Notre façon d'être et d'agir n'est-elle pas tout simplement le reflet de notre conscience ?
Nos faits et gestes dans la vie de tous les jours ne servent-ils pas un même interêt :
celui de nous déculpabiliser vis à vis d'une situation ou d'une personne ?
L'homme agit-il toujours consciemment ou non dans son propre intérêt ?
J'attends vos réflexions !
Ancien utilisateur
YACHA, bon sujet !
Avant d'y répondre, j'ai une autre question :
Ne faisons-nous pas nos faits gestes pour ne pas être puni par D.ieu ?
Dans la religion, j'ai l'impression que marche comme ça...
@+
Ancien utilisateur
Que la conscience et l'inconscient guident tous nos actes : ça me parait une évidence.
Que la déculpabilisation soit ensuite la motivation systématique et que l'homme n'agisse pas constamment uniquement dans son propre interet : ça me parait salutaire .
En effet, être capable d'éprouver de la culpabilité vis à vis du franchissement ( a priori comme à posteriori ) de certains interdits ( qu'ils proviennent de la loi civile, religieuse ou de tout autre règlement ) est l'impératif qui permet de maintenir l'ordre dans la société.
L'absence de culpabilité figure d'ailleurs dans les 20 sympomes de la spychopathologie ( à la 6eme place dans l'echelle de Hare pour être précise ).
Etre capable, quand les circonstances le nécessitent, d'agir dans l'interet collectif plutot que dans le sien propre est également la garantie du maintien de la civilisation.
Maintenant, tout est affaire de "nuance" :
- si la loi opprime, il faut savoir la transgresser ( extremisme religieux par ex )
- si l'interet collectif baffoue les droits minimums de chaque individu, il faut savoir s'y soustraire ( oserais-je citer le communisme en exemple ? oui )
- si l'inconscient pousse à des actions dommageables pour soi ou pour les autres, il faut le faire traiter ( la spychothérapie est là pour ça )
- si la conscience étouffe les instincts vitaux et pousse là aussi à des actions dommageables, idem
Et comme toujours, c'est dans la "nuance" de mise ne pratique et non dans l'énoncé des grands principes que réside la difficulté...
Ancien utilisateur
je constate que mal ici n'ont pas la conscience tranquille !! ;-O))
A moins que votre conscient agit inconsciement, de ce fait inconsciement vous n'osez dévoiler ce que consciement vous pensez...
Bonne nuit à tous ! ;-D)
Ancien utilisateur
Tu es sado Kylebrody,
Nous sommes pas sur terre pour commettre des erreurs, mais pour justement tendre vers le bien. A moins que je n'ai rien compris aux choses de la vie. ;-)))
Ancien utilisateur
Goyave
"si la loi opprime, il faut savoir la transgresser ( extremisme religieux par ex )"
pourquoi prendre à chaque fois comme exemple l'extrémisme religieux, pourquoi ne pas avoir pensé tout simplement aux pays où les dirigeants sont ou étaient dictateurs et pourtant laïcs comme cuba ou l'allemagne à l'époque d'hitler ou la russie il n'y avait pas si longtemps encore.
;D)
Certains ici et moi même pensent aisément aujourd'hui que la psychothérapie n'est pas forcément la réponse à tous les maux psychique de l'individu, il faut plutôt comprendre pourquoi et relativiser le trauma que la personne a eu et non pas le mettre seulement face à son problème sans qu'une vraie thérapie de fond soit mise en oeuvre.
C'est à dire essayer aussi de savoir depuis quand le trauma existe, de remonter dans le temps(l'élastique) et de lui expliquer alors pourquoi à l'époque "le patient" a réagi d'une certaine façon devant un certain évènement et ainsi de relativiser ce qui s'est passé afin que la prochaine fois quand cet événement se reproduira, il ne panique pas ou n'est pas une réaction disproportionnée à l'événement.
Bon je m'arrête là, je sors un peu du contexte, quoique c'est aussi l'inconscient qui joue un rôle primordial sur nos agissements et nos emportements, il suffit d'essayer de part nous meme à les comprendre et les analyser pour ne plus agir de la sorte.
bonne soirée
Ancien utilisateur
Je pense que si la prise de conscience est debranchee, il ne peut y'avoir une quelconque "mauvaise conscience" sauf de maniere inconsciente par le "surmoi"
Ancien utilisateur
YACHA,
au vu de tes derniers posts je suis en train de me demander si tu n'aurais pas fait des betises vis à vis de ta copine...:p
Blague à part, si ca peut t'éclairer, un jour, le prof de TD nous demande de nous décrire et voici ma réponse:
Je suis l'image de ce que les autres reflétent de moi.
Tu peux agir dans ton propre intéret mais parfois contre toi meme aussi meme si c'est inconscient.
Ancien utilisateur
Ce que nous appelons habituellement conscience c'est notre état d'esprit à l'instant "T".
Cet état de conscience instantané est en quelque sorte la représentation mentale qui relie le monde "extérieur" à notre monde "intérieur".
A partir des données brutes et ambigües que nos sens perçoivent nous allons organiser l'information pour lui donner un sens et lui donner une réponse. Cette interprétation va dépendre de notre mémoire et de notre imagination, modulées elles mêmes par notre histoire personnelle, sociale ou culturelle.
De cette interprétation va naître nos pensées et, au point de rencontre de celles ci et de notre corps, vont émerger notre "physiologie" du moment et nos émotions que va prolonger notre action en réponse.
En ce sens nos attitudes, notre langage parlé et nos actions sont effectivement le reflet de nos états de conscience et cette alchimie prend naissance dans le creuset de cette "boîte noire" qui nous sert de cerveau.
Notre cerveau est ainsi une formidable machine à percevoir, interpréter ou concevoir et agir.
Interpréter c'est généraliser et généraliser c'est hiérarchiser notre pensée en plusieurs niveaux logiques d'abstraction ou catégories.
La psychologie moderne distingue ainsi dans notre expérience dite subjective plusieurs niveaux logiques hiérarchisés (chaque niveau incluant toujours celui qui lui est immédiatement sous-jacent, comme le font les poupées russes qui s'emboîtent les unes à l'intérieur des autres). À chaque niveau catégoriel nous échafaudons un système de croyances qui se renforce en s'auto-justifiant.
Et au sommet de cette hiérarchie il y a l'identité, le sens de l'Ego qui intègre tous les autres niveaux sous-jacents et coiffe toutes ces interprétations ou croyances innées ou acquises, endoctrinées ou délibérées, conscientes ou pas, que nous avons sur les autres, l'environnement et nous mêmes .
Le "moi-je" ou l'Ego est ainsi la plus grande généralisation ou abstraction que nous puissions faire, quand nous nous identifions à nos croyances. C'est en quelque sorte la dernière poupée russe qui contient toutes les autres.
A partir de ce qui arrive et que nous appelons communément la réalité, notre expérience subjective se structure donc en différentes CATÉGORIES D'ABSTRACTION. Nous organisons ainsi nos croyances autour de l'environnement dans lequel nous vivons, des comportements que nous y démontrons, des capacités qui soutiennent ces comportements, des croyances et des valeurs qui soutiennent ces capacités, des identités qui gèrent tel ou tel groupe de croyances :
nous agissons ainsi comme un père ou une mère de famille, comme un ami(e), comme tel ou tel professionnel, comme un fils ou une fille, comme un parent etc... Et nous endossons ainsi dans une même journée plusieurs identités qui sont requises par chaque situation.
l'Ego n'est finalement que le dernier niveau d'une simple "abstraction mentale" déclenchée par notre perception du monde environnant. Il existe même un ultime niveau qui catégorise "l'Au delà de l'ego". C'est ce que j'appelle le niveau de l'Ego spirituel et qui reste une belle croyance, la plus subtile et la plus destructrice, sur notre identité véritable !
Pouvons nous donc échapper à la formidable capacité d'abstraction de notre cerveau ? Non pas rejeter ce pouvoir d'abstraction si utile à l'homme pour survivre et évoluer, mais simplement échapper à notre identification sous la forme bien aléatoire et illusoire de l'ego ?
Que deviendraient nos problèmes de culpabilté, d'egoisme, de haine, de convoitise, de jalousie etc...
Pour se déculpabiliser il faut d'abord se culpabiliser, et pour ce culpabiliser il faut qu'il y ait "quelqu'un" (une identité) pour se culpabiliser. Pourquoi "quelqu'un" (le concept du moi) qui n'a aucune existence en soi, un simple artéfact pour fonctionner, devrait-il se culpabiliser ou se déculpabiliser?
Quelle erreur et quel gaspillage d'énergie! l'erreur fondamentale que nous faisons est de croire qu'il existe un "vous", un "moi" qui agit. Quand il n'y a plus "personne" pour culpabiliser, haïr, envier, jalouser, etc...
ouffff ! ;-)
Ancien utilisateur
Yacha
L'extremisme religieux c'est aussi les gens qui tuent au nom de D.
Je ne vois ce qui te choque dans les propos de Goyave?