Ci dessous : reproduction d'une lettre ouverte parue dans ACTUALITE JUIVE concernant le problème du célibat dans la communauté
Lettre ouverte à nos dirigeants communautaires.
Nous sommes un groupe de femmes habitantes du 19ème arrondissement à Paris interpellées par les difficultés auxquelles se trouvent confrontés les jeunes de la communauté pour se marier.
Cela a commencé simplement par le fait que nous avons voulu aider les jeunes à se rencontrer. Nous avons organisé quelques soirées dans les locaux du BNE AKIVA. Nous les mettons en contact …mais nous ne pouvons plus faire face !
L’initiatrice de cette entreprise reçoit dix nouveaux appels par semaine de tous milieux, de toutes tendances.
A leur écoute, force est de constater qu’ils ont du mal à se rencontrer, qu’ils ont du mal à se parler, qu’ils ont peur de s’engager et qu’ils s’enfoncent avec plus ou moins de bonheur dans la solitude. C’est grave pour eux mais c’est grave pour l’avenir de la communauté juive….
Alors que pouvons nous faire ?
Il n’y a plus d’endroit où se rencontrer pour les jeunes juifs désireux de fonder un foyer juif : dans la jeunesse de leurs grands-parents et de leurs parents, il y avait les bals de sociétés, les mouvements de jeunesse et d’étudiants de toute sorte et de toute obédience. A Paris, il y avait le centre Broca, le centre Edmond Fleg, le Cless, le Dejj, le Maf, Darkenou ….
Le monde change, c’est vrai, mais où aller quand on ne va en boîtes de nuit ? Internet, c’est bien. Les cours de certains rabbins sensibilisés au problème, c’est formidable…mais devant l'affluence de la demande, nous nous interrogeons sur ce que peut faire la communauté organisée. Ne doit-on pas proposer des lieux propices à la rencontre de notre jeunesse ? Dans ceux qui existent déjà, que fait-on pour qu’ils viennent ? Pourquoi ne pas en imaginer de nouveaux ?
Ne peut-on pas mobiliser les responsables et spécialistes de toute sorte de la communauté pour plancher sur le sujet et proposer des solutions. ?
La communauté s’occupe des nécessiteux, des personnes âgées, de l’école, alors pourquoi pas des jeunes à marier ?
Ne peut-on pas se servir des structures existantes notamment les synagogues pour qu’elles servent de relais ? Les rabbins de communauté ne peuvent-ils pas systématiquement s’entourer d’une équipe dédiée à ce problème. ?
Devant l’ampleur de la tâche, nous poussons un cri d’alarme et nous tournons vers vous pour que vous preniez conscience du problème et que vous agissiez.
Par ailleurs, nous proposons à tous les lecteurs de cette lettre ouverte, de nous adresser leurs propositions de solution à l’adresse mail suivante : pourlajeunessejuive@gmail.com
Nous nous chargerons de transmettre les bonnes idées aux instances communautaires.
AIMEE BENHAMOU - ROSELINE BENSOUSSAN – SUSY BLAJMAN – VALERIE ELBAZ – MARTINE GOETA – JUDITH PATRICIA SZULMAN