Pour la première fois un président américain reconnait à Israël le droit de conserver des implantations dans les territoires.
Cette décision lourde de conséquence ne peut etre inscrite dans les futures élections présidentielles. Non, ceci est une décision importante de la politique américaine au Proche Orient. La similitude des difficultes des USA en Iraq avec celle de Tsahal dans les territoires et les sentiments pro israéliens de Condoleeza Rice, bras droit du président en matière de sécurité nationale a poussé à un revirement de la politique américaine dans la région. On sait aussi aujourd'hui qu'Arafat a donné son accord pour éliminer les trois diplomates américains dans la bande de Gaza en octobre dernier. Certaines choses vont changer très prochainement dans la région.
WASHINGTON (AP) - Le président George W. Bush a qualifié mercredi le plan de séparation d'avec les Palestiniens d'Ariel Sharon d'"acte historique et courageux".
Le président américain, au cours d'un point de presse conjoint avec son invité israélien, a ajouté que les réfugiés palestiniens, dans le cadre d'un accord de paix final, devraient être accueillis dans le futur Etat palestinien, et non en Israël. Ce qui était une des principales concessions que le chef du gouvernement israélien attendait de lui.
"Les réalités sur le terrain et dans la région ont grandement changé" et devraient être reflétées dans tout accord de paix final. C'était là également une des garanties attendues par Sharon, reconnaissant implicitement le droit d'Israël à garde le contrôle d'importants blocs d'implantations en Cisjordanie.
Bush a exhorté les Palestiniens à faire montre du même "courage" et de la même "audace" qu'Israël.
Quant on lui a demandé très clairement si Washington reconnaissait par là à Israël le droit de garder des implantations en Cisjordanie, George W. Bush s'est contenté de dire qu'Ariel Sharon avait entamé le processus de démantèlement des implantations en Cisjordanie (quatre colonies, les plus petites, doivent être évacuées dans le cadre de son plan de "séparation"), et que les décisions finales seraient prises lors des négociations sur le "statut final".