Intriguée je m'approche de ce buisson tremblant afin de déterminer la cause de son frémissement. Je me penche et j'apperçois un lutin des bois qui se fracasse la tête sur la base du buisson. Il pleure et montre les signes du plus grand désarroi.
Je m'avance pour lui témoigner ma sympathie (quand j'y pense, je me demande pourquoi je n'ai pas été plus étonnée, il faut croire que ma compassion a été plus forte que ma stupéfaction) et je caresse gentiment ses boucles blondes échappées de son bonnet pointu.
Il se retourne, abasourdi et m'interroge furieusement. Je suis sous le charme, il est si joli, si petit! Et sa colère de minuscule homme parait si dérisoire que je lui souris.
L'être surnaturel entre dans une colère noire et me plante une dague aussi minuscule qu'une aiguille à coudre dans la main. Aussitôt je deviens aussi raide que Blanche-Neige dans son cercueil de verre.