« L’Etat d’Israël prendra fin lors d’un immense massacre » : ce n’est pas la déclaration d’un chef terroriste palestinien basé à Damas, ni d’un professeur antisioniste d’une université canadienne, ni celui du mufti d’une mosquée de Gaza.
Bien que ces trois archétypes souhaitent de tout leur « cœur » la disparition de l’Etat juif, cette terrible phrase fait partie d’un échantillon incalculable de citations les unes plus antisionistes et antisémites que les autres, se trouvant dans les nouveaux livres scolaires de l’Autorité palestinienne. Précisons aussi que les ouvrages utilisés dans les écoles de la partie orientale de Jérusalem sont financés par…Israël !!
L’organisation Palestinian Media Watch, qui suit de très près tout ce qui se dit et s’écrit dans les médias et ouvrages palestiniens, a présenté aujourd’hui un rapport très inquiétant, quoique pas nouveau, devant la commission parlementaire de l’Education. Dans ces livres, nulle mention de l’Etat d’Israël sur les cartes, ni de la Shoa dans les chapitres historiques. La défaite arabe de 1948 est décrite « comme la plus grande des catastrophes de l’Histoire, durant laquelle des bandes sionistes ont volé les terres aux Palestiniens, les en ont chassé, et ont créé l’Etat d’Israël à la place. Il pourra y avoir des accords ponctuels entre les Palestiniens et les Juifs, mais il n’y aucune place en Palestine pour les Juifs ».
Sur cette carte, le nom d'Israël est remplacé par ''Palestine''.
Dans les établissements scolaires se trouvant à proximité des mosquées, on y distribue des documents d’un antisémitisme virulent et des encouragements marqués au « martyre ».
Pour les « éternels lucides », ce phénomène n’est pas nouveau, et illustre de manière on ne peu plus claire les intentions palestiniennes à notre égard, alors que nos dirigeants passent leur temps à ergoter et faire des exercices de sémantique, pour tenter de distinguer entre les « durs » et les « modérés » à l’intérieur de la société palestinienne et chez ses dirigeants élus.
Parmi les réactions de certains membres de la Commission, on pourra juger du fossé entre l’extrême gravité et urgence du problème, et ce que pensent certains de nos hommes politiques ou autres « spécialistes ». Le député Avshalom Vilan (Meretz) se « dit préoccupé par ce phénomène (qu’il semble découvrir) et souhaite que l’on fasse un ‘effort d’explication’ (sic) pour lutter contre ce qui se passe dans les écoles palestiniennes. Mais surtout pas de lutter frontalement contre cette propagande, car c’est cela qui provoque...la haine (sic2) !!! On croit rêver, mais non, il s’agit d’un élu du peuple !
Aryeh Spitzan, spécialiste auprès du coordinateur de la politique en Judée-Samarie, estime quant à lui « qu’Israël doit exiger de la communauté internationale qui finance le réseau ‘éducatif’ palestinien qu’elle-ci fasse pression (ben voyons) sur l’autorité palestinienne. Cela s’est fait par le passé, et cela avait un peu modéré le contenu des livres » !!!
Enfin, le rabbin-député Michael Melchior (Avoda – Meimad), président de cette commission parlementaire, s’il se dit « choqué par ce phénomène », regrette que « ce conflit, qui est d’ordre territorial, donc soluble par un partage de la terre, soit montré dans ces ouvrages comme un conflit existentiel et religieux, donc sans solution ». Encore un qui a les idées bien en place !
Je proposerai personnellement d’envoyer une délégation auprès des dirigeants palestiniens, avec des bonbons et du chocolat, en leur demandant de bien vouloir montrer leurs intentions réelles de paix, en supprimant – pas tous, bien sur – mais certains passages, disons…un peu gênants quand même.
Le député Ahmed Tibi (Taal – Raam), interviewé sur la chaîne de la Knesset, s’est permis de justifier entièrement ce phénomène, soutenu implicitement par la journaliste israélienne qui précisait que ce genre de manifestation existait aussi chez nous ! Face à lui, Itamar Marcus, responsable de Palestinian Media Watch, qui répondait point par point, avec justesse, mais toujours avec cette courtoisie insupportable et inefficace, manifestée tant de fois par des journalistes ou hommes politiques, face à des menteurs sans foi ni loi, qui saisissent systématiquement l’occasion médiatique qui leur est gracieusement offerte pour déverser leur fiel.
En conclusion aux débats, la commission parlementaire a pris la « meilleure décision qui soit », à savoir de présenter ce problème au Premier ministre, afin qu’il en parle à Abou Mazen lors de leur prochaine rencontre. Il est à supposer que ce dernier sera profondément troublé par ce qu’Ehoud Olmert va lui montrer….
Doit-on rire, pleurer ou hurler devant de tels comportements ??
La constatation qui s’impose est que le système immunitaire juif est dans un état lamentable. Alors que de tous côtés, l’étau politique, militaire, diplomatique, terroriste, idéologique se resserre autour de nous, la plupart de nos dirigeants continuent de pratiquer la politique de l’autruche, et de se comporter comme ces pauvres Juifs galoutiques qui pensaient conjurer le sort en faisant le gros dos et attendre que l’orage passe.
Tout le monde sait que les pires choses ont toujours débuté par l’éducation à la haine et la délégitimation de l’autre. Les ouvrages scolaires palestiniens, tout comme les réflexions à chaud dans la rue des élèves palestiniens, ont le mérite d’être clairs sur la teneur de la prochaine génération palestinienne avec laquelle nous aurons affaire. Mais pour paraphraser Coluche, « peut on être plus clair que clair » ? Jusqu’à quand fermera-t-on les yeux à ce point ?
Nous manquons cruellement d’hommes forts et pétris d’identité juive fièrement arborée, qui seraient capables de se tenir debout et de réagir avec force face à nos ennemis, lointains ou très proches. Mais vite, car les futures bombes vivantes sont déjà en préparation.
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