Je pense que ca résume très bien la situation.
de guysen
un extrait
Ariel Sharon face à ses démons
Il faut revenir au départ : la guerre des 6 jours. En quelques jours – ou quelques heures selon certains sources militaires – le jeune Etat israélien venait à bout des armées arabes environnantes bien décidées à en finir avec cet « Etat fantoche », ces « sionistes » venus « souiller » la terre des Arabes.
Pour asseoir sa domination et protéger encore plus ses fragiles frontières, on favorise l’implantation d’Israéliens à Gaza et ailleurs en Judée-Samarie, juste retour sur leur terre sainte pour certains, emménagements facilités et peu chers pour d’autres, positionnement géopolitique pour les décideurs.
Les gouvernements se succèderont mais un seul leitmotiv sera à la base du déploiement permanent de forces armées et civiles dans ces régions inhabitées : protéger Israël, faire « rempart ».
Un homme y sera toujours favorable : Ariel Sharon. En dépit de la situation sur le terrain et de ses discours, soyons certains d’une chose : il n’a pas réellement changé d’opinion.
Mais Ariel Sharon n’est pas le dernier à savoir lire sur une carte militaire et à apprécier les changements militaires et géopolitiques qui se sont opérés depuis plus de 30 ans.
Pour lui, une seule revendication tient aujourd’hui la route : garantir l’avenir d’Israël, c’est construire une frontière qui ne soit pas une chimère. Et cela passe par l’érection d’une barrière de sécurité et l’évacuation des avants-postes trop difficiles et dangereux à protéger.
Tout cela aussi pour ne pas avoir à abandonner les plus grosses implantations.
Hier, ils faisaient office de dernier rempart ; aujourd’hui, ils demandent plus de soldats qu’il n’y a de familles malgré leur courage et leur persévérance.
Ariel Sharon a donc décidé d’évacuer unilatéralement cette bande de Gaza. Bien ou mal lui en a pris. De l’autre côté de la frontière, les nouveaux démons – Hamas, Djihad et AP (Autorité palestinienne) – s’entretuent et rivalisent de cruauté envers les Israéliens pour asseoir leur pouvoir.