusations de diffamation ca marche pas avec les Levy...

Faire des blagues sur cet energumene de BHL est un crime contre l'humanite, chacun le sait...ou contre wiesel qui pleure a chaque conference depuis des annees a coups de milliers de dollars: larmes et cigares. Comment peut-on d'ailleurs diffamer BHL, il se ridiculise tres bien tout seul...

Mais la "Pearl" (je renvoie a son ouvrage unanimement considere comme mediocre): assimiler un noir a lepen (et a l'extreme droite anti-noire et colonialiste) et se plaindre que DieudonnŽ assimile un juif extremiste a un nazi...voila un truc assez hypocrite. Et BHL le fait sans once d'humour (mais avec des kilos de ridicule)!

Sacre BHL, moi jamais je n'oserais penser le censurer, il dit tellement de contradictions en une seule phrase, il ne peut que nuire au sionisme...peut-etre le fait-il expres?

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

BHL n'est jamais allez voir Dieudonné dans ses spectacles.

Il ne fait que reprendre ce qui a été rapporté par des anti-Dieudonné extrémistes qui ont insulté la couleur de sa peau.

Ne nous laissons pas manipuler par des extrémistes et des milliardaires qui veulent se faire montrer comme défenseurs des juifs.

Allez faire un tour de temps en temps sur d’autres sources car il y a aussi de la désinformation et manipulation chez nous.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Je ne porte pas particulièrement BHL dans mon coeur (nul besoin me direz vous), disons que son côté "cheveux longs écharpe aux vents, j'épouse une blondasse philosophée au silicone mais je suis un intellectuel, un vrai, un de gauche" m'agace un peu.
Mais là, je dois dire que j'aime beaucoup, surtout la dernière phrase.

Ceci nous montre bien la différence, je le répète entre l'humour et le plaidoyer.

de toute façon encore une fois le seul capable de faire de l'humour en plaidant et sur les juifs est mort depuis longtemps et c'était un PD.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Bernard-Henri Lévy est Juif : son article est entièrement subjectif et n'a donc aucune valeur.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Moi je suis allé voir le spectacle et je me suis régalé, mais c'est vrai qu'il faut un minimum d'éveil (ce que ne possède pas BHL) pour comprendre le second degré, et savoir quand c'est du premier et quand c'est du second, ça crée tout de suite un fossé entre les "endormis" qui s'emportent quand on prononce le mot "Juif" ou "Musulman" ou "Chrétien" et les autres qui voient tout de suite autre chose derrière. C'est comme les gens qui interprètent les Livres sacrés au sens primaire, ils ratent le message qui se trouve derrière, mais c'est tant pis pour eux.
Qu'est-ce qu'il doit s'amuser Dieudonné : il dit un mot et il fait couler 5000 litres d'encre, ce qui est chiant c'est d'être traité d'antisémite par des gens qui ne connaissent pas la définition de ce mot...
Bref, BHL démontre encore toute l'étendue de sa connerie...

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