c'est tout d'abord naitre juif, ou du moins de mere juive, et d'accepter ce que l'on fait et subit, sans meme comprendre, obligatoirement, le pourquoi de la chose.
cela s'appelle en hebreu le "kabbalat ol":l'acceptation du joug (divin).

Je m'excuse Nath2 je ne vais pas te parler du juif en tant qu'individu mais de son ame si tu veux bien...

L'originalite de l'ame juive est quasi absolue. Par toute sa metaphysique et par toute son ethique, elle s'oppose fondamentalement aux autres courants de civilisation.

L'ame juive est, de nature, foncierement optimiste. Cette disposition naturelle ne resulte nullement de la negation des souffrances et des miseres de ce monde. Il ne s'agit point d'un optimiste beat et depourvu de coeur. La Bible elle-meme se presente comme un livre tragique, qui reflete, dans toutes ses parties, les detresses et les malheurs des hommes. Mais l'homme juif est optimiste, parce qu'il croit en D', en l'homme, en l'humanite, en depit de l'existence du mal, en la volonte de l'homme plus forte que la fatalite, au pouvoir de la justice qui peut transformer la societe, aux valeurs morales qui peuvent sanctifier la vie terrestre, au triomphe final du bien, de l'amour et de la graternite universelle.

Par ces options, l'ame juive se differencie des croyances et des doctrines qui caracterisent les civilisations issues des religions positives, mais de nature pessimiste.
Le christianisme voit l'homme ecrase sous le poids du peche originel et devant faire appel a la grace divine, comme ultime recours.
L'islamisme proclame la dependance de l'homme de la Loi omnipotente, aussi bien dans sa volonte que dans ses oeurvres et ses destinees. L'homme est soumis, impuissant, aux decrets absolus de D', a la predestination du bien et du mal, a la fatalite.
Quant a la reigion boudhiste, elle reste figee dans la contemplation mystique. Elle exige une vie ascetique, considerant que la souffrance, qui est le contenu de la vie humaine, resulte de la passion, et le seul moyen de s'affranchir de la passion est le renoncement a soi-meme. En se detournant ainsi de la vie concrete, le boudhisme forge une civilisation mystique et spiritualiste, au caractere impassible et statique, incapable de transformer la condition humaine.

Seule la Loi d'Israel, de nature foncierement dynamique, met en oeuvre toutes les energies humaines pour trimpher de la nature et de la societe, grace a la suprematie de l'esprit et au pourvoir de l'amour et de la justice. Elle repose sur la doctrine d'un Monotheisme absolu qui erige l'Unite de la vie terrestre sous l'egide des forces spirituelles. Elle a su conserver dans sa purete originale et dans toute son integrite cet ideal d'Unite harmonieuse, en le preservant des accommodements et des compromis concedes par les autres religions.

Mais si l'Unite est realite vivante en D', elle represente au niveau des etres humains la finalite de leur existence et celle de l'Histoire. Sa realisation exige de leur part un effort permanent, systematique et tenace de concentration et d'abnegation morale. Or, l'ame juive est toute impregnee de cette discipline morale. Elle eprouve les antinomies et les paradoxes qui marquent notre existence et qui, finalement, constituent les ferments de l'Unite harmonieuse. Elle ressent la contradiction apparente entre sa propre humilite, sa dependance de D' et son sentiment de liberte. Elle tressaille dans l'angoisse et dans la crainte du "D' jaloux et renvidicatif", tout en fremissant de bonheur a la rencontre du D' d'amour et de grace.

L'Unite est, en fait, l'aspirtation capitale de l'ame juive. Elle tend de toutes ses forces a surmonter les dualismes de ce monde en preparant le regne de D' sur terre. Et en revelant sa Loi au peuple juif, le Createur lui a donne les moyens d'accomplir sa vocation messianique, les mitsvoth sont a la fois la nourriture spirituelle de l'ame et l'armature dont elle dispose pour vaincre les obstacles et pour realiser sa propre destinee. Elles s'appliquent a tous les domaines de la vie physique, morale et sociale, et elles tendent a fondre en unite harmonieuse la pensee rationnelle et la grandeur mystique, le prophetisme et le ritualisme, la justice et la charite.
Les commandements divins ennoblissent les instints physiques ; ils sanctifient la chair et ils portent ainsi les contingences terrestres et la vie materielle a un degre de saintete ou se resorbent les antinomies de notre existence et ou s'effectue l'harmonie de la chair et de l'esprit, de la raison et de la foi, de la politique et de la morale.
L'ame juive ne possefe nulle autre voie d'acces a la paix interieure et a la plenitude de son etre que celle des mitsvoth. Aussi, les commandements divins sont-ils accomplis "au nom de l'Unite de D' et de la "Chehinah", c'est a dire du Createur et de la creature.
...

LES JUIFS, LA TORAH, et D... ne fond qu'un !

Joshai,

Merci beaucoup pour ton post : c'est très beau et cela répond bien à un débat que nous engagé sur un autre sujet.
Est-ce de toi ou est-ce un cours ?