Voici le début de sa biographie sur wikipédia pour ceux qui veulent mieux le connaître :
Aaron Lustiger est né le 17 septembre 1926, dans le 12e arrondissement de Paris[1]. Ses parents, originaires d'une famille juive ashkénaze venant de Pologne (Bedzin en Haute-Silésie) où son père était boulanger.[2], tiennent un commerce de bonneterie[1]. Il fait ses études au Lycée Montaigne à Paris [3]. Vers 10 ou 12 ans il découvre une Bible protestante. Le Nouveau Testament s’impose à lui comme étant l’aboutissement de l’Ancien Testament. Il découvre l’antisémitisme, dont il est victime. « À la porte du lycée Montaigne, je me suis fait casser la figure parce que juif. Quand je m'approchais des garçons qui discutaient entre eux ils me disaient : « Ça ne te regarde pas, tu es un sale juif » » [4] mais aussi dans la littérature et à l’occasion d’un voyage en Allemagne nazie en 1937, dans une famille protestante, où il découvre, en même temps que le nazisme, les premiers adultes chrétiens anti-nazis[1].
La guerre pousse les parents à se réfugier à Orléans. Durant la Semaine-Sainte 1940, dans la cathédrale d'Orléans, il a ressenti le désir de se convertir au catholicisme. Toute sa vie il expliquera que son christianisme n'a jamais signifié un renoncement à son identité juive[3]. Cette période coïncide avec l'obligation faite aux citoyens juifs d'arborer l'étoile jaune. Sa mère est arrêtée en 1942 sur dénonciation de son employeur, internée à Drancy puis déportée vers le camp d'Auschwitz où elle est décédée en 1943[1]. Son père, n'acceptant toujours pas la conversion de son fils, essaie en vain, au lendemain de la guerre, de faire annuler le baptême[1].
Après avoir fait ses études secondaires au lycée Montaigne de Paris puis au lycée Pothier d'Orléans, il s'inscrit à l'université de la Sorbonne pour faire des études de lettres[5].