Puisque mon avis a été sollicité, je m’en vais dire quelques mots malheureusement dans mon style « de Rabbin noir ».
Le Roi Léopold a, il est vrai, prononcé un discours exécrable, dont je vais d’ailleurs garder copie toute ma vie, mais cela s’inscrivait dans une période où le racisme publiquement affiché ne heurtait personne. Les noirs n’étaient que des sauvages dont il fallait utiliser au maximum la force de travail sans oublier de piller, sans aucune limite, les richesses naturelles de leurs territoires.
Aujourd’hui, les mentalités ont évolué et personne ici ne saurait se reconnaître, en tout cas pas publiquement, dans ce discours et la préservation de la mémoire nous permettra d’ailleurs d’éviter à jamais une telle attitude. Mais, la réalité est très complexe et ne s’inscrit pas dans une logique binaire.

Sur l’initiative de madame Taubira, le parlement français a voté en 2001, une loi qualifiant la traite des noirs de crime comme l’humanité.
En 2005, certes avec une majorité différente et sans qu’il ne s’agisse de la même chose ( mais de la même logique), le même parlement vient de voter une loi attestant que la colonisation a été une bonne chose.
Faudrait –il conclure que la France est un Etat raciste ? Ma réponse : NON.

Il y a quelques années, débarquant 10 minutes après avoir appelé au téléphone, l’appartement que je convoitais venait tout juste d’être loué. Tous les blancs sont-ils cons ? Ma réponse : NON.
La preuve, aujourd’hui j’ai pu retrouver assez rapidement après un accident de la vie, dans un contexte de crise de logement très prononcée, un appartement grâce à des amis blancs.

Tout ça pour dire qu’hier comme aujourd’hui c’est la bêtise humaine qui est à combattre d’où qu’elle vienne plutôt qu’une facile condamnation du passé. On ne peut pas aujourd’hui tolérer le Jihad parce qu’il y a eu hier les croisades.
Les « Léopold » d’aujourd’hui ne sont pas des monarques mais des individus lamda. Nous gagnerons tous à nous accepter dans la différence plutôt qu’à nous accorder le droit d’attribuer (réflexe d’éducation nationale) des bons ou mauvais points aux autres. Avec humilité, combattons la stupidité.
Pour cela, il nous faut comprendre ce que veut dire « l’amour du prochain ». C’est pourquoi, je suis fier d’être chrétien catholique malgré l’héritage du passé.

Pardon, ne tapez par sur moi, j’ai déjà assez donné aujourd’hui.

L’imbécile aigri.

mimolette
"il est écris que tous les étranger qui venaient en israël devaient se convertir au judaïsme..."

faux : il y avait 2 statuts pour les étrangers le guer tsadik, celui qui s'est converti, et le guer tochav l'étranger résidant auquel il était demandé de respecter un minimum les lois du pays.

Je ne dis pas que parmi les missionnaires il n'y ait pas eu des gens bien, qui ont créé des écoles et des dispensaires, mais tout cela était intéressé au fond et l'acculturation n'est pas toujours positive.

Alain15,

"l'amour du prochain" était dans le Lévitique bien avant d'arriver dans les Evangiles : conclusion ce n'est pas une spécificité chrétienne.

Quant aux colonisateurs et aux missionnaires, si toi-même tu leur trouves des excuses, je n'ai plus rien à dire, sinon que tu dois te sentir "plus libéré qu'aliéné" par leur présence et leur influence dans ton pays d'origine.

Dieu merci qu'il ne s'agisse pas d'une spécificité chrétienne ! Toutes les religions prônent l'amour du prochain mais le problème réside dans son application par l'être humain qui fort de ses limites y va de son interprétation parfois égoïste. Passons.

Il ne faudrait vraiment pas confondre l'action des missionnaires et la colonisation que personne d'ailleurs n'a jamais cherché à adosser à l'église catholique !
Sur la colonisation, j'aurais trop à en dire et ce débat n'a malheureusement pas sa place sur ce forum. S'il n'ya pas d'excuse possible, la question ne se pose pas non plus en terme d'aliénation ou de libération et l'incantation serait également stérile.
La révolte d'Alpha Blondy est compréhensible, il est libre de s'exprimer mais là encore il faut aller au fond des choses et faire preuve de modération et de prudence.