Bon, oubliez le titre, ça n'a rien à voir.
Suite à une conversation très intéressante entre Simon-P et moi, je me permets de lancer un sujet sur "Les noirs dans les camps nazis".
Pour reprendre les propos de Simon-Pierre :
"La shoa concerne aussi les noirs en 39-45.
Le plan des nazi pour l'extermination a commencer bien longtemps en afrique avant hitler.
hitler a continué ce projet macabre sur des millions de juifs et aussi des milliers de noirs.
Lis NOIRS DANS LES CAMPS NAZI de : Serge Bilé
Le pere du docteur minguelé a commencé ses traveaux sur les noirs en afrique et son fils a suivi sur les juifs.
Le Génocide allemand des Herreros de 1904 :
Hitler n'a rien inventé : Déportation, Génocide, purification ethnique sont à l'intérieur de l'Européen. Avant qu'Hitler ne soit venu au monde, il existait déjà des camps de concentration. 75% de Herreros sont décimés, à cause de leur négritude. Les autres sont parqués et déportés."
Après une petite recherche, je tombe sur une page décrivant ce livre.
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"L'histoire des persécutions nazies recèle encore des zones méconnues.
En marge des travaux sur le génocide des juifs, les recherches ont porté sur d'autres cibles de l'idéologie du IIIe Reich - Tziganes, malades mentaux, homosexuels.
Mais les épreuves subies par les Noirs, considérés eux aussi comme des "sous-hommes", restent peu étudiées...
A l'avènement de Hitler, les Noirs d'Allemagne sont soumis au même traitement que les juifs. Les lois de Nuremberg de 1935, qui répriment les "non-Aryens", s'appliquent aux juifs et aux Noirs.
Plus tard, dans les pays occupés, les Noirs, qu'ils soient civils, combattants ou résistants, originaires d'Europe, d'Afrique, des Antilles ou des Etats-Unis, subiront des persécutions spécifiquement liées à leur couleur de peau.
Le livre de Serge Bilé, qui entreprend d'éclairer cette histoire occultée, se fonde sur plusieurs sources : témoignages de survivants qu'il a lui-même recueillis, recherches menées par des historiens allemands, récits d'anciens combattants noirs célèbres, comme l'ancien président du Sénégal Léopold Sedar Senghor ou le poète antillais Aimé Césaire...
L'auteur de Noirs dans les camps nazis s'est efforcé de retracer des parcours individuels, simples anonymes ou jazzmen réputés.
En restituant les histoires de vie et les noms - ou au moins les surnoms, comme cette prisonnière de Ravensbrück cruellement surnommée Blanchette -, Serge Bilé dépose une stèle à ces dizaines de milliers de morts, civils ou combattants inconnus. "
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C'est incroyable que je n'en ai pas entendu parler, c'est une lacune de l'enseignement scolaire, culturel...
Autre extrait trouvé :
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"Ce qui est extraordinaire, c'est qu'il n'y a pas eu de réaction internationale, ça n'intéressait personne, ce génocide ne concernait que des Africains", observe Serge Bilé.
Une autre drame méconnu concerne, sous Hitler, les Noirs des colonies venus vivre en Allemagne.
"On oublie souvent que les Allemands avaient eu des colonies (Togo, Tanganyika, Cameroun) et que beaucoup de Noirs se sont installés en Allemagne.
Au moment où Hitler arrive au pouvoir, il est inconcevable pour lui que des Noirs aient des rapports avec des Allemandes", raconte Serge Bilé.
De ces unions naîtront environ 800 enfants métis que les nazis appelleront "les bâtards de la Rhénanie ".
A leur arrivée au pouvoir, ils enlèvent les enfants à leurs parents, les stérilisent et les déportent.
"Les Noirs sont systématiquement stérilisés, pour qu'il n'y ait pas d'enfants qui naissent de leurs unions avec des Aryennes".
Victimes des lois de Nuremberg, comme les juifs, les Afro-allemands seront déportés, sans qu'on sache combien d'entre eux sont envoyés dans les camps parmi les 24.000 vivant en Allemagne, et combien sont morts.
Aucun historien ne s'étant penché sur le sujet, aucune estimation n'a été faite. Au moment de la Seconde guerre mondiale, à l'exception d'Haïti, de l'Éthiopie et du Liberia, il n'existait pas de pays noir indépendant, les Noirs ont donc été comptabilisés avec leur puissance coloniale. Rien ne permet ainsi de différencier dans les statistiques un Noir français déporté, d'un Auvergnat ou d'un Breton.
"Je fais juste une approximation, je pense qu'il y a eu de 1933 à 1944 de dix mille à trente mille déportés noirs", dit l'auteur.
Enfin, Serge Bilé rappelle l'engagement dans la résistance contre les nazis d'Africains et d'Antillais qui, une fois capturés, furent déportés en Allemagne, voire en Guyane pour les résistants martiniquais.
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Le lien d'où sont tirés ces extraits :
jccabanel.free.fr/th_les_noirs.htm
Simon-Pierre répond :
"Je pense que l'antisemitisme aujourd'hui chez les jeunes de banlieue est du au manque de connaissance de leur passé. Certains ne savent pas que des noirs aussi sont mort dans des camps ou victimes des nazis.
Et je ne pense pas que certains se mettront à rigoler comme ils le font souvent sur la shoa.
Je pense que UEJF devrait aussi montrer aux jeunes de banlieue qu'il a eu aussi des noirs.
Ce besoin d'identification est necessaire aux jeunes, contrairement aux adultes qui savent comprendre mieux les horreurs.
Lors des 60 ans de la commémoration, il y avait un survivant noir qui a temoigné devant des collegiens et lycéens. Certains élèves noirs étaient tres étonnés et ont réalisé que la shoa concerne tout le monde et que le racisme et l'antisémitisme est le combat de tous."